Recommandations pour la gestion post-accidentelle

Recommandations pour la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire 18 fraîches locales, restriction d’activités et éventuellement mise sous séquestre des produits agricoles) sont encore en place. L’étendue et l’importance de la contamination radioactive sont encore mal connues. Sur la base des modélisations disponibles de dispersion de la radioactivité dans l’environnement, les actions d’urgence peuvent être levées (prise d’iode stable arrêtée), transformées (mise à l’abri transformée en évacuation si nécessaire) ou prolongées (évacuation et interdiction de consommation des denrées fraîches, restriction d’activités et éventuellement mise sous séquestre des productions agricoles). Durant cette période, l’acquisition de résultats de mesure de la contamination environnementale in situ (sols, eaux, productions alimentaires, etc.) va permettre de préparer le zonage post-accidentel. En attendant la cartographie de la contamination et le zonage de long terme associé, les actions transitoires de protection de la population sont fondées sur les modélisations disponibles et peuvent être :  le maintien de l’évacuation, en attendant de savoir si la population peut revenir ou non ;  le maintien de l’interdiction de consommation des produits frais locaux, issus des potagers, vergers et élevages privés, ainsi que des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette ;  le maintien de la mise sous séquestre des productions agricoles, assorti éventuellement d’une interdiction de commercialisation ;  le maintien des restrictions d’activités (baignades, pêche, activités sportives extérieures, accès aux parcs ou forêts, etc.). En l’absence de cartographie détaillée de la contamination environnementale, les trois dernières actions peuvent être appliquées soit sur la base des premiers résultats de mesure ou de modélisation disponibles, soit sur le plus grand des périmètres d’application des actions d’urgence, soit sur le périmètre du PPI. En complément, des restrictions d’accès à des lieux spécifiques (jardin public, forêt, etc.) peuvent être prises pour protéger la population du risque d’exposition radiologique dans l’attente du résultat des mesures de contamination environnementales. Dans ces lieux, des restrictions de chasse, de pêche et de cueillette peuvent également être appliquées pour protéger la population du risque d’exposition externe et pour limiter la consommation de produits contaminés dans l’alimentation. Dans le cas des produits autres qu’alimentaires (matériaux et/ou produits manufacturés, etc.), les possibilités de mise sur le marché sont examinées au cas par cas, assorties si nécessaire de contrôles préalables. 4.3. Les actions à mener lors de la transition post-accidentelle Dans le prolongement des actions engagées dès la phase d’urgence, la période de transition de la phase post-accidentelle est consacrée à la mesure de la contamination de l’environnement, nécessaire à la connaissance de la situation radiologique en constante évolution, à la mise en place de l’évaluation dosimétrique et du suivi sanitaire et psychologique de la population, mais aussi à l’évaluation de la situation économique et sociale, à laquelle le système de gestion peut s’adapter, notamment par le choix de critères de décision souples et évolutifs. Le recueil d’informations nécessaires à l’évaluation dosimétrique rétrospective de l’exposition de la population susceptible d’avoir été exposée pendant la phase d’urgence est réalisée le plus rapidement possible. Le recueil des informations sur l’évacuation, la mise à l’abri et la prise d’iode des personnes ainsi que les mesures de contamination interne des personnes (si nécessaire) sont donc organisés dès le début de la période de transition postaccidentelle. L’évaluation dosimétrique rétrospective, fondée sur le recueil d’informations et

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