CODIRPA - Conséquences sanitaires d'un accident nucléaire

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire Questions-réponses pour les professionnels de santé Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation d’urgence radiologique (Codirpa)

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 2 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE SOMMAIRE 1- GÉNÉRALITÉS 4 2- LE DOMAINE DE LA SANTÉ 8 2.1 | Les maladies radio-induites : cancers, maladies cardiaques, système immunitaire 8 2.2 | Les maladies de la thyroïde : cancers, interactions avec la prise de comprimés d’iode 17 2.3 | La prise de comprimés d’iode stable : effets indésirables, effets secondaires, précautions 19 2.4 | La distribution des comprimés d’iode stable : organisation 24 2.5 | Mesure et traitement de la contamination interne : examens et traitements possibles 26 2.6 | La conception, la sexualité 29 2.7 | La maternité 32 2.8 | L’enfance, l’adolescence 35 2.9 | La santé mentale : crises d’angoisse, consommation d’anxiolytiques 35 2.10 | Professionnels de santé et radioprotection : risques professionnels au cabinet médical, à l’hôpital et d’une façon générale pour les professionnels de santé 38 3- LA VIE EN SOCIÉTÉ 44 3.1 | Les relations sociales : contamination / irradiation de contact 45 3.2 | L’alimentation : l’eau, le potager, la chasse et la pêche 47 3.3 | L’eau 49 3.4 | Les produits alimentaires dans le commerce 49 3.5 | Les produits du potager 50 3.6 | Les produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette 52 3.7 | La vie quotidienne : comportement, déchets, déplacements, logement, jardin 55 3.8 | Les vêtements 56 3.9 | Le jardin 57 3.10 | La vie à l’extérieur 58 3.11 | Les déplacements 59 3.12 | Questions diverses 60 3.13 | Les animaux domestiques 60 4- LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 63 4.1 | L’agriculture 63 4.2 | Les risques professionnels 65 5- L’ENVIRONNEMENT 69 6- LA PHASE D’URGENCE 74 6.1 | L’information de la population 78 6.2 | La mise à l’abri 78 6.3 | L’évacuation 79 6.4 | La gestion des zones contaminées 80 6.5 | Les dédommagements 83 GLOSSAIRE 85

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 3 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE AVANT-PROPOS L’analyse des crises récentes, qu’elles soient technologiques comme l’incendie de l’usine Lubrizol, ou sanitaires comme la pandémie de Covid-19, montre que les professionnels de santé constituent des ùþĄõĂüÿóąĄõąĂă ĆõĂă āąù ăõ ĄÿąĂþõĂñùĄ þñĄąĂõüüõýõþĄ üñ ĀÿĀąüñĄùÿþ ñ҆õóĄİõ par un événement ayant des conséquences sanitaires. Le présent document est destiné à fournir aux professionnels de santé des éléments de réponse aux questions qui pourraient leur être posées dans une situation d’accident nucléaire. ąĂ üõ öÿþô͛ ùü ĂõĀÿăõ ăąĂ ôõă òñăõă ăóùõþĄù҉āąõă õĄ ýİôùóñüõă ăÿüùôõă ͜ sur la forme, il vise à la clarté et à la vulgarisation. Ce document fait partie d’un ensemble d’outils produits par le Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire (Codirpa), qui est chargé de proposer une stratégie de gestion ċ üÿþ÷ ĄõĂýõ ôõă ĄõĂĂùĄÿùĂõă ñ҆õóĄİă ĀñĂ ąþ ñóóùôõþĄ þąóüİñùĂõ õĄ ąþõ stratégie de protection de la population. La publication de ce document fait suite à la mise en place du site Internet www.post-accident-nucleaire.fr et à la publication du Guide pratique pour les habitants d’un territoire contaminé par un accident nucléaire. õ ôÿóąýõþĄ õ㥠üõ öĂąùĄ ôͫąþ ĄĂñĆñùü óÿüüõóĄùö ôõ ôõąĈ ÷ĂÿąĀõă ͝ un groupe de professionnels de santé (médecins, praticiens hospitaliers, ĀăĉóøùñĄĂõ͛ ýİôõóùþ ôą ĄĂñĆñùü͛ ĀøñĂýñóùõþ͛ ĆİĄİĂùþñùĂõ͛ ùþ҉ĂýùįĂõ͛ sage-femme) de la région de Poitiers habitant à proximité d’un site nucléaire. Ce groupe a produit une liste de plus de 200 questions óÿąĆĂñþĄ Ąÿąă üõă ñăĀõóĄă ôͫąþ ñóóùôõþĄ þąóüİñùĂõ ͜ ąþ ÷ĂÿąĀõ ôͫõĈĀõĂĄă ùăăąă ôõ ôù҆İĂõþĄă øÿĂùĊÿþă óÿýĀĂõþñþĄ ôõă experts institutionnels (ASN, IRSN, DGS, DGEC, DGT, SPF, ARS), et des représentants de la société civile (CNAM, CEPN, CLI et ANCCLI, ACRO), chargé de rédiger les réponses, ainsi que les encarts óÿýĀüİýõþĄñùĂõă ͸ ĀÿąĂ õþ ăñĆÿùĂ Āüąă ͹͞ õ ÿôùĂĀñ ĂõýõĂóùõ ăùþóįĂõýõþĄ ĄÿąĄõă üõă ĀõĂăÿþþõă ùýĀüùāąİõă ôñþă üñ ĀĂİĀñĂñĄùÿþ ôõ óõ ôÿóąýõþĄ͛ õĄ Āüąă ĀñĂĄùóąüùįĂõýõþĄ üõă ĀùüÿĄõă ôõă ôõąĈ groupes, respectivement M. Joël Robert et le Pr Catherine Luccioni. Bernard Doroszczuk Président du Codirpa Président de l’ASN

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 4 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE 1- GÉNÉRALITÉS 1 Généralités sur la radioactivité, la contamination, les voies d’exposition des personnes. La radioactivité, les rayonnements ionisants Certains éléments chimiques ont des isotopes qui sont naturellement instables, c’est-à-dire radioactifs. Ces isotopes radioactifs sont appelés Ăñôùÿþąóüİùôõă͞ ñ ĂñôùÿñóĄùĆùĄİ õ㥠ąþ Āøİþÿýįþõ physique dû à l’instabilité du noyau atomique de ces radionucléides, qui tendent vers une forme stable par désintégration. Cette radioactivité est d’origine naturelle (par exemple l’uranium-238 ÿą üõ Ăñôùąý͠ύύϑΙ ÿą ñĂĄù҉óùõüüõ ΘĀñĂ õĈõýĀüõ üõ óİăùąý͠όώϒ ÿą üͫùÿôõ͠όώόΙ͞ ÿĂă ôõ óõ Āøİþÿýįþõ͛ üõă radionucléides se transforment en d’autres éléments óøùýùāąõă Θÿþ ôùĄ āąͫùüă ăõ ôİăùþĄį÷ĂõþĄΙ õþ İýõĄĄñþĄ des rayonnements ionisants. Chaque radionucléide ăõ ôİăùþĄį÷Ăõ Āüąă ÿą ýÿùþă ĂñĀùôõýõþĄ͞ ñ ĀİĂùÿôõ radioactive, caractéristique de chaque isotope