Intervention médicale en situation d'urgence nucléaire ou radiologique

38 FICHE MESURES ET TRAITEMENTS DE LA CONTAMINATION INTERNE Contamination interne : traitement initial Pour rappel, l’indication d’un traitement de la contamination interne dépend de la dose qui serait reçue en l’absence de traitement et de l’efficacité de celui-ci. Cette dose peut être : • c alculée à partir des mesures individuelles de la contamination interne VOIR FICHE 37 ; • o u estimée à partir des mesures atmosphériques ou à partir des calculs de dispersion d’une source radioactive ou de rejets nucléaires. Administration du traitement : points de vigilance • Personnes présentes à proximité de l’événement, susceptibles d’avoir été contaminées de façon significative: administrer le traitement au plus tôt, sans attendre l’évaluation dosimétrique. Le traitement dépend des radionucléides contaminants potentiels identifiés. Par exemple, les comprimés d’iodure de potassium pour les iodes radioactifs, Radiogardase® pour le césium ou Ca-DTPA pour les actinides. • Comprimés d’iodure de potassium: il est très important de mettre en route le traitement rapidement. Les comprimés préviennent l’accumulation d’iode radioactif dans la thyroïde, mais leur efficacité décroit rapidement (s’ils sont administrés plus d’une heure après la contamination). • Les comprimés d’iodure de potassium pré-distribués à la population en cas d’accident nucléaire ou radiologique (NR) doivent être pris exclusivement sur instruction formelle des autorités compétentes (Préfet ou commandement en milieu militaire). • En cas de contamination par des radionucléides absents du cahier des radionucléides en dernière partie de ce guide: faire appel à l’Agence régionale de santé (ARS) qui sollicitera le centre de crise du ministère chargé de la santé. VOIR CONTACTS Les thérapeutiques d’urgence proposées dans ce guide, élaborées dans l’état actuel des connaissances, font appel à des médicaments qui possèdent une autorisation de mise sur le marché (AMM) ou font l’objet d’études, en vue de l’obtention éventuelle de cette autorisation par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Par ailleurs, des stocks de certains de ces produits ont été acquis dans la mesure du possible et répartis au niveau national afin d’être utilisés en milieu préhospitalier et hospitalier. i Traitements ultérieurs Au-delà des 24 premières heures, le traitement est adapté en fonction du patient et du niveau de contamination. Les traitements ultérieurs sont décidés par les médecins spécialisés en fonction des données précises relatives à l’événement et, éventuellement, des premiers résultats de mesure de la contamination interne. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) peut réaliser une évaluation dosimétrique à partir de la quantité de radionucléide susceptible d’avoir été incorporée ou des résultats de mesure de la contamination interne. © Pharmacie centrale des armées © McGuff Company, Inc. INTERVENTION MÉDICALE EN SITUATION D’URGENCE NUCLÉAIRE OU RADIOLOGIQUE 111

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