Sortie du domaine de fonctionnement autorisé du réacteur 1

Publié le 29/04/2024

Centrale nucléaire de Golfech Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Erratum du 30 avril 2024

Dans le cinquième paragraphe il manquait la mention suivante dans la première phrase : "a repris en pilotage manuel le groupe R, ce qui a permis de diminuer la température moyenne du circuit primaire principal."

Le 19 avril 2024, l’exploitant de la centrale nucléaire de Golfech a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à la sortie du domaine de fonctionnement autorisé par les règles générales d’exploitation (RGE), en raison d’une température moyenne trop élevée de l’eau du circuit primaire principal (CPP) du réacteur 1. La déclaration de cet événement a été complétée le 24 avril 2024 à la suite d’une seconde sortie du domaine de fonctionnement autorisé survenue le 22 avril 2024.

Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine de fonctionnement autorisé de l’installation et les prescriptions de conduite des réacteurs associées. Elles précisent notamment les limites minimales et maximales autorisées pour la pression et la température de l’eau du circuit primaire.

En pilotage automatique, la régulation de la température moyenne du circuit primaire s’effectue à l’aide des grappes de contrôle dites « groupe R ». Un automatisme de régulation contrôle le niveau d’insertion des grappes de contrôle du groupe R en fonction notamment de la température moyenne du circuit primaire principal et de la puissance thermique du circuit primaire principal comparée à celle du circuit secondaire principal.

Le 17 avril 2024, le réacteur était en production et en pilotage automatique. A 5h02, une alarme indiquant une puissance du réacteur élevée est apparue. Cette alarme résulte d’un dysfonctionnement matériel ayant faussé la transmission des valeurs de température entre deux cartes électroniques de l’automatisme de régulation. Ce dernier a alors provoqué une augmentation de la température moyenne du circuit primaire et de la puissance du réacteur.

Après avoir analysé la situation et diminué la puissance de consigne de l’installation, l’exploitant a repris en pilotage manuel le groupe R, ce qui a permis de diminuer la température moyenne du circuit primaire principal. Cette situation a généré une sortie du domaine de fonctionnement autorisé d’environ une heure avec une température maximale atteinte de 309 °C alors que la température maximale autorisée par les RGE est 307,3 °C.

Les premiers diagnostics réalisés par l’exploitant ont conclu que le dysfonctionnement était dû à une perturbation du signal par l’instrumentation d’essai qui était connecté au système de régulation du pilotage automatique. Le site a donc débranché ce système d’essai, ce qui a corrigé le dysfonctionnement.

Le 22 avril 2024 à 5h02, une alarme indiquant une puissance du réacteur élevée est apparue à nouveau. A 5h05, l’exploitant a repris en pilotage manuel le groupe R pour diminuer la température moyenne du circuit primaire principal. Cette situation a généré une sortie du domaine de fonctionnement autorisé d’environ vingt secondes avec une température maximale atteinte de 307,4 °C. Le même jour vers 19h, l’exploitant a remplacé les deux cartes électroniques de l’automatisme de régulation entre lesquelles le défaut de transmission des valeurs de température était apparu, ce qui a permis de retrouver un fonctionnement normal de cet automatisme.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, l’événement a affecté la fonction de sûreté liée à la maîtrise de la réactivité du réacteur. En raison de la sortie de domaine de fonctionnement autorisé du réacteur 1, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Date de la dernière mise à jour : 30/04/2024

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie