Livre blanc du Tritium & bilan des rejets de tritium pour les INB

Le tableau ci-après regroupe les données des rejets liquides et gazeux de tritium depuis 2018. Il comporte en outre l’impact total du site estimé à partir des données des rejets (tous radionucléides confondus) et la contribution du tritium à cet impact en pourcentage. Ces calculs sont réalisés pour trois catégories de population : adulte, enfant, nourrisson. Une carte permet la visualisation par site de ces données. Pour les sites de Saclay, Marcoule et Cadarache, le CEA a fourni une estimation de doses par radionucléide. Les estimations de dose renseignées dans le tableau résultent de la somme des estimations de dose transmises par radionucléide. Ces estimations comportant au moins un terme inférieur à 0,01 micro sievert, les valeurs indiquées sont arrondies à l’unité supérieure et précédées du signe « inférieur à (<) ». L’estimation de l’impact dosimétrique peut être comparée à la limite annuelle de dose admissible pour le public (1 mSv/an) définie à l’article R. 1333-11 du code de la santé publique. Cette limite réglementaire correspond à la somme des doses efficaces reçues par le public du fait des activités nucléaires. Pour chacun des sites nucléaires, l’impact radiologique reste très inférieur à 1% de cette limite (à l’exception d’ORANO La Hague, site pour lequel l’impact dosimétrique est égal à environ 1,4% de la limite réglementaire, pour chacun des groupes de référence). L’estimation des doses dues aux INB pour une année donnée est effectuée à partir des rejets réels de chaque installation pour la dernière année considérée. Cette évaluation prend en compte les rejets par les émissaires identifiés (cheminée, conduite de rejet vers le milieu fluvial ou marin). Elle intègre également les émissions diffuses et les sources d’exposition aux rayonnements ionisants présentes dans l’installation. Ces éléments constituent le « terme source ». L’estimation est effectuée par rapport à un ou plusieurs groupes de référence identifiés. Il s’agit de groupes homogènes de personnes recevant la dose moyenne la plus élevée parmi l’ensemble de la population exposée à une installation donnée selon des scénarios réalistes. Cette catégorie de population (adulte, nourrisson, enfant) n’est pas la même d’un site à l’autre et d’une année à l’autre, de même que la distance du groupe au site. Enfin, l’estimation est réalisée selon des paramètres de modélisation comme par exemple les données météorologiques (rose des vents observée localement). L’ensemble de ces paramètres, qui sont spécifiques à chaque site, explique la plus grande partie des différences observées d’un site à l’autre et d’une année sur l’autre. La variabilité de la contribution du tritium à cette dose est due à de multiples facteurs : nature des installations, type de rejet, milieu récepteur fluviatile ou marin…

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