Intervention médicale en situation d'urgence nucléaire ou radiologique

FICHE INTERVENIR SUR LE LIEU DE L’ÉVÉNEMENT Organiser les secours 19 La mobilisation des renforts RÉPARTIR LES VICTIMES ENTRE LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ : établissements de 1re ligne et, le cas échéant, de 2e ligne. Choix de l’établissement d’accueil fondé sur l’adéquation entre plusieurs critères : • État de la victime. • Capacités d’accueil et de soins des enfants (en fonction de l’âge) ou des adultes. • Plateau technique, notamment pour les prises en charge spécifiques (blessés graves, intoxiqués, brûlés, irradiés, contaminés par des radionucléides, etc.). La capacité d’accueil des établissements de santé de 1re ligne est préalablement identifiée par les ARS, dans le cadre du plan « Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles pour le risque nucléaire, radiologique et chimique » (Orsan NRC). MOBILISER LES MOYENS TERRITORIAUX DISPONIBLES à des fins de renfort dans la zone de défense et de sécurité (plan zonal de mobilisation des ressources sanitaires) : • moyens humains et matériels, • produits de santé (médicaments, dont les antidotes/chélateurs de radionucléides et l’oxygène). MOBILISER DES RENFORTS NATIONAUX Les renforts nationaux peuvent être mobilisés en parallèle des moyens territoriaux par le Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales–Centre de crise sanitaire – CORRUSS‑CCS (dispositif Orsan national), potentiellement en lien avec le Service de santé des armées7 (SSA). • Agences sanitaires, en particulier de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). • Téléexpertise pour un appui à la prise en charge des victimes contaminées notamment pédiatriques auprès d’équipes non spécialisées confrontées à ce type d’urgence. • Projection d’équipes médicales nationales (SMUR, SSSM, spécialistes en radiotoxicologie, etc.) ou de produits de santé (stocks stratégiques d’antidotes/chélateurs de radionucléides) et autres équipements. • Mobilisation de capacités d’évacuation sanitaires exceptionnelles: ambulances, trains, bus, avions, bateaux, etc. • SAMU territorialement compétent avec l’appui du SAMU de zone et de l’ESRR NR • ARS de la zone de défense • CORRUSS‑CCS • Service de santé des armées (situations exceptionnelles) Intervenants + Intervenants + Les étapes Les étapes ENFANTS : QUELLE PRISE EN CHARGE ? Comme pour tout autre accident collectif, la présence d’enfants nécessite la mobilisation des ressources médicales adaptées et préalablement identifiées. Leur stratégie de prise en charge est similaire à celle des adultes. Les spécificités de prise en charge font l’objet de recommandations professionnelles publiées sous l’égide de la Société française de médecine d’urgence. 7. La contribution du SSA relève de situations exceptionnelles, dans le strict respect des règles des « 4i » (moyens civils inexistants, insuffisants, inadaptés ou indisponibles), de légitimité (capacités singulières du SSA), d’unicité (action du SSA au sein des armées), de globalité (de la conception à la réalisation), de complémentarité (par opposition à substitution) et de responsabilité. La régulation médicale (suite) 64 INTERVENTION MÉDICALE EN SITUATION D’URGENCE NUCLÉAIRE OU RADIOLOGIQUE

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