radioactif, correspond au temps nécessaire pour āąõ üñ ýÿùĄùİ ôõă Ăñôùÿþąóüİùôõă ăõ ôİăùþĄį÷ĂõþĄ͞ ñĂ exemple, la période radioactive du césium-137 est ôͫõþĆùĂÿþ ώϋ ñþă͞ ÿþó͛ ùü ĂõăĄõ ϐϋ ш ôą óİăùąý͠όώϒ ñĀĂįă ώϋ ñþă͛ ύϐ ш ñĀĂįă ϑϋ ñþă õĄ όύ͛ϐ ш ñĀĂįă ϔϋ ñþă͞ Il faut environ 10 périodes radioactives pour que la ĂñôùÿñóĄùĆùĄİ Ăİăùôąõüüõ ñùĄ òñùăăİ ôͫąþ öñóĄõąĂ ό ϋϋϋ͛ soit environ 300 ans pour le césium-137 ΘĆÿùĂ ҉÷ąĂõ όΙ. Les périodes radioactives des principaux isotopes trouvés dans l’environnement à la suite d’un accident nucléaire sont données dans le tableau 1. Figure 1. Décroissance radioactive du césium-134 et du césium-137. Pour que l’activité diminue par décroissance radioactive d’un facteur 1 000, il faut environ 20 ans pour le césium-134 et un peu plus de 300 ans pour le césium-137. Tableau 1 : Période radioactive des principaux radionucléides rejetés lors d’un accident dans une centrale nucléaire et ayant une importance pour la radioprotection de la population. Isotope Période Iode-131 8,02 jours Césium-134 2,06 ans Césium-137 30,15 ans Strontium-90 28,8 ans Américium-241 432,2 ans ù҆İĂõþĄă ĄĉĀõă ôõ ĂñĉÿþþõýõþĄă ĀõąĆõþĄ ıĄĂõ İýùă͛ ăõüÿþ üõ ýÿôõ ôõ ĄĂñþăöÿĂýñĄùÿþ ôõă Ăñôùÿþąóüİùôõă ͝ le rayonnement alpha (_) est une particule constituée de deux protons et deux neutrons qui est émise par l’atome lors de sa transformation. Les périodes radioactives des radionucléides émetteurs _ ăÿþĄ ăÿąĆõþĄ üÿþ÷ąõă ͝ ĀñĂ õĈõýĀüõ Ϗ͛ϐ ýùüliards d’années pour l’uranium-238, 1 600 ans pour üõ Ăñôùąý͠ύύϑ ͜ le rayonnement bêta (`) est constitué d’électrons chargés soit négativement (`-) soit positivement (`+). Le rayonnement `- est émis lors de la transformation d’un neutron en proton à l’intérieur du noyau, le rayonnement `+ lors de la transformation inverse. Les périodes radioactives des radionucléides émetteurs bêta sont plus courtes que celles des émetteurs alpha Période césium-134 : 2,06 ans Période césium-137 : 30,15 ans Temps en années 0 20 40 60 80 100 100 - 80 - 60 - 40 - 20 - 0 Pourcentage d’activité résiduelle Césium-134 Césium-137

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 5 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE (par exemple 29,1 années pour le strontium-90, ϓ úÿąĂă ĀÿąĂ üͫùÿôõ͠όώόΙ͛ ĀñĂöÿùă ýıýõ ĄĂįă óÿąĂĄõă Θόόϋ ýùþąĄõă ĀÿąĂ üõ ҏąÿĂ͠όϓΙ ͜ le rayonnement gamma (a) est constitué de photons. Ce rayonnement électromagnétique est produit lors de la désexcitation d’un noyau dans un état excité à la suite de l’émission des ĂñĉÿþþõýõþĄă ñüĀøñ ÿą òıĄñ ͝ óͫõ㥠üõ óñă ĀñĂ exemple lors de la désintégration du césium-137 õĄ ôą óİăùąý͠όώϏ ͜ ôõă þõąĄĂÿþă ăÿþĄ ùăăąă üÿĂă ôõ üñ ҉ăăùÿþ ôõ þÿĉñąĈ lourds (plus de 90 protons et neutrons dans le noyau). Certains noyaux instables se cassent de ýñþùįĂõ ăĀÿþĄñþİõ ÿą üÿĂă ôͫùþĄõĂñóĄùÿþă ñĆõó des rayonnements, en donnant deux noyaux plus üİ÷õĂă ΘĀĂÿôąùĄă ôõ ҉ăăùÿþΙ õĄ ôõă þõąĄĂÿþă͞ À þÿĄõĂ que les neutrons ne sont présents que dans le cœur des réacteurs nucléaires. Ils ne présentent pas de danger pour la population en situation post-accidentelle. Le rayonnement alpha est rapidement arrêté dans üñ ýñĄùįĂõ͞ ü ăąҊĄ ôõ āąõüāąõă óõþĄùýįĄĂõă ôñþă üͫñùĂ õĄ ôõ ýÿùþă ôͫąþ óõþĄùįýõ ôõ ýùüüùýįĄĂõ ôñþă les tissus biologiques pour l’arrêter. Le rayonnement bêta est plus pénétrant mais peut ıĄĂõ ñĂĂıĄİ ĀñĂ āąõüāąõă ýùüüùýįĄĂõă ôõ ĀüñăĄùāąõ ou de tissu biologique au maximum. Dans le cas particulier du rayonnement `+ (parfois appelé ĀÿăùĄÿþΙ͛ ôõąĈ ĀøÿĄÿþă ÷ñýýñ ĄĂįă İþõĂ÷İĄùāąõă ăÿþĄ ĀĂÿôąùĄă ñĀĂįă üͫùþĄõĂñóĄùÿþ ôą ĀÿăùĄÿþ ñĆõó ąþ İüõóĄĂÿþ ôõ üñ ýñĄùįĂõ ͜ óõ Āøİþÿýįþõ õ㥠ąĄùüùăİ pour la tomographie par émission de positons (TEP). Le rayonnement gamma est quant à lui produit üÿĂă ôõ üñ ôİăõĈóùĄñĄùÿþ ôͫąþ þÿĉñą ñĀĂįă İýùăăùÿþ alpha ou bêta et est beaucoup plus pénétrant. À titre d’exemple, en fonction du niveau d’énergie et de l’intensité de la source de rayonnement, il faudra ĀüąăùõąĂă óõþĄùýįĄĂõă ôõ Āüÿýò ÿą ôõă ôùĊñùþõă ôõ óõþĄùýįĄĂõă ôõ òİĄÿþ ĀÿąĂ ăõ ĀĂÿĄİ÷õĂ õҊóñóõýõþĄ du rayonnement gamma. Ces rayonnements sont dits ionisants car, lors de leur ĄĂñĆõĂăİõ ôõ üñ ýñĄùįĂõ͛ ùüă ăÿþĄ óñĀñòüõă ôͫñĂĂñóøõĂ des électrons aux atomes qu’ils rencontrent. Ce ăÿþĄ üõă Āøİþÿýįþõă ôͫùÿþùăñĄùÿþ ôõ üñ ýñĄùįĂõ qui, s’il s’agit de tissus biologiques, induisent des lésions au niveau moléculaire et cellulaire qui ĀõąĆõþĄ ıĄĂõ ċ üͫÿĂù÷ùþõ ôͫõ҆õĄă ăąĂ üͫÿĂ÷ñþùăýõ͞ õă rayonnements alpha sont beaucoup plus nocifs que üõă ĂñĉÿþþõýõþĄă òıĄñ õĄ ÷ñýýñ óñĂ ùüă ĄĂñþăöįĂõþĄ la totalité de leur énergie sur une distance beaucoup Āüąă óÿąĂĄõ ôñþă üñ ýñĄùįĂõ͞ Les voies d’exposition aux rayonnements ionisants On parle d’irradiation ou d’exposition externe lorsque la source radioactive se trouve à l’extérieur ôą óÿĂĀă ôõ üñ ĀõĂăÿþþõ͞ ù ÿþ õþüįĆõ üñ ăÿąĂóõ radioactive, l’irradiation (ou l’exposition) s’arrête. L’irradiation externe est due principalement aux radionucléides présents dans l’environnement et āąù İýõĄĄõþĄ ąþ ĂñĉÿþþõýõþĄ ÷ñýýñ͞ þ õ҆õĄ͛ les rayonnements alpha et bêta sont rapidement ñĂĂıĄİă ôñþă üͫñùĂ ÿą üñ ýñĄùįĂõ͞ ü õ㥠Āÿăăùòüõ ôõ ăõ protéger de l’irradiation externe soit en diminuant le temps passé à proximité des sources ou des zones Figure 2. À gauche, contamination interne par ingestion d’eau contaminée ; au milieu, irradiation par une source externe ; à droite, contamination externe par transfert de radioactivité depuis un objet contaminé vers la main de la personne.

