Intervention médicale en situation d'urgence nucléaire ou radiologique

12FICHE Équipements et dispositifs de protection des intervenants STRATÉGIE D’INTERVENTION MÉDICALE En l’absence de certitude sur la nature de l’événement, la protection maximale pour les primo‑intervenants3 doit être la règle. Ce n’est qu’après la levée de doute, notamment sur une composante chimique associée, que l’on adapte la tenue. Équipes de secours et d’aide médicale urgente 3. Recommandations nationales concernant les tenues de protection pour les risques NR (voir fiche INRS « Les équipements de protection individuelle », ED 6077 : https://www.inrs.fr/ media.html ?refINRS=ED %206077 et fiche « Les vêtements de protection », ED 995 : https ://www.inrs.fr/media.html ?refINRS=ED %20995). 4. A u sens du guide du SGDSN du 8 mars 2021 – Bonnes pratiques pour la mise en œuvre d’un point de regroupement des victimes lors d’un événement nucléaire, radiologique, biologique et chimique. 06 Les équipes doivent se protéger pour éviter d’être exposées au risque nucléaire et radiologique (NR), ou pour que cette exposition soit la plus faible possible. En l’absence de certitude sur la nature de l’événement, le choix d’équipements de protection individuelle (EPI) assurant la protection maximale des primo‑intervenants doit être la règle. Après la levée de doute et l’élimination d’un risque chimique (C) associé, le port des EPI peut être adapté en conséquence. EPI de première intention en attendant confirmation du seul risque radiologique: tenue perméable à l’air pour le risque nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC) et masque à cartouche filtrante NRBC Les professionnels qui sont amenés à s’approcher au plus près du site de l’événement portent des tenues appropriées à l’intervention en milieu hostile en fonction de la zone dans laquelle ils se trouvent et de la nature du risque (vapeur, gaz, poussières). • L es personnels des SMUR, les Sapeurspompiers (SP) des Services d’incendie et de secours (SIS), dont les Services de santé et de secours médical (SSSM) et les personnels des Cellules mobiles d’intervention radiologique (CMIR), ainsi que les Forces de sécurité intérieure (FSI) sont formés pour intervenir en zone contrôlée au niveau du Point de regroupement des victimes (PRV). Ils sont tous équipés d’EPI adaptés aux risques chimiques et radiologiques, et de masques à cartouche large spectre avec un niveau de filtration P3 (ABEK 2 P3 NBC) qui doivent être maintenus en permanence opérationnels par les établissements de santé concernés ( via le financement de mission d’intérêt général délégué par la Direction générale de la santé). Les ARS s’assurent auprès des établissements de santé de l’opérationnalité de ces EPI. • Les personnels SP des SIS, notamment les personnels des CMIR, sont formés pour intervenir en zone d’exclusion4. Ils sont équipés de tenues de protection adaptées, perméables à l’air, selon la politique d’équipement de chaque SIS. La protection respiratoire est assurée par des masques à cartouche large spectre NRBC, avec un niveau de filtration P3. En cas d’urgence vitale, les personnels des SMUR, et des SSSM des SIS peuvent également intervenir en zone d’exclusion, s’ils disposent des EPI adaptés. EPI de deuxième intention une fois la levée de doute chimique réalisée Les moyens de protection sont peu encombrants, rapides à mettre en place et contraignent peu les gestes techniques. Une fois le risque C écarté, le SMUR et les SP, dont les SSSM, peuvent retenir un EPI adapté au risque NR (combinaison intissée + masque FFP3 ou, à défaut, FFP2 + lunettes + surbottes + gants). VOIR FICHE 22 © ASN/P. Beuf © M. Deschouvert 24 INTERVENTION MÉDICALE EN SITUATION D’URGENCE NUCLÉAIRE OU RADIOLOGIQUE

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