Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

bonjour,
alerté par la criirad, je me joins au choeur de voix qui se levent contre le pouvoir aveugle et abusif de ceux qui se croient tout permis, y compris de jouer avec nos vie, en plus que les leurs.
les exemples ne manquent pas concernant les degats qu'un accident majeur peut provoquer... mais ca n'as pas l'air de suffire à mettre en garde.
L'aveuglement de nos dirigeants face aux couts inherent au developpement d'une energie potentiellement aussi dangereuse est tout bonnement affligeante. Il est peut etre utile de rappeler que l'energie nucleaire, dés le debut, était consideré comme un "moindre mal" en attendant des alternatives, une energie de "transition". Pres de 50 apres, où en sont elles, les alternatives? il est permis de se poser la question des technologies propres qu'il aurait été possible de financer avec juste une partie de ce qui à été depensé pour la recherche nucleaire en France depuis tout ce temps.
Humainement, historiquement, somme nous un minimum conscients des risques que nous prenons? j'ai entendu, le plus normalement du monde, des "experts" débattre à la radio sur la meilleure manière de "marquer" des déchets radioactifs dangereux pendant plus de 10000 ans... notre civilisation n'a que 3000 ans à peine... pas un seul à émis l'idée que la meilleur (et seule vrai) solution au probléme était de ne pas les produire!
cela dit, concernant, la cuve défectueuse de l'epr de flamanville, les questions techniques ne peuvent seules suffire à répondre. dans le jeu de pouvoir / contre pouvoir qui caracterise toute veritable democratie, quid de la possiblité d'acceder à l'integrité du dossier? quid d'une veritable contre expertise dans ces conditions?
Je ne peut, en tant que citoyen, ne pas me ranger derriere les considerations de la CRIIRAD, que plusieurs autres personnes ont déjà rappelé.
Pourquoi, je me demande, je dois me ranger, et financer d'une cotisation, derrière une association indipendente alors que les institution en place, dont l'ASN, sont des organismes publics, financé avec nos impots, dont la mission est précisement celle d'assurer notre sécurité? je veut dire, c'est leur boulot, de empecher qu'on fasse n'importe quoi. pourquoi il ne le font pas? c'est pourtant pas compliqué: une usine fabrique depuis de années des pieces sensibles du parc nucleaire francais (pas une, mais 58 centrales...). on s'apercoit qu'elle manque "gravement", et depuis longtemps à ses obligations. Soit. Une autorité de securité digne de ce nom devrait prendre l'initiative, au vu des enjeux, d'examiner le plus rapidement possible les pièces fabriqués déjà en service, ca parait elementaire. et arreter la mise en service de la piece considérée défectueuse. et verifier toute la chaine de controles qui a laisser passer tous ces manquements. et surtout, en tant qu'organisme public, donc au service de l'interet generale, s'assurer de sa totale independence vis à vis des puissants acteurs du secteur. peu sont ceux qui recoivent des dividends. Je veut pas croire que le cynisme de certains d'entre eux, soit poussé au pont de leur faire penser qu'une societe qui finance le nucleaire soit comme une banque: si elle fait faillite, l'argent public (le notre), viendra à son secours...
si on pense à une catastrophe nucleaire, c'est pourtant bien ce qu'il risque de se passer, n'est pas? le probleme c'est que là c'est pas d'argent qu'on parle, mais de vie. les notres, les leurs, et celle de nos enfants sur plusieurs generation.
je suis desolé, mais c'est pas normal qu'on puisse permettre de jouer avec ca.
merci.
jacopo

Après une lecture attentive de leurs documents, je reprends à mon compte les critiques suivantes énoncées par la CRIIRAD :

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

Après une lecture attentive de leurs documents, je reprends à mon compte les critiques suivantes énoncées par la CRIIRAD :

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

Mise en scène parfaite orchestrée par Areva et EDF.
Comment prévenir le risque représenté par ces écologistes agités et incompétents, qui se mêlent de porter à la connaissance d'un large public des informations dérangeantes visant les deux entreprises complices et responsables d'une déroute financière globale qui n'est plus contestée ?
Certaines vérités devraient être interdites de diffusion, certaines stratégies ou considérations clés, délicates et vitales pour la survie de la filière, devraient être tenus sous le sceau du secret.
En effet, en ces périodes difficiles et tendues pour l'avenir d'EDF et d'Areva, en particulier pour l'autorisation de mise en fonctionnement de l'EPR de Flamanville, comment parvenir au formatage de tout discours relatif aux aléas et multiples faux-pas qui affectent le lobby nucléaire tout entier ?

