Recommandations pour la gestion post-accidentelle

Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 27 et des entreprises dans la promotion de l’image de la région et des biens commercialisables produits dans le territoire concerné. Le redémarrage de la vie sociale et économique sur un territoire contaminé présuppose l’appropriation par la population concernée et plus particulièrement par les plus jeunes, d’une culture pratique de la radioprotection, dans tous les aspects de la vie quotidienne (alimentation, travail, loisir, culture, etc.). La pérennisation de cette culture de radioprotection passe par l’élaboration de programmes d’information et d’éducation qu’il conviendra de développer au plus proche des acteurs locaux. La vie dans les territoires contaminés demeure cependant une situation complexe. Toutes les activités – économiques, culturelles, sociales, familiales – sont perturbées à un degré plus ou moins important et pour plus ou moins longtemps selon la zone où elles ont lieu. Cette situation engendre de nombreuses interrogations et inquiétudes chez les personnes concernées, notamment à l’égard d’éventuels effets différés de l’exposition aux radionucléides sur la santé et en particulier sur celle des enfants. Elle est marquée par une rupture, entre un « avant » l’accident et un « après », avec peu d’espoir d’un retour rapide à la situation antérieure. En outre, les territoires contaminés et leurs occupants peuvent faire l’objet d’une discrimination de la part des personnes vivant dans des territoires non contaminés. En réponse, il est important de mettre en œuvre rapidement un projet pour le territoire concerné afin de redonner au plus vite aux acteurs locaux, les moyens d’une valorisation de leurs activités sur les plans économique, social et culturel, et d’éviter ainsi d’installer le territoire et sa population de façon durable dans le statut de « victimes » mais plutôt de les accompagner pour reprendre la main sur leurs choix de vie. 5.3. Les principaux axes de la période de « long terme » 5.3.1. Accompagner les personnes dans leur choix de vie, qu’elles décident de partir, de rester ou de revenir Proposer à la population de rester vivre dans un territoire contaminé sur le long terme, ou de s’y réinstaller, est une décision lourde d’enjeux et suppose que les acteurs locaux soient impliqués dans cette décision et en capacité d’agir pour améliorer l’état radiologique de leur environnement, pour assurer leur protection et le maintien, voire le développement, d’activités économiques et sociales au sein du territoire. La décision de rester, partir ou revenir est une décision qui est prise individuellement, en toute connaissance de cause, sur la base d’une information pertinente, intelligible et comprise. Une condition nécessaire pour le maintien, ou le retour à long terme de la population dans les territoires contaminés est que leur protection contre l’exposition aux rayonnements ionisants continue d’être assurée. Pour ce faire, des actions sont poursuivies pour réduire les expositions et un suivi radiologique et sanitaire approprié de la population est garanti. La décision de rester ou de revenir dans le territoire concerné par l’accident, malgré la présence durable de la contamination, peut résulter d’un ensemble de considérations et de contraintes parmi lesquelles les aspects radiologiques sont à prendre en compte, mais également des considérations d’ordre économique, culturel et social, voire patrimonial. Ainsi, les aides et indemnisations constituent un élément important de cette décision. Dans les territoires où le maintien ou le retour de la population a été proposé, il appartient à chaque acteur économique ou social (employeur, salarié, gestionnaire, etc.) de prendre position. Le choix de rester ou de partir, question centrale

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