Livre blanc du Tritium & bilan des rejets de tritium pour les INB

153 Retour d’expérience sur la gestion des déchets et rejets tritiés Tableau 2 : Caractéristiques du traitement des déchets organiques par traitement thermique (pour 1 tonne) Densité initiale : 0,17 Densité finale : 0,66 Production d’eau : 28 L à 2,4 TBq.L-1 Facteur de réduction du volume : 4 Dégazage initial : 4 TBq.an-1 Dégazage final : 0,1 TBq.an-1 Taux de dégazage initial : 0,06 an-1 Taux de dégazage final : grande variabilité Facteur de réduction totale des rejets : 17 Facteur de réduction totale du dégazage : 40 5 Autres sources de rejets des installations de traitement des déchets En dehors du stockage d’eau tritiée déjà mentionné, il existe d’autres sources de rejets. La cellule de démantèlement de grande taille et dans laquelle les opérateurs entrent n’est pas détritiée et contribue aux rejets. Le maintien en dépression du système de ventilation-détritiation nécessite d’évacuer périodiquement un peu d’air, ce qui constitue une autre source de rejets. Les tests annuels indiquent que les tamis moléculaires neufs ont une efficacité de l’ordre de 105 pour un rejet court de HT en boîte à gants. Cependant, afin de limiter la production d’eau, le procédé de détritiation ne fonctionne pas de façon permanente et le système de ventilation est alors une source de rejets de faible concentration. La figure 5 présente la distribution des concentrations des eaux de lavage du sol dans différentes cellules du bâtiment, lesquelles sont lavées pratiquement chaque semaine. On peut remarquer que les deux cellules concernées par le traitement des déchets métalliques sont sensiblement plus tritiées que les autres. Pour ces opérations, il existe en effet des possibilités d’échanges avec l’air extérieur des cellules du fait des transferts de fûts et des chargements du four. 6 Déchets et zonage de radioprotection Deux valeurs de référence sont utilisées au CEA pour le zonage des installations tritium. La première est de 100 Bq.cm-2 pour les frottis, correspondant aux limites entre les zones contrôlées et surveillées, et entre les zones d’entreposage de déchets nucléaires et les zones d’entreposage de déchets conventionnels. Cette valeur est complétée par un niveau de référence pour les eaux de lavage des sols, de 3000 Bq.g-1. La figure 6 montre que ces limites pratiques permettent de garantir l’absence d’accumulation de tritium sur les surfaces des cellules et permettent de maintenir l’exposition des travailleurs, à temps plein, en dessous de 1 mSv.an-1, valeur qui correspond à la limite d’exposition pour des personnes du public. Malgré des fluctuations qui peuvent atteindre un ordre de grandeur, la valeur de référence pour le lavage permet de maintenir une activité de surface à une valeur moyenne en tritium labile de 10 Bq. cm-2 sans excéder 100 Bq.cm-2 (mesures par frottis). Ceci est cohérent et correspond approximativement à une valeur moyenne de 100 Bq.cm-2 en tritium total et à la valeur de 100 Bq.g-1 recommandé par l’AIEA [IAEA] pour les seuils de libération des matériaux. Elle correspond aussi à une exposition pour les travailleurs inférieure à 1mSv. an-1 cohérente avec les règles de zonage de radioprotection. Enfin il convient de remarquer que la décroissance après un dépôt est si rapide que la diffusion dans le sol est nécessairement limitée. L’activité moyenne des eaux de lavage des sols sur les 2 ans est de 800 Bq.g-1. Figure 6 : Activités des eaux de lavage du sol, mesures de surface et dosimétrie des travailleurs Figure 5 : Activités des eaux de lavage du sol dans différentes cellules du bâtiment de traitement des déchets

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