On essaie de nous faire croire que l'énergie nucléaire permet de produire l'électricité la moins coûteuse, comparée aux autres sources d'énergie.
Tentative similaire pour nous faire avaler que cette source de production est la moins polluante car ne dégageant aucune émission de CO2 dans l'atmosphère.
Cerise sur le gâteau : comment porter crédit aux assertions des pro-nucléaires prétendant que la production d'électricité d'origine nucléaire est en France la plus surveillée et la mieux sécurisée au monde ?

Certes cette production d'énergie est surveillée et encadrée (tout au moins théoriquement par des institutions indépendantes) en raison même de la dangerosité du contexte comme des enjeux autant humains qu'environnementaux. Démarche légitime, cela va sans dire.
Néanmoins, ce qui est infiniment plus difficile à admettre c'est le relâchement des consignes de surveillance à l'origine des incidents qui se multiplient dans des centrales parvenues en fin de vie.
C'est aussi la prolongation d'exploitation réclamée par certains pour ces dernières, des responsables politiques (visiblement fort bien informés au demeurant pour tout ce qui a rapport au nucléaire !!) s'étant déclarés favorables à une extension de la période jusqu'à 60 ans !
Il est compréhensible et inévitable que les coûts de surveillance et de contrôles techniques de plus en plus poussés avec l'âge croissant des anciens réacteurs deviennent exorbitants pour EDF et Areva. Un cercle vicieux en somme lié aux erreurs de stratégie qui plombent l'ensemble de la filière.
Au regard des coûts astronomiques à prévoir afin de garantir la maintenance sécurisée "optimale" d'installations vieillissantes, une simulation financière d'une telle stratégie d'entretien pourrait annoncer assurément le fiasco fatal et définitif, le chant du cygne pour le fleuron de la technologie de pointe française.
N'évoquons même pas les pratiques peu glorifiantes pour EDF confiant à des entreprises sous-traitantes un certain nombre de tâches en milieu hautement radioactif accomplies par des équipes de personnel insuffisamment formé et peu rémunéré.
Enfin comment peut-on prétendre posséder le parc nucléaire le mieux surveillé et le plus sécurisé au monde, tout en justifiant l'autorisation de mise en service obtenue "à l'arraché" de l'ASN au sujet d'un futur super-réacteur de 1650 MWe dont les normes de sécurité en fonctionnement intensif ont été délibérément et opportunément diminuées, revues à la baisse ?
Contradiction énorme qui en dit long sur les pratiques du lobby Areva/EDF afin de sauver in extremis la filière.
La protection des populations vue au rabais, la minimisation des risques reconnus en présence d'un acier non-conforme pour un composant essentiel destiné à être utilisé sur le réacteur pendant 7 années sans contrôle approfondi sur l'apparition éventuelle de fissures dans les zones de ségrégation du carbone.
Une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des citoyens français déjà honteusement mis à contribution pour la survie d'un cartel en faillite, un jeu de roulette russe pesant à la fois sur les hommes et sur tout l'environnement.
En définitive le jeu avec un danger avéré non négligeable, voilà où aboutissent et s'incarnent les déclarations en trompe l'oeil de deux entreprises ... qui vendraient leur âme au diable pour assurer leur pérennité.
En prétextant les enjeux économiques supérieurs ou bien les intérêts majeurs et la grandeur de la Nation ...
Hypocrisie, quand tu nous tiens !

Lorsqu'il est affirmé que l'énergie nucléaire est la moins polluante pour l'environnement, pourquoi parler exclusivement du CO2 ?
Les centrales hydroélectriques, l'énergie éolienne, l'énergie solaire sont-elles productrices de CO2 ?
Le milieu marin, avec toutes les promesses d'exploitation d'énergie qui peuvent être développées, est-il concerné par l'émission de CO2 ?
Ne plaisantons pas SVP, chers défenseurs de la filière nucléaire, et dites nous droit dans les yeux que les énergies alternatives au charbon, au pétrole, aux schistes bitumineux, au nucléaire, sont aussi polluantes, dangereuses et désastreuses pour l'environnement que les énergies fossiles.
Osez donc écrire et défendre cette aberration, vous trouverez toujours des individus sensés, de plus en plus nombreux, pour défendre l'évidente vérité que vous décriez et souhaitez sans cesse anéantir.

