Livre blanc du Tritium & bilan des rejets de tritium pour les INB

170 Le stockage de déchets radioactifs contenant du tritium : impact des rejets sur l’environnement Depuis octobre 2007, des fluctuations des niveaux d’activité sont observées en ces deux points ; l’activité en tritium a atteint un maximum de 53,3 Bq/L en DS62 (mars 2008) et 44,5 Bq/L en DS63 (août 2008). Au cours de l’année 2008, les piézomètres situés à plus de 12,5 m, de part et d’autre de DS62 et DS63 (forages DS61 et DS64) ne rendent pas compte de marquage notable (seulement 18% de valeurs significatives de l’ordre du seuil de décision, affichant une valeur maximale de 3,4± 2,9 Bq/L), confirmant ainsi que le tritium se disperse faiblement dans les eaux de la nappe de l’Aptien, résultats conformes aux essais de traçages réalisés in situ en 2003-2004. 2 4 Evaluation quantitative des rejets diffus Les déchets et les effluents liquides sont susceptibles de laisser s’échapper des radioéléments sous forme gazeuse. Une partie est reprise dans le circuit de ventilation et de rejet de l’atelier de conditionnement des déchets et ainsi comptabilisée dans les rejets à la cheminée. Pour le reste, les dégazages, émis plus ou moins directement vers l’atmosphère, sont issus principalement : • des ouvrages de stockage en cours de remplissage ou après fermeture, • des galeries souterraines du RSGE situées sous ou le long des ouvrages de stockage, • des opérations d’injection de colis de grande dimension en ouvrage, comme dans le cas des couvercles de cuve, • des colis présents dans le bâtiment de transit ou en attente de déchargement, • des sorbonnes du laboratoire d’analyse du bâtiment des services. Suite à la détection de tritium dans la nappe phréatique, une fraction du dégazage peut également provenir de la nappe phréatique au droit du Centre ou des terrains sus-jacents. Pour l’évaluation quantitative de ces rejets diffus, on retient que le terme source principal est constitué par les colis de déchets, et que le radionucléide concerné est principalement du tritium qui peut migrer à la fois sous forme de gaz (HT) ou de vapeur d’eau (HTO). Dès leur réception sur le Centre, les colis de déchets sont supposés dégazer directement vers l’atmosphère jusqu’à la fin de l’exploitation de leur ouvrage de stockage. Quand les ouvrages sont fermés, le tritium doit diffuser au travers des bétons pour parvenir à l’atmosphère. Comme il n’est pas possible de collecter les émanations de tritium issues des ouvrages en exploitation ou au travers des parois en béton des ouvrages de stockage fermés, l’évaluation des rejets gazeux diffus est réalisée par calcul, au contraire des rejets à la cheminée de l’ACD basés sur des mesures ou à défaut des seuils de décision. L’évaluation est réalisée en considérant l’inventaire en tritium des colis stockés dans chaque ouvrage, la décroissance radioactive et des taux de dégazage (fraction d’inventaire dégazée annuellement sous forme HT et sous forme HTO) définis selon la nature du déchet et déterminés par mesure directe sur colis dans le cadre du processus d’agrément. Du fait de propriétés de migration différentes entre les formes HT et HTO au sein des ouvrages de stockage fermés, les rejets diffus sous forme HTO évoluent, d’une année sur l’autre, uniquement en fonction des livraisons de déchets, alors que les rejets en HT tendent à augmenter d’une année sur l’autre par cumul du dégazage issu des ouvrages de stockage en exploitation avec celui des ouvrages fermés. Pour l’année 2008, 1,2 TBq de tritium ont été livrés sur le Centre, ce qui porte à près de 50,8 TBq le cumul de tritium réceptionné dans les ouvrages de stockage depuis le début de l’exploitation. Figure 14 : Evolution des activités volumiques en tritium aux points du DS63 et DS62

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