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 6 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE 1- GÉNÉRALITÉS fortement contaminées, soit en s’en éloignant, soit õþ ąĄùüùăñþĄ ąþ İóĂñþ ôõ ĀĂÿĄõóĄùÿþ͞ ͫõ㥠üñ Ăį÷üõ ôą temps/distance/écran. On parle de contamination externe lorsque la radioactivité s’est déposée sur la personne (peau ou vêtements). Il est possible d’éliminer cette contamination externe en enlevant les vêtements contaminés et en se lavant (lavage de mains, douche, etc.). Les vêtements contaminés peuvent aussi être décontaminés par lavage. La contamination cutanée þõ ĀõąĄ ùþôąùĂõ ôõă õ҆õĄă þÿóùöă āąõ ăͫùü ăͫñ÷ùĄ ôõ radionucléides émetteurs de rayonnements bêta ĄĂįă İþõĂ÷İĄùāąõă Θóñă ôą ăĄĂÿþĄùąý͠ϔϋ ĀñĂ õĈõýĀüõΙ͛ beaucoup plus rarement avec des émetteurs de rayonnements alpha ou gamma. On parle de contamination interne lorsque la radioactivité a été incorporée dans l’organisme, que ce soit par inhalation, par ingestion ou par passage transcutané. Tous les types de rayonnements ionisants sont concernés. Le rayonnement alpha est ĀñĂĄùóąüùįĂõýõþĄ þÿóùö üÿĂăāąõ üõă Ăñôùÿþąóüİùôõă qui en émettent sont incorporés dans l’organisme (cas du plutonium et de l’uranium par exemple). Les rayonnements bêta et gamma, émis depuis l’intérieur de l’organisme, peuvent également induire des õ҆õĄă þÿóùöă͞ õă Ăñôùÿþąóüİùôõă ùþóÿĂĀÿĂİă ôñþă üͫÿĂ÷ñþùăýõ ăÿþĄ İüùýùþİă ĀñĂ ôõąĈ ýİóñþùăýõă ͝ üñ décroissance radioactive d’une part et l’élimination par les processus biologiques naturels d’autre ĀñĂĄ͞ ñ ĀİĂùÿôõ õ҆õóĄùĆõ õ㥠üõ ĄõýĀă þİóõăăñùĂõ pour que la quantité de radionucléides présents dans l’organisme diminue de moitié, en tenant compte de ces deux mécanismes. Par exemple, le ĄĂùĄùąý ñ ąþõ ĀİĂùÿôõ ĂñôùÿñóĄùĆõ ôõ όύ͛ώ ñþă õĄ ąþõ ĀİĂùÿôõ õ҆õóĄùĆõ ôͫąþõ ôùĊñùþõ ôõ úÿąĂă ăÿąă öÿĂýõ ôͫõñą ĄĂùĄùİõ õĄ ôõ ăùĈ ýÿùă õþĆùĂÿþ ăÿąă öÿĂýõ ôõ thymidine tritiée. Les grandeurs d’activité et de dose (dose absorbée, dose équivalente et dose õҊóñóõΙ Dans le domaine de la radioprotection, quatre ÷ĂñþôõąĂă ăÿþĄ ąĄùüùăİõă ͝ la radioactivité correspond au nombre de désintégrations par unité de temps. L’unité est le becquerel (symbole Bq), du nom d’Henri Becquerel ôİóÿąĆĂõąĂ ôõ üñ ĂñôùÿñóĄùĆùĄİ þñĄąĂõüüõ͞ ό ā correspond à une désintégration par seconde. À ĄùĄĂõ ôͫõĈõýĀüõ͛ üõ óÿĂĀă ôͫąþ øÿýýõ ôõ ϒϋ û÷ óÿþĄùõþĄ ĀĂįă ôõ όϋ ϋϋϋ ā ͜ ĀÿąĂ üõă ăÿąĂóõă radioactives, on parle souvent en megabecquerel Θ ā ͝ ýùüüùÿþ ôõ òõóāąõĂõüăΙ͛ õþ ÷ù÷ñòõóāąõĂõü Θ ā ͝ ýùüüùñĂô ôõ òõóāąõĂõüăΙ õĄ ýıýõ ĀñĂöÿùă õþ ĄõĂñòõóāąõĂõü Θ ā ͝ ýùüüõ ýùüüùñĂôă ôõ òõóāąõĂõüăΙ͞ õ ā õ㥠üͫąþùĄİ ÿҊóùõüüõ ôñþă üõ ăĉăĄįýõ ùþĄõĂþñĄùÿþñü ôͫąþùĄİă ͜ óõĀõþôñþĄ͛ ÿþ ĄĂÿąĆõ õþóÿĂõ ąþõ ñþóùõþþõ ąþùĄİ͛ üõ óąĂùõ Θăĉýòÿüõ ͝ Ci, nommé ainsi en l’honneur de P. et M. Curie). ό ù я ώϒ ýùüüùñĂôă ā Θώϒ āΙ ͜ ü ñ ôÿăõ ñòăÿĂòİõ Θăĉýòÿüõ Ι õ㥠üñ āąñþĄùĄİ d’énergie déposée par unité de masse dans üñ ýñĄùįĂõ ĀñĂ ùþĄõĂñóĄùÿþ ôõă ĂñĉÿþþõýõþĄă ùÿþùăñþĄă͞ þ õ҆õĄ͛ üõă ĂñĉÿþþõýõþĄă ùÿþùăñþĄă óįôõþĄ Āõą ċ Āõą üõąĂ İþõĂ÷ùõ õþ ĄĂñĆõĂăñþĄ üõă tissus biologiques. La dose s’exprime en gray (symbole Gy), nommé en hommage à Louis Ăñĉ͛ Āøĉăùóùõþ òĂùĄñþþùāąõ͞ ñþă üõ ăĉăĄįýõ ùþĄõĂþñĄùÿþñü ôͫąþùĄİ͛ ό ĉ я ό úÿąüõΆûùüÿ÷Ăñýýõ͞ La nocivité des rayonnements ionisants dépend de leur nature et de la sensibilité de l’organe touché. La dose absorbée ne renseigne pas sur le risque sanitaire. Il a donc fallu introduire d’autres ÷ĂñþôõąĂă ͜ la dose équivalente (symbole H) permet une évaluation des dommages biologiques en fonction de la nature des rayonnements ionisants. Elle s’exprime en sievert (symbole Sv) en hommage à Rolf Sievert, physicien suédois. Chaque type de rayonnement ionisant (alpha, bêta, gamma ou encore neutrons) se voit attribuer un facteur de pondération, appelé wR͛ āąù ĂõҏįĄõ üñ ôñþ÷õĂÿăùĄİ du rayonnement en question par rapport à celle des photons. Par exemple, la valeur du facteur de pondération est égale à 1 pour les rayonnements gamma et bêta, et égale à 20 pour les rayonnements ñüĀøñ āąù ăÿþĄ ύϋ öÿùă Āüąă þÿóùöă āąõ üõă ĀøÿĄÿþă͞ ÿþó͛ ąþõ ôÿăõ ñòăÿĂòİõ ôõ ό