Intervention médicale en situation d'urgence nucléaire ou radiologique

STRATÉGIE D’INTERVENTION MÉDICALE Équipements et dispositifs de protection des intervenants Suivi dosimétrique des intervenants Les personnels qui interviennent en Situation d’urgence radiologique (SUR) mettent en œuvre des actions destinées à prévenir ou réduire les risques liés à une situation NR. Ils sont en charge de protéger les populations ou de contribuer au maintien en fonctionnement d’une activité d’importance stratégique non interruptible. Ces missions ne peuvent être confiées à une femme enceinte, une femme allaitant ou à un jeune travailleur5. Du point de vue du droit du travail, les intervenants en SUR sont classés au sein de deux groupes : • Le « premier groupe » (groupe 1) correspond aux travailleurs dont la dose efficace est susceptible de dépasser 20 mSv durant la situation d’urgence radiologique. Ce sont des personnels volontaires. • Le « second groupe » (groupe 2) correspond aux travailleurs dont la dose efficace sera susceptible de dépasser 1 mSv, sans toutefois dépasser 20 mSv (le personnel des SMUR se trouve dans ce groupe). Les intervenants bénéficient d’une formation (groupe 1) ou d’une information (groupe 2) appropriée sur les risques pour la santé et les précautions à prendre lors de l’intervention en situation d’urgence radiologique. Le code du travail impose la mise en œuvre de moyens de surveillance dosimétrique adaptés au risque radiologique. • Les intervenants du groupe 1 sont dotés d’un dosimètre à lecture différée et d’un dosimètre opérationnel, adaptés à la situation. Dans la zone de danger, les sauveteurs doivent disposer de moyens de surveillance dosimétrique en temps réel. • Les intervenants du groupe 2 sont dotés a minima d’un dosimètre à lecture différée ou lorsque le caractère de la situation d’urgence ne le permet pas, l’évaluation de leur exposition est réalisée par toute autre méthode appropriée établie par l’employeur avec l’appui de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Il peut s’agir, par exemple, de l’utilisation d’un dosimètre électronique, d’une dosimétrie collective ou d’une approche calculatoire fondée sur des mesures environnementales. Les SMUR disposent de dosimètres opérationnels. Cette surveillance dosimétrique est mise en œuvre par le CRP de façon concertée avec le médecin du travail. • Elle porte à la fois sur les expositions externe et interne pour les intervenants en amont (au sein de la zone d’exclusion et de la zone contrôlée4). En aval (gestion au PRV, au Poste médical avancé – PMA ou au niveau de l’établissement de santé d’une victime potentiellement contaminée), l’attention est portée sur le suivi ou, a minima, l’évaluation de l’exposition interne des intervenants. • Les informations dosimétriques, ou à défaut leur évaluation, sont déterminantes pour le médecin du travail en charge d’établir le suivi post‑intervention. • À l’issue de la SUR, le médecin du travail prescrit tous les examens qu’il juge pertinents pour apprécier l’état de santé des intervenants. Il établit pour chaque travailleur un bilan dosimétrique qu’il consigne dans le dossier médical en santé au travail. Chaque travailleur étant intervenu dans une SUR bénéficie des mesures de suivi individuel renforcé applicables aux travailleurs classés en catégorie A pendant au moins 5 ans à l’issue de la SUR, ou pendant la période où la dose reçue demeure supérieure à l’une des valeurs limites d’exposition professionnelle. 5. On entend par « jeunes travailleurs » les jeunes de 16 à 18 ans. 06 FICHE 26 INTERVENTION MÉDICALE EN SITUATION D’URGENCE NUCLÉAIRE OU RADIOLOGIQUE

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