L’ancienne centrale de Saint‑Laurent‑des‑Eaux constitue une INB qui comprend deux réacteurs UNGG « intégrés », les réacteurs A 1 et A2. Ces réacteurs de première génération, qui fonctionnaient avec de l’uranium naturel comme combustible, utilisaient le graphite comme modérateur et étaient refroidis au gaz. Leur mise à l’arrêt définitif a été prononcée respectivement en 1990 et 1992. Le démantèlement complet de l’installation a été autorisé par le décret du 18 mai 2010.
À l’issue de l’analyse des rapports de conclusions du réexamen périodique portant sur l’ensemble des réacteurs UNGG, l’ASN a indiqué en décembre 2021 n’avoir pas d’objection à la poursuite d’exploitation de l’INB 46 (réacteurs Saint‑Laurent A1 et A2). L’ASNR vérifiera, dans le cadre de l’instruction des nouveaux dossiers de démantèlement de ces réacteurs, qui ont été déposés par EDF fin 2022 pour exposer la nouvelle stratégie de démantèlement « en air », que les opérations de démantèlement seront réalisées dans de bonnes conditions de sûreté et de radioprotection, et dans des délais maîtrisés.
L’ASN a achevé l’instruction du plan de gestion des sols pollués aux hydrocarbures de la zone des anciens transformateurs du réacteur de Saint‑Laurent A2 et a autorisé EDF à procéder aux opérations d’assainissement des sols par décision du 10 février 2023. Ces opérations, débutées au dernier trimestre 2024, se poursuivront en 2025.
En mars 2013, onze inspecteurs de l’ASN ont réalisé pendant une semaine entière une inspection approfondie (dite "inspection de revue") sur le thème du démantèlement.