ý ĉ ôąõ ñą rayonnement gamma du césium-137 correspond ċ ąþõ ôÿăõ İāąùĆñüõþĄõ ôõ ό ý Ć͛ ñüÿĂă āąͫąþõ ôÿăõ ñòăÿĂòİõ ôõ ό ý ĉ ôąõ ċ ąþ ĂñĉÿþþõýõþĄ ñüĀøñ óÿĂĂõăĀÿþô ċ ąþõ ôÿăõ İāąùĆñüõþĄõ ôõ ύϋ ý Ć͞ þ radioprotection, la dose équivalente s’applique aux organes pris individuellement. On parle, par exemple, de dose équivalente à la thyroïde ou aux Āÿąýÿþă ͜ ü ñ ôÿăõ õҊóñóõ Θăĉýòÿüõ ͝ Ι ĀõĂýõĄ ôõ ĄõþùĂ óÿýĀĄõ ôõ üñ ôù҆İĂõþóõ ôõ ăõþăùòùüùĄİ ôõă ÿĂ÷ñþõă ñąĈ ĂñĉÿþþõýõþĄă ùÿþùăñþĄă͞ ñ ôÿăõ õҊóñóõ est la somme des doses équivalentes reçues par chacun des organes, pondérée par un facteur, appelé facteur de pondération tissulaire. Ce facteur de pondération tissulaire, appelé wT͛ ĂõҏįĄõ üõ Ăùăāąõ ôͫõ҆õĄă ăĄÿóøñăĄùāąõă͛ õþ ĀñĂĄùóąüùõĂ ôõ óñþóõĂă ͜ õþ õ҆õĄ͛ üõ Ăùăāąõ ôõ ăąĂĆõþąõ ôͫõ҆õĄă stochastiques est plus élevé pour certains organes

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 7 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE L’activité et la dose sont des grandeurs physiques, óͫõăĄ͠ċ͠ôùĂõ ýõăąĂñòüõă͛ óÿýýõ üõ ýįĄĂõ ÿą üõ ûùüÿ÷Ăñýýõ͞ þ ĂõĆñþóøõ͛ üñ ôÿăõ õҊóñóõ õĄ üñ ôÿăõ équivalente ne sont pas accessibles directement par la mesure, elles ne peuvent être que calculées. ñþă üõ üñþ÷ñ÷õ óÿąĂñþĄ͛ ÿþ ąĄùüùăõ ĄĂįă ăÿąĆõþĄ üõ ĄõĂýõ ôõ ôÿăõ ĀÿąĂ üñ ôÿăõ õҊóñóõ õĄ͛ ôñþă óõ óñă͛ la dose est exprimée en Sv. (moelle osseuse, thyroïde) que pour d’autres Θýąăóüõă͛ ÿăΙ͞ ñ ôÿăõ õҊóñóõ õ㥠õĈĀĂùýİõ õþ sievert (Sv), comme la dose équivalente. À titre d’exemple, le facteur de pondération est de 0,12 pour la moelle osseuse, 0,03 pour la thyroïde et de 0,01 pour les os. Si la thyroïde d’un adulte a reçu ąþõ ôÿăõ İāąùĆñüõþĄõ ôõ όϋ ý Ć ăñþă õĈĀÿăùĄùÿþ ôą ĂõăĄõ ôõ üͫÿĂ÷ñþùăýõ͛ ñüÿĂă üñ ôÿăõ õҊóñóõ õ㥠ôõ όϋ Ĉ ϋ͛ϋώ я ϋ͛ώ ý Ć͞ ąõüāąõă õĈõýĀüõă ôõ ĆñüõąĂă ôͫõĈĀÿăùĄùÿþ ôñþă ôù҆İĂõþĄõă ăùĄąñĄùÿþă ăÿþĄ ôÿþþİă ôñþă üñ ҉÷ąĂõ ώ͞ ͫąĄùüùăñĄùÿþ ôõ üñ ýıýõ ąþùĄİ ĀÿąĂ ôõąĈ ÷ĂñþôõąĂă ôù҆İĂõþĄõă õ㥠souvent source de confusion. Il est donc fortement Ăõóÿýýñþôİ ôõ ĄÿąúÿąĂă ĀĂİóùăõĂ ăù ÿþ ĀñĂüõ ôõ ôÿăõ İāąùĆñüõþĄõ ÿą ôõ ôÿăõ õҊóñóõ͞ Le sievert (Sv) C’est l’unité de mesure des effets de la radioactivité sur le corps. 1 sievert = 1 000 millisieverts (mSv) Figure 3. Quelques exemples de niveaux d’exposition de l’homme avec l’indication de la dose efficace moyenne par an ou de la dose efficace ponctuelle, exprimée en mSv. Source : ASN/IRSN, Dose moyenne reçue par les intervenants sur le site de la centrale accidentée de Fukushima 10

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 8 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE 2- LE DOMAINE DE LA SANTÉ 2.1 | Les maladies radio-induites : cancers, maladies cardiaques, système immunitaire 2 Quels sont les effets des rayonnements ionisants pour la santé ? Relation dose-effet, existence d’un seuil ou non, etc. õă õ҆õĄă ôİüİĄįĂõă ôõ üͫõĈĀÿăùĄùÿþ ñąĈ Ăñĉÿþþõments ionisants peuvent être regroupés en deux óñĄİ÷ÿĂùõă ÷İþİĂñüõă ͝ ü õă õ҆õĄă ôİĄõĂýùþùăĄõă ΘõþóÿĂõ ñĀĀõüİă ĂİñóĄùÿþă tissulaires nocives), dus en grande partie à la mort ou au dysfonctionnement de cellules à la suite de öÿĂĄõă ôÿăõă ͜ ü õă õ҆õĄă ăĄÿóøñăĄùāąõă͛ óÿýĀĂõþñþĄ üõă óñþóõĂă résultant de la mutation de cellules somatiques õĄ üõă õ҆õĄă øİĂİôùĄñùĂõă ôñþă üñ ôõăóõþôñþóõ ôą fait de la mutation des cellules reproductives (germinales). õă õ҆õĄă ôİĄõĂýùþùăĄõă ăÿþĄ ôõă õ҆õĄă ċ ăõąùü͛ óͫõăĄ͠ċ͠ôùĂõ āąù ñĀĀñĂñùăăõþĄ ôõ ýñþùįĂõ óõĂĄñùþõ au-dessus d’un certain niveau de dose (de quelques óõþĄñùþõă ôõ ý Ć ċ ĀüąăùõąĂă Ć ăõüÿþ üõ ĄĉĀõ ôͫõ҆õĄΙ͞ ą͠ôõüċ ôõ óõ ăõąùü͛ üñ ÷ĂñĆùĄİ ôõ üͫõ҆õĄ ñą÷ýõþĄõ ñĆõó üñ ôÿăõ͞ õă õ҆õĄă ôİĄõĂýùþùăĄõă ăÿþĄ ÷İþİĂñüõýõþĄ ĀĂİóÿóõă͛ ñĀĀñĂñùăăñþĄ ñĀĂįă āąõüāąõă úÿąĂă ċ āąõüāąõă ăõýñùþõă ñĀĂįă üͫõĈĀÿăùĄùÿþ͞ ü ăͫñ÷ùĄ ĀñĂ exemple de brûlures cutanées, pertes de cheveux, stéĂùüùĄİ ΘĄõýĀÿĂñùĂõ ÿą ôİ҉þùĄùĆõ ăõüÿþ üñ ôÿăõΙ͛ ñĄĄõùþĄõ des lignées sanguines (leucopénie, thrombopénie et plus tardivement anémie), atteinte de la muqueuse intestinale (syndrome gastro-intestinal), etc. Certains õ҆õĄă ôİĄõĂýùþùăĄõă͛ óÿýýõ üñ óñĄñĂñóĄõ ÿą óõĂĄñùþõă maladies cardiovasculaires, peuvent