Dernier point, pourtant crucial, sciemment omis dans l'argumentation des pro-nucléaires, celui du coût global de la filière qui impacte directement le coût réel de l'électricité d'origine nucléaire, toutes considérations environnementales et de protection confondues.
Il serait en effet stupide et inconscient d'oublier les problèmes liés à la gestion présente ou future des déchets radioactifs.
Ce cadeau empoisonné pour les générations futures constitue en réalité un coût gigantesque qu'il ne faudrait jamais laisser de côté lorsque l'on parle du prix du kilowatt d'origine nucléaire en le comparant aux coûts des autres productions d'énergie électrique.
Qui oserait affirmer qu'il ne convient pas d'inclure les énormes dépenses destinées à permettre, dans un futur qui n'est plus à l'échelle humaine, l'enfouissement sécurisé des déchets radioactifs ne pouvant faire l'objet d'un retraitement ?
La problématique objective est quasi-insoluble si l'on veut bien y réfléchir sans aucun point de vue partisan.
Dans un avenir immédiat, se débarrasser durablement des déchets fera bien sûr dépenser des fortunes à Areva et EDF.
Cette hémorragie, qui ira croissante avec le temps, doit indiscutablement être prise en compte lorsque l'on considère le coût final du prix de revient pour le consommateur du kilowatt produit par le parc de centrales nucléaires.
Conservons également toujours à l'esprit que l'étude et la réalisation de procédures complexes d'enfouissement des déchets concernent directement un problème majeur relatif à la protection durable de l'environnement puisqu'elles situent les solutions restant à élaborer dans un avenir incertain sans aucune garantie de sécurité définitive sur une échelle de temps géologique.

Comment les pro-nucléaires peuvent-ils avoir l'audace d'avancer que le coût global du nucléaire ne pourrait pas être investi autrement que dans le gaspillage actuel absurde de l'argent public pour une filière sur le déclin et en réalité condamnée ?
Il est certain que stopper ce gaspillage irrationnel autoriserait le développement rapide des énergies renouvelables.
Des perspectives nouvelles, loin des malversations et combines diverses où se vautrent depuis trop longtemps les décisionnaires d'un cartel presque hors d'atteinte.
Enfin des dizaines de milliers d'emplois correspondant à une réelle avancée économique, tant sur le plan de l'exploitation responsable de nouvelles technologies que sur le plan de décisions politiques sensées visant la protection de l'environnement.

Ne perdons pas de vue cependant que pour l'instant nous continuons à marcher à reculons, entraînés dans une impasse décidée par les intérêts déterminants du cartel EDF/Areva ainsi que par la complaisance (ou tout au moins l'inertie) du pouvoir politique.
Excepté si un malheureux concours de circonstances, un accident nucléaire d'importance, à l'image de Tchernobyl ou de Fukushima, venait contribuer radicalement à une redistribution des cartes et à la fin de la mainmise de la filière nucléaire sur la production d'énergie en France.
L'énorme prix à payer serait une région française entière durablement rayée de la carte et une économie globale du pays qu'il serait ardu de remettre sur les rails...

Pourquoi attendre et subir le pire afin d'accéder au meilleur ?
Pour quelques milliards d'Euros de profit dans la poche de quelques individus sans état d'âme !
Avec à l'appui une cicatrice durable, un traumatisme profond et des dizaines d'années de décontamination !...

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.
[CRIIRAD]
On marche sur la tête et ... sur des oeufs !

Il est inadmissible de valider la cuve de l'EPR puisque l'acier présente une altération avérée de ses propriétés mécaniques.
Nous ne pouvons nous satisfaire d'une raisonnable assurance que cette anomalie ne remet pas en cause l'appréciation du risque de rupture brutale des générateurs de vapeur : une assurance à 100% devrait être exigée en regard des risques d'une extrême gravité.
Les contrôles complémentaires envisagés ne peuvent pas compenser l'altération du 1° niveau de défense.
De trop nombreux défauts montrent la dangerosité des installations nucléaires ; un éventuel accident aurait des conséquences sanitaires et économiques dévastatrices.

Cette triste affaire montre de paradoxales défaillances de nos activités nucléaires, notamment pour le contrôle.
1re chose à faire : en traiter les causes bien sûr.
2e chose, évidente tout autant : ne pas autoriser les équipements qui n'atteignent pas les minima réglementaires.
3e chose : excusez-moi, mais l'ASN induit en erreur en présentant l'altération des propriétés mécaniques de l'acier des calottes, qui n'est en rien de l'ordre de l'hypothétique, si j'ai bien compris.
4e chose : c'est un cercle vicieux que les documents proviennent d'acteurs impliqués dans les dysfonctionnements ! Il y a là un défi à l'honnêteté.
5e chose : tant qu'il ne sera possible d'accéder au dossier dans son ensemble, comment voulez-vous une contre-expertise valable ?
6e chose : un contrôle dans les 2 ans et demi et une limitation à plusieurs années d'utilisation ne résorberont jamais les manquements de l'acier.
7e chose : Areva et EDF doivent assumer. Sinon c'est l'impunité. L'impunité du fort face aux faibles. "Donner l'exemple n'est pas la meilleure façon de convaincre, c'est la seule."
Dernière chose : l'EPR - 1650 MWe - représente un saut de nous tous dans l'inconnu pour lequel doit être MAXIMISÉE la sécurité, sans doutes, sans incertitudes, mêmes minimales.

