Rapport de l'ASN 2017

269 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2017 Chapitre 09  - Les utilisations médicales des rayonnements ionisants seconde. Cette technique est le plus souvent associée à un système de traitement et d’archivage numérique de l’image radiographique. La radiographie panoramique dentaire La radiographie panoramique dentaire (orthopantomographie) donne, sur une même image, l’intégralité des deux maxillaires par rotation du tube radiogène autour de la tête du patient durant quelques secondes. La tomographie volumique à faisceau conique Dans le domaine de la radiologie dentaire, la tomographie volu- mique à faisceau conique (3D) se développe très rapidement dans tous les domaines, en raison de la qualité exceptionnelle des images délivrées (résolution spatiale de l’ordre de 100 microns). En contrepartie de performances diagnostiques supérieures, ces appareils délivrent des doses significativement plus élevées qu’en radiologie dentaire conventionnelle. Les appareils électriques portables générateurs de rayons X L’ASN et la Commission radioprotection dentaire ont publié une note d’information en mai 2016 2 rappelant les règles liées à la détention et à l’utilisation d’appareils électriques portables générateurs de rayons X. Ils attirent l’attention sur le fait que « l’exécution d’examens radiologiques en dehors d’une salle aménagée, à cet effet, doit demeurer l’exception et être justi- fiée par des nécessités médicales impératives, limitées aux exa- mens peropératoires ou pour des malades intransportables. La pratique de la radiologie en routine dans un cabinet dentaire pourvu d’une installation conforme ne saurait être conduite à l’aide d’appareils mobiles ou portatifs ». Cette position est confortée par celle prise par l’association européenne des autorités compétentes en radioprotection (HERCA, Heads of the European Radiological protection Competent Authorities ), pour qui l’utilisation de tels appareils devrait être réservée aux patients non valides, au secteur médico-légal et aux militaires sur les terrains d’actions ( HERCA Position Statement on use of handheld portable dental x-ray equipment, juin 2014). 1.2 Les règles techniques d’aménagement des installations de radiologie et de scanographie Les installations de radiologie Une installation de radiologie comprend le plus souvent un générateur (bloc haute tension, tube radiogène) associé à un socle assurant le déplacement du tube (le statif), un poste de commande et une table ou un fauteuil d’examen. Les installations mobiles mais utilisées couramment dans un même local, telles que les générateurs de rayons X utilisés dans les salles de blocs opératoires, sont considérées comme des ins- tallations fixes. 2 . www.asn.fr/Informer/Actualites/Appareils-electriques-portables-rappel-de-l- ASN-et-de-la-Commission-Radioprotection-Dentaire Les installations radiologiques doivent être aménagées confor- mément aux dispositions de la nouvelle décision technique n° 2017-DC-0591 de l’ASN du 13 juin 2017 (voir chapitre 3). Cette décision s’applique à toutes les installations de radiologie médicale, y compris la scanographie et la radiologie dentaire. Sont exclus cependant les générateurs de rayons X servant uni- quement à la radiographie au lit du patient. 2. La médecine nucléaire 2.1 La présentation des activités de médecine nucléaire La médecine nucléaire regroupe toutes les utilisations de radio- nucléides en sources non scellées à des fins de diagnostic ou de thérapie. Les utilisations diagnostiques se décomposent en techniques in vivo, fondées sur l’administration de radionucléides au patient, et en applications exclusivement in vitro (biologie médicale). Des examens, de type exploration fonctionnelle, peuvent associer des techniques in vitro et in vivo . Environ 1460000 actes ont été réalisés en 2016 3 , dont 406000 examens en tomographie par émission de positons (TEP). Les professionnels de la médecine nucléaire regroupent un peu plus de 700 praticiens spécialistes dans cette discipline auxquels il convient d’ajouter environ 1000 médecins d’autres spécialités collaborant au fonctionnement des unités de méde- cine nucléaire (internes, cardiologues, endocrinologues…). À la fin 2016, ce secteur d’activité comporte 232 unités de méde- cine nucléaire regroupant les installations in vivo et in vitro asso- ciées. Près de 160 dispositifs automatisés ou semi-automatisés de préparation des médicaments radiopharmaceutiques mar- qués au fluor-18 sont utilisés et autant de dispositifs d’injection. Une cinquantaine de laboratoires de diagnostic in vitro étaient comptabilisés en 2017, mais ce nombre tend à diminuer du fait de la cessation progressive de cette activité et du recours à des méthodes ne faisant plus appel à des radionucléides. Pour les utilisations à des fins de thérapie, 157 chambres de radiothérapie interne vectorisée (RIV) sont réparties dans 45 uni- tés de médecine nucléaire 4 . Les pharmacies à usage interne (PUI) sont obligatoires dans les établissements publics de santé. Le local de préparation des médicaments radiopharmaceutiques, appelé « radiopharmacie », au sein du service de médecine nucléaire fait partie de la PUI. Cent vingt-huit radiopharmacies sont dénombrées parmi les 232 services de médecine nucléaire. Le radiopharmacien a princi- palement en charge la gestion du circuit dumédicament (appro- visionnement, détention, préparation, contrôle, dispensation et traçabilité) et peut être secondé par les préparateurs en phar- macie hospitalière ou des manipulateurs en électroradiologie. 3 . Tableau de bord de la SFMN: www.sfmn.org/drive/SECRETARIAT%20 GENERAL/ENQUETE_ANNUELLE/EnqueteNationale2016_publicWeb.pdf 4 . Source: bilan ASN des inspections des services de médecine nucléaire 2016.

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