survenir à plus üÿþ÷ ĄõĂýõ ΘĀüąăùõąĂă ñþþİõăΙ ñĀĂįă üͫõĈĀÿăùĄùÿþ͞ õă õ҆õĄă ăĄÿóøñăĄùāąõă ăÿþĄ ôõă õ҆õĄă āąù ăõ ĀĂÿôąùăõþĄ ôõ ýñþùįĂõ ñüİñĄÿùĂõ ĀñĂýù ôõă ĀõĂăÿþþõă õĈĀÿăİõă͞ õă õ҆õĄă ăÿþĄ óÿþăùôİĂİă óÿýýõ İĄñþĄ sans seuil, c’est-à-dire pouvant se produire même pour des faibles doses reçues. Contrairement aux õ҆õĄă ôİĄõĂýùþùăĄõă͛ óͫõ㥠üñ öĂİāąõþóõ ôͫñĀĀñĂùĄùÿþ ôõă õ҆õĄă ăĄÿóøñăĄùāąõă āąù ñą÷ýõþĄõ ñĆõó üñ ôÿăõ͛ et non leur gravité. õă óñþóõĂă ăÿþĄ üõă ĀĂùþóùĀñąĈ õ҆õĄă ăĄÿóøñăĄùāąõă͞ õă õ҆õĄă óñþóİĂÿ÷įþõă ôõă ĂñĉÿþþõýõþĄă ùÿþùăñþĄă ont été démontrés chez les survivants des bombardeýõþĄă ñĄÿýùāąõă ôͫ ùĂÿăøùýñ õĄ ñ÷ñăñûù ñą ñĀÿþ͛ ainsi que chez d’autres populations exposées à des sources de rayonnements environnementales, médicales ou professionnelles. Pour la plupart des cancers Ăñôùÿ͠ùþôąùĄă͛ ąþ õĈóįă ôõ Ăùăāąõ ñ İĄİ ÿòăõĂĆİ ñĀĂįă ąþ ôİüñù ôͫñą ýÿùþă óùþā ċ ôùĈ ñþă ñĀĂįă üͫõĈĀÿăùĄùÿþ aux rayonnements. Cependant, ce temps de latence peut être plus court, par exemple pour le cancer de la thyroïde chez les enfants avec un délai de trois à óùþā ñþă͛ ñùþăù āąõ ĀÿąĂ üñ üõąóİýùõ ñĆõó ąþ ôİüñù ýùþùýąý ôõ ôõąĈ ñþă͞ Étant donné que l’exposition ôõ üñ ĀÿĀąüñĄùÿþ ĂõăĄõĂñ öñùòüõ ĆÿùĂõ ĄĂįă öñùòüõ ôñþă une situation d’accident sur un réacteur nucléaire, seule une augmentation potentielle du risque de canóõĂă Θõ҆õĄă ăĄÿóøñăĄùāąõăΙ õ㥠ċ óÿþăùôİĂõĂ͛ þÿĄñýment le cancer de la thyroïde chez les personnes exposées pendant l’enfance avec un délai d’apparition pouvant aller de quelques années à plusieurs dizaines d’années. Les rayonnements ionisants sont par ailleurs susceptibles de produire des altérations génétiques potentiellement transmissibles à la descendance ñĀĂįă üͫùĂĂñôùñĄùÿþ ôõă óõüüąüõă ÷õĂýùþñüõă ĀñĂõþĄñüõă͞ Chez l’homme, les études épidémiologiques n’ont Āñă ôİýÿþĄĂİ ôͫõ҆õĄă øİĂİôùĄñùĂõă ñĀĂįă õĈĀÿăùĄùÿþ d’un ou des deux parents aux radiations (voir quesĄùÿþă Ϗϐ õĄ ϏϔΙ͞ õüñ þõ ăù÷þù҉õ Āñă āąͫñąóąþ ôÿýmage n’a été occasionné, mais simplement que, s’il existe, le risque est trop faible pour être observable compte tenu des doses auxquelles la population a İĄİ õĈĀÿăİõ Θĉ óÿýĀĂùă ċ ùĂÿăøùýñ õĄ ñ÷ñăñûùΙ͞ 3 Quels sont les différents symptômes de l’irradiation ou de la contamination en fonction de leur gravité ? L’irradiation et la contamination peuvent induire ôõă õ҆õĄă ăąĂ üñ ăñþĄİ ñĆõó ôõă ăĉýĀĄŵýõă ĀĂİóÿóõă ou tardifs selon le niveau de dose reçue (voir quesĄùÿþă ύ õĄ ϔϓΙ. Étant donné que l’exposition de la population resĄõĂñ öñùòüõ ĆÿùĂõ ĄĂįă öñùòüõ͛ ăõąüõ ąþõ ñą÷ýõþĄñĄùÿþ ĀÿĄõþĄùõüüõ ôą Ăùăāąõ ôõ óñþóõĂă Θõ҆õĄă ăĄÿóøñăĄùāąõăΙ est à considérer, notamment le cancer de la thyroïde chez l’enfant avec un délai d’apparition de quelques

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 9 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE années. Le risque de cancers de la thyroïde peut être considérablement réduit par l’application des ĂõóÿýýñþôñĄùÿþă ôõă ĀÿąĆÿùĂă Āąòüùóă ͝ ĀĂùăõ ôͫùÿôõ stable, non-consommation d’aliments, etc. À forte dose, les rayonnements ionisants peuvent induire des réactions précoces (dans une échelle de temps allant de plusieurs heures à quelques semaines) comme des réactions tissulaires de type ùþҏñýýñĄÿùĂõ óÿýýõ üͫİĂĉĄøįýõ ĆÿùĂõ üñ òĂưüąĂõ óąĄñþİõ͛ ÿą ôõă õ҆õĄă ÷ĂñĆõă óÿýýõ üñ ôİĀĂõăăùÿþ ôą ăĉăĄįýõ øİýñĄÿĀÿœİĄùāąõ͞ õă þùĆõñąĈ ôõ óÿþĄñýùþñĄùÿþ ùþĄõĂþõ ăąҊăñýýõþĄ İüõĆİă ĀÿąĂ ùþôąùĂõ des complications précoces ne sont rencontrés que ôõ ýñþùįĂõ õĈóõĀĄùÿþþõüüõ õĄ þõ ăÿþĄ Āñă ñĄĄõþôąă õþ situation post-accidentelle pour la population (voir āąõăĄùÿþ ϐΙ. Les réactions tardives (sur une période allant de quelques mois à quelques années) se produisent à la suite d’une lésion directe des tissus, par exemple la sténose de vaisseaux sanguins conduisant à une nécrose profonde des tissus à la suite d’irradiations prolongées. Les réactions tardives peuvent aussi survenir à la suite de réactions précoces, par õĈõýĀüõ üñ þİóĂÿăõ ôą ôõĂýõ ĀñĂ ôİþąôñĄùÿþ ăİĆįĂõ de l’épiderme suivie d’une infection chronique ou des sténoses intestinales provoquées par l’ulcération grave