Non-respect de dispositions de prévention du risque d’échauffement de solutions de produits de fission dans une cuve d’entreposage de l’atelier HAPF

Publié le 27/12/2017

Usine de traitement des combustibles irradiés (UP2-400) Transformation de substances radioactives - Orano Cycle

Le 21 novembre 2017, AREVA NC a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif au dépassement de la durée autorisée par les règles générales d’exploitation (RGE) concernant l’arrêt du dispositif d’agitation de solutions de produits de fission entreposées dans la cuve 2720-20 de l’atelier de « haute activité pour le traitement des produits de fission » (HAPF).

L’unité 2720 de l’atelier HAPF comprend quatre cuves destinées à l’entreposage de solutions après leur traitement par évaporateur. La cuve 2720-20 renferme des solutions de produits de fission à forte teneur en molybdène, résultant du traitement passé de combustibles usés de la filière UNGG[1].

Un dispositif d’agitation doit permettre d’éviter l’échauffement des solutions et la création de points chauds en fond de cuve, qui pourraient provoquer la perte du confinement des substances radioactives. Les RGE imposent que cette agitation des solutions ne soit jamais interrompue plus de 24 heures.

Ni les actions de surveillance des paramètres de fonctionnement de l’unité 2720 réalisées en salle de conduite les 17 et 18 novembre 2017, ni les actions de vérification réalisées dans les installations lors de la ronde de nuit n’ont permis à AREVA NC de détecter rapidement l’arrêt du dispositif d’agitation. Cette détection a eu lieu le 18 novembre 2017, après 29 heures d’arrêt du dispositif d’agitation.

AREVA NC a vérifié que les mesures de températures sous le fond de la cuve 2720-20 n’avaient pas évolué durant l’interruption du dispositif d’agitation, restant inférieures à la valeur limite de 55 °C prescrite par le référentiel d’exploitation.

L’ASN a demandé à AREVA NC de lui présenter, en complément des éléments de la déclaration du 21 novembre 2017, une analyse plus approfondie des causes et circonstances de cet événement.

Cet événement n’a pas eu d’incidence sur le personnel, ni sur l’environnement. Le confinement des substances radioactives a été assuré. Cependant, en raison du non-respect de consignes d’exploitation, celui-ci a été classé, le 20 décembre 2017, au niveau 1 de l’échelle INES.

[1] Uranium Naturel Graphite Gaz

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie