Recommandations pour la gestion post-accidentelle

Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 29 5.3.5. Maintenir et redéployer les activités du territoire Pour redémarrer la vie économique, il convient de préparer un projet de territoire de manière concertée et de préférence au cours de la période de transition post-accidentelle. Ce projet peut contribuer à améliorer les conditions de vie de la population concernée et à identifier les actions à mettre en place pour permettre le redéploiement des activités économiques et sociales. Il a notamment pour objectif de maintenir les territoires insérés dans le tissu économique et social, aux niveaux national et international, en définissant des actions visant à limiter, autant que possible, la discrimination de ces territoires par les acteurs extérieurs. Cela suppose une appréciation partagée de la situation entre les résidents du territoire et ceux qui vivent en dehors, voire une participation de ces derniers aux efforts engagés. En période post-accidentelle, la gestion des productions (agricoles ou industrielles) ayant été exposées à la radioactivité est prioritaire. Un soutien aux activités existantes implantées dans les territoires contaminés est poursuivi en concertation avec l’ensemble des acteurs économiques. Ce soutien permet en particulier l’accompagnement de la réduction de la contamination dans les productions, les réorientations de certaines activités qui s’avèrent nécessaires sur le long terme et la promotion de l’image des biens produits dans le territoire concerné. Par ailleurs, les contrôles radiologiques des biens de consommation concernés permettent de lever progressivement les restrictions de commercialisation. Il est également nécessaire de poursuivre l’accompagnement des entreprises à la radioprotection de ses salariés. 6 Conclusion Les territoires concernés par les dépôts radioactifs liés à un accident nucléaire avec rejet radioactif peuvent potentiellement s’étendre sur des distances de plusieurs dizaines de kilomètres, voire centaines de kilomètres. Dans tous les cas, ces zones évoluent à chaque étape de la gestion des conséquences de l’accident. Cette évolution se fonde sur la connaissance de l’état radiologique des territoires concernés, des actions de réduction de la contamination, etc. Au stade de la préparation, l’étendue de ces territoires ne peut pas être définie a priori car elle dépend du type et de l’ampleur des rejets mais également de facteurs environnementaux et météorologiques. Les premiers éléments proposés par le Codirpa pour la gestion post-accidentelle ont été publiés en 2012, en considérant des accidents nucléaires entraînant des rejets radioactifs d’ampleur moyenne et de courte durée (moins de 24 heures), qui peuvent survenir sur les installations nucléaires françaises. Dans un second temps, des scénarios de rejets de grande ampleur et de longue durée ont été étudiés, les enseignements de l’accident de la centrale de Fukushima Daiichi au Japon et des exercices nationaux réalisés dans ce domaine ont été pris en compte. Les présentes recommandations du Codirpa incluent des modifications de la stratégie de zonage des actions de protection de la population, dans une logique de plus grande simplicité et d’opérationnalité accrue. Ces recommandations soulignent la nécessité :  de disposer au plus vite de mesures de la radioactivité dans l’environnement en situation post-accidentelle dans des délais

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