des muqueuses. Dans la plupart des tissus, üõă õ҆õĄă ăÿþĄ ôͫñąĄñþĄ Āüąă ÷ĂñĆõă āąõ üõă Ćÿüąýõă concernés sont grands. ñĂ ñùüüõąĂă͛ üõă Ąùăăąă ôù҆įĂõþĄ þÿþ ăõąüõýõþĄ õþ ýñĄùįĂõ ôõ ĂİñóĄùÿþ ôñþă üõ ĄõýĀă͛ ýñùă İ÷ñüõýõþĄ õþ ýñĄùįĂõ ôõ ĂñôùÿăõþăùòùüùĄİ͞ ͫÿĆñùĂõ õĄ üõă Ąõăticules, la peau, la muqueuse intestinale, la moelle osseuse et le cristallin font partie des tissus les plus radiosensibles. Les réactions décrites ci-dessus sont aussi appeüİõă õ҆õĄă ôİĄõĂýùþùăĄõă ΘĆÿùĂ āąõăĄùÿþă ύ õĄ ϔϓΙ car elles n’apparaissent que pour des doses moyennes ou fortes (supérieures à quelques centaines de mSv, hormis la stérilité temporaire qui peut être observée ċ üñ ăąùĄõ ôͫąþõ ùĂĂñôùñĄùÿþ ҏñăø ôõă ĄõăĄùóąüõă ċ ôõă doses de l’ordre de 150 mSv). 4 Y a-t-il des maladies déclenchées ou aggravées par une exposition à la radioactivité ? (asthme, cancer, allergies, maladies auto-immunes, etc.) Les rayonnements ionisants peuvent induire des õ҆õĄă þÿóùöă ôõ ôù҆İĂõþĄă ĄĉĀõă ăąĂ üñ ăñþĄİ͛ ôİĄõĂministes et stochastiques ΘĆÿùĂ āąõăĄùÿþ ύΙ. L’accroissement du risque de cancer est démontré par des études épidémiologiques et expérimentales pour des doses supérieures à environ 100 mSv. Le risque d’apparition de cancer radio-induit dépend également du débit de dose. À dose égale, le risque est plus faible à faible débit de dose qu’à débit de dose élevé (voir ñąăăù üͫõþóñĂĄ ͸ ñ ĂõüñĄùÿþ üùþİñùĂõ ăñþă ăõąùü͛ òñăõ ôą ăĉăĄįýõ ôõ ĂñôùÿĀĂÿĄõóĄùÿþ ͹ Āñ÷õ όϏΙ. Les études portant sur les survivants des bombardements d’Hiroshima õĄ ôõ ñ÷ñăñûù͛ ýñùă ñąăăù óõüüõă ĂõüñĄùĆõă ñąĈ õĈĀÿsitions médicales et professionnelles montrent que certains types de cancers sont davantage associés à l’exposition aux rayonnements ionisants (poumons et sein par exemple)1 alors que le niveau de preuve ăóùõþĄù҉āąõ õ㥠öñùòüõ ĀÿąĂ ôͫñąĄĂõă óñþóõĂă ΘĀñþcréas et prostate notamment). üąă üõ ăąúõĄ õ㥠úõąþõ͛ Āüąă üõ Ăùăāąõ ôõ ôİĆõüÿĀĀõĂ un cancer est élevé pour une même dose. Pour des expositions externes pendant l’enfance, le risque de leucémie est supérieur à celui des cancers solides, ñĆõó ąþ õĈóįă ôõ Ăùăāąõ ăù÷þù҉óñĄùö ċ ĀñĂĄùĂ ôõ quelques dizaines de mSv ΘĆÿùĂ İ÷ñüõýõþĄ üñ ĂİĀÿþăõ ċ üñ āąõăĄùÿþ ϑΙ. Les études montrent également que l’embryon est Ăñôùÿăõþăùòüõ͛ ýñùă ñĆõó ôõă óÿþăİāąõþóõă ôù҆İrentes selon la période de gestation. Durant la phase pré-implantatoire, la réponse de l’embryon est une ĂİĀÿþăõ ͸ ĄÿąĄ ÿą Ăùõþ ͹͞ ù üõă óõüüąüõă õýòĂĉÿþþñùĂõă arrivent à réparer les dommages radio-induits, alors l’embryon se développera normalement. Dans le cas contraire, l’embryon disparaîtra. Pendant la période ôͫÿĂ÷ñþÿ÷õþįăõ Θôõ üñ ύe à la 8e semaine de gestation), il y a un risque d’induction de malformations pour des doses supérieures à environ 100 mSv (voir quesĄùÿþ ϐό õĄ õþóñĂĄ Āñ÷õ ώόΙ. Durant la phase de dévelopĀõýõþĄ ôą ăĉăĄįýõ þõĂĆõąĈ óõþĄĂñü ΘĀĂõýùįĂõ ĀñĂĄùõ de la phase de développement fœtal, de la 8e à la 15e semaine de gestation), il y a également un risque d’apparition d’un retard mental. Les données sur les survivants des bombardements d’Hiroshima et ôõ ñ÷ñăñûù͛ ýñùă ñąăăù üõă ôÿþþİõă ôõ þÿýòĂõąăõă autres études relatives à l’induction d’un retard menĄñü ÷ĂñĆõ ñĀĂįă ùĂĂñôùñĄùÿþ ĀõþôñþĄ üñ ĀİĂùÿôõ ôõ üñ ϓe à la 15e ăõýñùþõ ñĀĂįă üñ óÿþóõĀĄùÿþ͛ ăÿþĄ õþ öñĆõąĂ 1 Par exemple, une liste de cancers potentiellement radio-induits est proposée dans le cadre de l’indemnisation des vétérans des essais þąóüİñùĂõă ôñþă üͫñþþõĈõ ôą ôİóĂõĄ þѩύϋόϏ͠όϋϏϔ ôñþă ăñ ĆõĂăùÿþ óÿþăÿüùôİõ ôą ύϏ úąùþ ύϋόϔ͞

