Intervention médicale en situation d'urgence nucléaire ou radiologique

CONSULTER LES SOURCES ET DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE Moyens déployés par les ministères 45 FICHE Ministère de l’Intérieur La sécurité civile s’appuie sur des moyens départementaux et nationaux en vue de faire face à un attentat non conventionnel de type NRBC. En complément de ces moyens, l’organisation opérationnelle s’appuie sur les plans « Organisation de la réponse de la sécurité civile pour les risques NRBC » (Orsec NRBC), qui sont déclinés aux niveaux national, zonal et départemental. L’articulation opérationnelle Elle s’opère autour du Préfet : il dispose des moyens du SIS de son département. Les demandes de renfort sont gérées par les zones de défense auprès des SIS situés dans leur zone de compétence. Chaque zone de défense dispose d’un État-major interministériel de zone de défense et de sécurité (EMIZ) qui, à travers son Centre opérationnel zonal (COZ), réalise l’interface entre l’échelon local et national. L’échelon national est représenté par le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC). Il est en lien avec la Cellule interministérielle de crise (CIC), placée sous l’autorité du ministre de l’Intérieur. Les moyens départementaux Les SIS disposent de moyens spécialisés pour faire face à un incident NR. Il s’agit des Cellules mobiles d’interventions radiologiques (CMIR) qui regroupent des moyens humains et matériels suivant le niveau de couverture défini par les schémas d’analyse et de couverture des risques : • des équipes de reconnaissance permettant une première levée de doute; • des équipes d’intervention qui prennent le relais des équipes de reconnaissance ; • des spectromètres gamma pour une identification rapide du ou des radionucléides, afin de pouvoir délivrer l’antidote le plus efficace. Certains SIS sont dotés de moyens spécifiques pour la réponse à une crise de type NRBC dans le cadre de plans d’équipements nationaux. Ces moyens sont répartis de manière uniforme sur le territoire, avec une priorisation des agglomérations prioritaires. • Unités mobiles de décontamination : elles permettent d’effectuer une décontamination humide des victimes sur le terrain. Le débit théorique est de 60 à 80 personnes valides par heure. En configuration mixte (valides et invalides), le débit théorique est de 4 personnes invalides par heure et 30 personnes valides par heure. • Portiques portatifs de contrôle de la contamination radiologique (2P2CR) : ils permettent d’effectuer un triage radiologique des personnes valides avant leur passage en chaîne de décontamination. Le débit de contrôle est de 50 à 30 personnes par heure, suivant la configuration choisie. • Lots PRV NRBC : chaque lot permet la prise en compte de 300 victimes (adultes valides et invalides, enfants). Ils comprennent : ‒ des kits de rhabillage pour les victimes ; ‒ des antidotes pour la menace radiologique: Bleu de Prusse, Succimer, Ca‑DTPA; ‒ des dispositifs médicaux pour perfusion et intubation. • Comprimés d’iodure de potassium dans le cadre du plan Iode. Les moyens nationaux En complément des moyens départementaux, les COZ peuvent s’appuyer sur des moyens nationaux de sécurité civile. • Véhicules de détection, d’identification et de prélèvement (VDIP) : ils disposent de spectromètres de masse pour l’identification des agents chimiques et de spectromètres gamma pour l’identification des radionucléides. • Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC) : deux unités basées à Nogent-le-Rotrou (28) et Brignoles (83) sont capables d’intervenir sur tout le territoire français avec, entre autres, les moyens suivants : ‒ des chaînes de décontamination mobiles, ‒ des unités spécialisées dans les risques chimiques et radiologiques, ‒ des portiques portatifs de contrôle de la contamination radiologique (2P2CR). 130 INTERVENTION MÉDICALE EN SITUATION D’URGENCE NUCLÉAIRE OU RADIOLOGIQUE

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