Rapport de l'ASN 2018

États‑Unis Les 23 et 25 janvier 2018 , la NRC a participé à un séminaire technique sur le démantèlement organisé à Lyon. À l’issue de cet événement ont été organisées les visites des sites de Bugey A, Iceda et Orano Tricastin. Le 6 juin 2018 , des échanges avec la NRC, dans les locaux de l’ASN, à Montrouge, ont porté sur les dernières évolutions réglementaires dans les domaines de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, sur l’information et la participation du public, les raisons ayant conduit l’ASN à demander l’arrêt pro‑ visoire de la centrale nucléaire du Tricastin à l’automne 2017, ainsi que sur les approches respectives mises en œuvre dans le domaine de la sécurité nucléaire (domaine circonscrit à la sécurité des sources radioactives pour l’ASN mais étendu à la protection des installations nucléaires contre la malveillance pour la NRC). Les discussions ont confirmé l’intérêt de parta‑ ger les expériences et les bonnes pratiques sur de nombreux sujets techniques : pratiques d’inspection, gestion des situa‑ tions d’urgence, sécurité nucléaire, vieillissement et tenue des matériaux et des équipements dans le temps… Un plan d’action pour 2018‑2019, conjointement établi  par les deux autorités de sûreté, permettra d’assurer le suivi de la réalisation des actions de coopération associées à ces sujets (notamment par le biais d’inspections et de visites croisées, en France et aux États‑Unis, dans des installations du cycle du combustible et sur le thème de l’environnement). Il a également été fait le point sur les déta‑ chements de personnel entre les deux Autorités. Par ailleurs, lors de la 62 e conférence générale de l’AIEA, en septembre 2018 , la NRC et l’ASN ont entériné, par une signature, le renouvellement de l’accord de coopération bilatérale entre les deux autorités. Enfin, en 2018 , une délégation américaine est venue à l’ASN pour échanger sur la gestion des situations d’urgence et elle a, à cette occasion, visité le centre d’urgence de l’ASN. Finlande Du 17 au19 septembre 2018 , une réunion technique entre l’ASN et STÜK a été organisée à Helsinki, suivie d’une visite du chantier de l’EPR d’Olkiluoto. Ce rendez‑vous annuel a permis d’échanger sur l’avancement des projets EPR des deux pays. Les discussions ont porté essentiellement sur le retour d’expérience des essais de démarrage ainsi que d’autres sujets techniques d’actualité des chantiers.  Japon Du 26 février au 2 mars 2018 , des inspecteurs de la division de Lyon se sont rendus au Japon dans le cadre d’échanges avec la NRA sur les évolutions du contrôle de la sûreté nucléaire en France et au Japon. Les inspecteurs ont pu visiter le site de Tokaimura ainsi que le site de Fukushima‑Daiichi pour obser‑ ver la façon dont la NRA contrôle les travaux d’assainissement. Les 3 et 4 septembre 2018 ,  une réunion bilatérale organisée à Tokyo a permis aux présidents et aux experts techniques des deux autorités d’échanger sur l’actualité réglementaire dans les deux pays, la maîtrise du vieillissement des installa‑ tions des réacteurs à neutrons rapides et des réacteurs de la filière graphite‑gaz. Une visite de la centrale accidentée de Fukushima‑Daiichi a été effectuée le jour suivant. En outre, l’ASN a reçu de nombreuses délégations japonaises à Paris ou bien en région dans le cadre d’échanges techniques ou universitaires. Luxembourg La Commission mixte franco‑luxembourgeoise de sécurité nucléaire a tenu sa seizième réunion le 1 er février 2018  à Paris. Composée à la fois des autorités compétentes des niveaux natio‑ nal et préfectoral et des ministères des Affaires étrangères, la Commission a échangé sur les développements récents interve‑ nus dans les deux pays dans les domaines de la sûreté nucléaire Participation de l’ASN à des exercices de crise au Japon et à Taiwan En 2018, à l’invitation de ses homologues, l’ASN a participé en tant qu’observateur à deux exercices nationaux de crise : ཛྷ ཛྷ au Japon, au mois d’août, concernant les centrales nucléaires de Ohi et de Takahama (nord‑ouest de Kyoto) ; ཛྷ ཛྷ à Taiwan, au mois de septembre, relatif à la centrale nucléaire de Chin Shan. Les deux exercices ont mobilisé de nombreux moyens humains et techniques déployés sur le terrain. La population a également participé activement en s’impliquant dans des actions d’évacuation (lieux publics, plage, hélitreuillage…) et dans des ateliers de décontamination. Bien que, dans les deux cas, le déroulé de l’exercice ait paru plus proche d’une démonstration de maîtrise complète de la gestion d’un accident que d’une évaluation de la capacité à répondre réellement à une situation d’urgence nucléaire, certains éléments d’intérêt pour les acteurs français de la gestion de crise ont été relevés. Par exemple : ཛྷ ཛྷ au Japon, la visite d’une maison de retraite a notamment permis d’observer que celle‑ci était équipée de systèmes de filtration et d’étanchéité qui permettent aux résidents ne pouvant être évacués de rester à l’abri dans les locaux en cas d’accident avec rejets radioactifs ; ཛྷ ཛྷ à Taiwan, chaque personne se trouvant dans la zone concernée par l’accident est alertée grâce à un message envoyé sur son smartphone. De plus, en cas d’évacuation d’une école, la procédure prévoit pour les parents la possibilité de venir récupérer leurs enfants. Visite de la centrale de Fukushima. Réunion bilatérale ASN‑NRA du 3 au 5 septembre 2018 – Fukushima (Japon) 196  Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018 06 – LES RELATIONS INTERNATIONALES

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