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 10 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE 2- LE DOMAINE DE LA SANTÉ de l’existence d’un seuil supérieur à 100 mSv pour óõĄ õ҆õĄ õĄ ĀñĂ óÿþăİāąõþĄ ôõ üͫñòăõþóõ ôõ Ăùăāąõă aux faibles doses. Des maladies non cancéreuses (cataractes, maladies cardiovasculaires) peuvent par ailleurs apparaître chez des personnes exposées aux rayonnements ionisants, cela étant démontré pour des doses supéĂùõąĂõă ċ õþĆùĂÿþ ϐϋϋ ý Ć ΘĆÿùĂ İ÷ñüõýõþĄ āąõăĄùÿþ ϓΙ2. Les personnes résidant dans des territoires contaýùþİă͛ óÿýýõ ñĀĂįă üõă ñóóùôõþĄă ôõ óøõĂþÿòĉü õĄ ôõ ąûąăøùýñ͛ ăÿþĄ õĈĀÿăİõă ċ ôõă ôÿăõă Āüąă öñùòüõă que celles mentionnées ci-dessus, en général inféĂùõąĂõă ċ ύϋ ý Ć üñ ĀĂõýùįĂõ ñþþİõ͛ ñĆõó ôõ öñùòüõă débits de doses et potentiellement sur de longues périodes. Le risque pour ces personnes de développer un cancer lié à leur exposition aux rayonnements ùÿþùăñþĄă þͫñ Āñă İĄİ ôİýÿþĄĂİ úąăāąͫċ ĀĂİăõþĄ͛ õþ dehors du cancer de la thyroïde chez les enfants et adolescents lié à l’exposition en phase d’urgence et en l’absence de prophylaxie. Cependant, ce risque ne peut pas être totalement exclu. À óõ úÿąĂ͛ ùü þͫĉ ñ Āñă ôͫùþöÿĂýñĄùÿþ ôùăĀÿþùòüõ permettant de dire qu’une exposition interne ou externe aux radiations à faibles doses aggrave certaines maladies préexistantes (asthme, allergies, maladies auto-immunes). 5 Quels sont les symptômes précoces d’un problème de santé à la suite d’une contamination ? õă þùĆõñąĈ ôõ óÿþĄñýùþñĄùÿþ ùþĄõĂþõ ăąҊăñýýõþĄ İüõĆİă ĀÿąĂ ùþôąùĂõ ôõă õ҆õĄă ăñþùĄñùĂõă ĀĂİóÿóõă þõ ăÿþĄ ĂõþóÿþĄĂİă āąõ ôõ ýñþùįĂõ õĈóõĀĄùÿþþõüüõ͞ õă õ҆õĄă ĀĂİóÿóõă ăąĂ üñ ăñþĄİ͛ ñþñüÿ÷ąõă ċ óõąĈ ùþôąùĄă par des radiations externes à fortes doses, ont été observés seulement dans quelques cas de contamination aiguë en milieu professionnel pour lesquels des doses ont été estimées à plusieurs sieverts. Dans une situation post-accidentelle, les doses d’exposition sont beaucoup plus faibles et délivrées avec un faible débit de dose, potentiellement ăąĂ ôõ üÿþ÷ąõă ĀİĂùÿôõă ͜ õüüõă þõ ĀõąĆõþĄ ôÿþó Āñă õþĄĂñőþõĂ ôͫõ҆õĄă ĀĂİóÿóõă ăąĂ üñ ăñþĄİ͞ þ ĂõĆñþóøõ͛ ôõă õ҆õĄă ăñþùĄñùĂõă üùİă ċ üͫñþĈùİĄİ õĄ ñąĈ óøñþ÷õments de mode de vie peuvent survenir comme cela ñ İĄİ ÿòăõĂĆİ ñĀĂįă üõă ñóóùôõþĄă ôõ óøõĂþÿòĉü õĄ ôõ ąûąăøùýñ ͝ ĄĂÿąòüõă ôą ăÿýýõùü͛ ôİĀĂõăăùÿþ͛ ñą÷ýõþĄñĄùÿþ ôõă ñüüõĂ÷ùõă͛ ôõă óñă ôõ ôùñòįĄõ õĄ ôõ maladies cardiovasculaires. Certains de ces sympĄŵýõă ăÿþĄ ăąăóõĀĄùòüõă ôͫñĀĀñĂñőĄĂõ ôõ öñĩÿþ ĀĂİóÿóõ ñĀĂįă üͫõĈĀÿăùĄùÿþ͛ ýñùă ăñþă üùõþ ôùĂõóĄ ñĆõó celle-ci. 6 Y a-t-il des maladies spécifiques liées à l’âge du patient, causées par la radioactivité ? Il est reconnu que l’enfant est plus radiosensible que l’adulte. À dose identique reçue, le risque de cancer est multiplié par cinq à dix lorsque l’irradiation se produit dans la petite enfance ou durant la vie fœtale. De plus, pour une même activité incorporée totale, la dose reçue par un enfant est plus élevée āąõ óõüüõ Ăõĩąõ ĀñĂ üͫñôąüĄõ ͜ ĀñĂ õĈõýĀüõ͛ üñ ôÿăõ est 1,6 fois plus élevée pour le nourrisson que pour üͫñôąüĄõ ċ üñ ăąùĄõ ôͫąþõ ùþ÷õăĄùÿþ ôõ óİăùąý͠όώϒ ͜ õüüõ õ㥠ϓ͛ύ öÿùă Āüąă İüõĆİõ ċ üñ ăąùĄõ ôõ üͫùþóÿĂĀÿĂñĄùÿþ ôͫùÿôõ͠όώό͞ õă ôù҆İĂõþóõă ôõ ĂñôùÿăõþăùòùüùĄİ õĄ de dose expliquent l’augmentation du taux d’incidence du cancer de la thyroïde observée seulement chez les personnes exposées pendant l’enfance et l’adolescence, à la suite de l’accident de Tchernobyl. S’agissant des maladies non cancéreuses, il n’y a pas de données épidémiologiques permettant de quanĄù҉õĂ üͫõ҆õĄ ôõ üͫč÷õ͞ ù ąþ õ҆õĄ õĈùăĄõ͛ üõ Ăùăāąõ õ㥠faible pour la population en phase post-accidentelle. 7 Existe-t-il des interactions entre une contamination et certains médicaments ? Dans l’état actuel des connaissances chez l’homme, il n’existe pas d’interaction directe entre une contamination interne par des radionucléides et la prise de médicaments. Par conséquent, il n’y a pas lieu d’envisager un changement de traitement, sauf en óñă ôͫñĀĀñĂùĄùÿþ ôͫõ҆õĄă ùþôùĂõóĄă üùİă ċ üͫñóóùôõþĄ͞ þ õ҆õĄ͛ ôõă ĀõĂĄąĂòñĄùÿþă ôñþă üõă øñòùĄąôõă ôõ Ćùõ à la suite d’un accident nucléaire peuvent conduire ċ üͫñĀĀñĂùĄùÿþ ÿą ċ üͫñ÷÷ĂñĆñĄùÿþ ôõ ăĉýĀĄŵýõă þÿþ ăĀİóù҉āąõă ͝ ĀõĂĄõ ôõ ăÿýýõùü͛ ñþĈùİĄİ õĄ ăĄĂõăă͛ ÿòİăùĄİ͛ ñĀĀñĂùĄùÿþ ÿą ñ÷÷ĂñĆñĄùÿþ ôõ óñă ôõ ôùñòįĄõ ÿą de maladies cardiovasculaires. ύ ăĄñĄõýõþĄ ÿþ Ąùăăąõ ĂõñóĄùÿþă ñþô õñĂüĉ ñþô üñĄõ õ҆õóĄă ÿö ĂñôùñĄùÿþ ùþ þÿĂýñü Ąùăăąõă ñþô ÿĂ÷ñþă Ό øĂõăøÿüô ôÿăõă öÿĂ Ąùăăąõ ĂõñóĄùÿþă ùþ ñ ĂñôùñĄùÿþ ĀĂÿĄõóĄùÿþ óÿþĄõĈĄ͞ ĀąòüùóñĄùÿþ όόϓ͞ þþ͞ ϏόΘόΆύΙ͞

