Les cahiers de l'ASNR n°7

Quelles sont les nouvelles dispositions prévues par EDF ? La démarche générale de réexamen des risques associés aux agressions comprend : • la réévaluation des niveaux d’agression à considérer compte tenu de l’expérience acquise et de l’évolution des connaissances, notamment sur le changement climatique ; • l ’examen de la pertinence des dispositions de protection existantes pour faire faire à ces niveaux d’agression et le cas échéant, l’identification des améliorations à apporter aux installations. EDF a ainsi réévalué la sûreté de ses réacteurs au regard des risques induits pour les différents types d’agressions susceptibles d’affecter les installations. Les études réalisées ont conduit à identifier de nombreuses modifications qui renforceront la sûreté des réacteurs. Pour les agressions d’origine climatique, les aléas pris en compte intègrent les conséquences du changement climatique au regard des connaissances disponibles. Par ailleurs, EDF met en place un dispositif de veille afin de surveiller l’évolution de ces risques d’agressions et de collecter des données, notamment sur les canicules et la hausse du niveau marin. Ce réexamen périodique est également l’occasion d’achever le déploiement du « noyau dur *» des dispositions de sûreté prescrit par l’ASN en 2012 à la suite de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Ces dispositions permettront de faire face à certaines agressions (séisme, inondation, etc.) d’intensité extrême, allant au-delà des niveaux retenus jusqu’alors. L’ASNR souligne l’important travail réalisé par EDF pour mettre à jour l’ensemble des études sur les agressions, qu’elles soient d’origine interne ou externe à l’installation. Les méthodes retenues par EDF pour définir les niveaux d’aléas sont appropriées. L’ensemble des modifications issues de ces études constitue une amélioration notable de la maîtrise des risques liés aux agressions, et permettra d’atteindre les objectifs du réexamen. L’ASNR encadre par des prescriptions le déploiement de certaines modifications au regard des enjeux particulièrement importants associés. Ces prescriptions concernent notamment : • les niveaux de température à retenir pour les canicules ; • les modifications pour limiter les risques liés à l’incendie ; • l’identification de vannes à enjeu pour la gestion des situations d’inondation d’origine interne ; • le niveau de séisme extrême auquel doit pouvoir faire face le « noyau dur ». La décision de l’ASNR Quelles conditions pour la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 1300 MWe au-delà de 40 ans? • 15

RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=