Je remercie les experts de l’ASN d'avoir reconnu officiellement la mauvaise qualité des aciers des calottes de la cuve de l’EPR en construction à Flamanville et cela malgré les pressions politiques .
Je comprends , même si je le regrette, l’avis provisoire de qualification de la cuve.
Car si j'ai bien suivi ce dossier cet avis provisoire a permis de satisfaire les conditions imposées par la Commission Européenne pour la recapitalisation d’AREVA.
Et le gouvernement n’a d’ailleurs pas tardé à utiliser cet avis positif puisqu’il a débloqué 4,5 milliards d’Euros dès le mois de juillet pour la recapitalisation des trois nouvelles structures issues de l’ancien AREVA ( AREVA SA, NewCO et AREVA NP °
Maintenant que la filière française du nucléaire semble sauvée de la faillite, la pression, indirectement exercée par les exigences de la Commission Européenne, sur l’ASN étant moins forte j'espère que l’ASN saura conclure de façon plus précise sa reconnaissance de la mauvaise qualité des aciers des calottes de la cuve de l’EPR de Flamanville en demandant son remplacement avant la mise en marche de l'EPR afin de ne pas mettre en péril la population et si cela n'est pas possible techniquement exige l’abandon du chantier de l’EPR. Mieux vaut perdre 10 milliards d'euros que des milliards en cas de catastrophe .Même si l'argent de compensera jamais la perte à jamais d'une région aussi belle que la Normandie .

Consultation ASN sur la cuve de l'EPR
1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

Dans le cycle de fonctionnement d'un réacteur nucléaire , les neutrons fragilisent la cuve ( en créant des micro-cavité entre les atomes de fer par exemple( micro lacunes ou paires de Frenkel ) , cavités qui finissent par se transformer en micro fissures ( par développement d'une cascade de déplacements ), parfois il y a recombinaison des défauts , le tout formant une boucle de dislocation ( le défaut lacunaire est mobile ).
Dans ces lacunes ils se forme de l'hélium ( a cause de l'irradiation ) , ce qui provoque des gonflements dans la structure .
Sous irradiation prolongée l'acier devient fragile ( de par la présence de défauts dans la structure cristalline le composant ) , des phénomènes physiques tels :

- changement du point de transition ductile fragile
- baisse de la résistance mécanique structurelle
- fluage d'irradiation en plus du fluage thermique
- la corrosion

De plus le fond de cuve et le couvercle de l'EPR présentent une forte concentration de carbone , on se trouve alors en présence de fonte ( localisée ) au lieu d'acier ( la fonte est cassante ) , d’où la grande fragilité de ces 2 pièces.

la sagesse serait de ne pas mettre cette installation en fonctionnement avant que l'irréparable n'arrive , un accident nucléaire majeur !!!
Comme le demande La CRIIRAD , la complaisance de l'ASN et de l'IRSN est évidente , il serait bon d'avoir un organisme de contrôle 100% indépendant du lobbies nucléaire et d'appliquer les normes de sécurité en vigueur .
Il est encore temps de stopper cette erreur qui risque de devenir imparable !!!

Fabrice Irle

L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.
En matière de nucléaire, tout défaut et tout doute doit être écarté , un accident majeur tel que Tchernobyl coûte 3000 milliards € en plus d'une catastrophe humaine .
Et si en France nous sommes jusqu'à maintenant passés à côté, c'est uniquement parce que nous avons eu de la chance (il suffit de faire l'analyse des rapports ASN pour s'en convaincre).
J'ai personnellement rencontré un technicien de STEIN industrie qui se savait condamné à cause de la radioactivité, suite à une intervention en urgence sur un réacteur.
Quand va-t-on s'arrêter de jouer aux dés ?

La consultation accorde un délai beaucoup trop long pour la vérification des dossiers. L'examen des équipements en service aurait dû et doit encore passer avant l'étude des équipements en projet, et notamment de l'EPR. De plus, le dossier ne contient aucune analyse de risque et ne prévoit aucune mesure conservatoire pour toute la période où l'on ignore la nature et la gravité des éventuelles anomalies. Il faut également ajouter des prescriptions pour garantir la fiabilité des vérifications. On est très loin du niveau d'exigence requis pour des installations aussi dangereuses.