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 11 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE 8 J’ai un patient atteint de maladie cardiaque, est-ce que le fait de vivre dans une zone contaminée risque d’aggraver sa maladie ou d’atténuer la prophylaxie ? Les expositions à de fortes doses de rayonnements ùÿþùăñþĄă ùþôąùăõþĄ ôõă õ҆õĄă ôİüİĄįĂõă õĄ ĀÿĄõþĄùõülement aussi bien sur le muscle cardiaque que sur les vaisseaux. Cependant, les personnes qui vivent sur des territoires contaminés sont exposées à des doses õĄ ôİòùĄă ôõ ôÿăõ öñùòüõă ÿą ĄĂįă öñùòüõă͞ À óõ úÿąĂ͛ ùü n’y a pas de consensus sur l’existence d’un seuil d’apparition de maladie cardiaque due aux irradiations. þ õ҆õĄ͛ óõĂĄñùþõă İĄąôõă İĀùôİýùÿüÿ÷ùāąõă͛ þÿĄñýment celle portant sur la population riveraine de la ĂùĆùįĂõ õĄóøñ óÿþĄñýùþİõ ĀñĂ üͫąăùþõ ôõ ñĉñû ċ l’époque de l’ex-URSS et celle sur la cohorte interþñĄùÿþñüõ þćÿĂûă3 (travailleurs américains, anglais et français de l’industrie nucléaire), ont mis en éviôõþóõ ąþõ ñăăÿóùñĄùÿþ ăù÷þù҉óñĄùĆõ õþĄĂõ üͫõĈĀÿsition aux rayonnements ionisants et le risque de maladie cardiaque chez des personnes exposées en ôõăăÿąă ôõ ϐϋϋ ý Ć͞ þ ĂõĆñþóøõ͛ ąþõ ĂİóõþĄõ İĄąôõ transversale sur des enfants résidant dans des territoires contaminés par l’accident de Tchernobyl n’a pas mis en évidence d’association entre les arythmies cardiaques et le niveau de césium-137 dans ces territoires. Il a été observé que la prévalence ôõ óõă ñĂĉĄøýùõă İĄñùĄ ăù÷þù҉óñĄùĆõýõþĄ Āüąă öñùòüõ ôñþă üõă ĄõĂĂùĄÿùĂõă óÿþĄñýùþİă Θόώ͛ώ шΙ āąõ ôñþă üõă ĄõĂĂùĄÿùĂõă þÿþ óÿþĄñýùþİă Θόϐ͛ύ шΙ͞ þ ĄÿąĄ İĄñĄ ôõ óñąăõ͛ ùü óÿþĆùõþôĂñùĄ ôõ ăąùĆĂõ üõă õþöñþĄă úąăāąͫċ üͫč÷õ ñôąüĄõ ÿƮ üõă ýñüñôùõă óñĂôùÿ͠ĆñăóąüñùĂõă ăÿþĄ plus fréquentes. Plusieurs études expérimentales ont montré que l’exposition aux faibles doses de rayonnement est ĀüąĄŵĄ õþ öñĆõąĂ ôͫąþõ ôùýùþąĄùÿþ ôõ üͫùþҏñýýñĄùÿþ͛ āąù úÿąõ ąþ Ăŵüõ ùýĀÿĂĄñþĄ ôñþă üõă Āøİþÿýįþõă ùþùtiateurs des maladies cardiovasculaires. 9 Si je constatais, lors d’épidémies virales, un plus grand nombre de patients qui viennent consulter qu’avant l’accident, y aurait-il une relation causale ? N’y aurait-il pas une incidence des radio-isotopes ingérés sur le système immunitaire ? õă ĂñĉÿþþõýõþĄă ùÿþùăñþĄă ĀõąĆõþĄ ñĆÿùĂ ąþ õ҆õĄ ôùĂõóĄ ăù÷þù҉óñĄùö ăąĂ üõ ăĉăĄįýõ ùýýąþùĄñùĂõ͛ ýñùă uniquement pour des expositions supérieures à ϐϋϋ ý Ć͞ õĄ õ҆õĄ õ㥠ôư ñą öñùĄ āąõ üõă üĉýĀøÿóĉĄõă ăÿþĄ ĄĂįă Ăñôùÿăõþăùòüõă͞ ü ĀõąĄ ôÿþó õþ ĂİăąüĄõĂ ąþ ôİ҉óùĄ ôõ ĂİĀÿþăõ ùýýąþùĄñùĂõ öñóõ ċ ąþõ infection virale. Pour les expositions inférieures à 500 mSv, il n’y a Āñă ôͫõ҆õĄ ôùĂõóĄ ôͫąþõ õĈĀÿăùĄùÿþ ñąĈ ĂñĉÿþþõýõþĄă ùÿþùăñþĄă ăąĂ üõ ăĉăĄįýõ ùýýąþùĄñùĂõ͞ ÿąĂ ôõ ĄĂįă öñùòüõă õĈĀÿăùĄùÿþă ΘùþöİĂùõąĂõă ċ õþĆùĂÿþ ύϋ ý ĆΙ͛ il a même été montré dans des conditions expériýõþĄñüõă òùõþ ôİ҉þùõă ąþ õ҆õĄ ăĄùýąüñþĄ ĀÿĄõþĄùõü de l’exposition, via une diminution de la réponse ùþҏñýýñĄÿùĂõ͞ ͫñąĄĂõă öñóĄõąĂă ΘñĀĀÿĂĄă ñüùýõþtaires, facteurs psychosomatiques, etc.) peuvent ùþҏąõĂ͛ ùþôİĀõþôñýýõþĄ ôõ üͫõĈĀÿăùĄùÿþ͛ ăąĂ üõ ăĄñtut immunitaire, avec par exemple une fréquence plus importante de manifestations allergiques, pouvant expliquer une augmentation des consultations en période d’épidémie virale ou bactérienne. 10 Dois-je conseiller les activités physiques à mes patients ? Même dans les lieux contaminés ? þõ öÿùă üõă ĂõúõĄă ĄõĂýùþİă͛ ùü õ㥠ĄÿąĄ ċ öñùĄ Āÿăăùòüõ Ό õĄ ýıýõ óÿþăõùüüİ ôͫąþõ ýñþùįĂõ ÷İþİĂñüõ Ό ôͫñĆÿùĂ une activité physique extérieure. Il est recommandé de suivre les consignes données par les pouvoirs Āąòüùóă óÿþóõĂþñþĄ üͫñóóįă ċ óõĂĄñùþă üùõąĈ Θċ ĄùĄĂõ ôͫõĈõýĀüõ͛ ăù üͫñóóįă ñąĈ Ċÿþõă öÿĂõăĄùįĂõă õ㥠Ăõătreint, il sera bien entendu recommandé de ne pas pratiquer la course à pied dans ces zones). Sauf consignes des pouvoirs publics, aucun changement n’est à apporter aux habitudes d’activités physiques de vos patients. ώ õąĂñąô ͛ ùóøñĂôăÿþ ͛ ñĂôùă ͛ ñþùõüă ͛ ùüüùõă ͛ ͫ ñ÷ñþ ͛ ñýĂñ ͛ ñĉüÿóû ͛ ñąĂùõĂ ͛ ÿùăăÿþþùõĂ ͛ óøąòñąõĂ͠ õĂù÷ñþ ͛ øùõĂĂĉ͠ øõö ͛ õăýùþùõþõ ͞ ÿþùĊùþ÷ ĂñôùñĄùÿþ ñþô üõąûñõýùñ ñþô üĉýĀøÿýñ͝ ùþôùþ÷ă öĂÿý ñþ ùþĄõĂþñĄùÿþñü óÿøÿĂĄ 㥹ôĉ ÿö ĂñôùñĄùÿþ͠ýÿþùĄÿĂõô ćÿĂûõĂă Θ Ι͞ øõ ñþóõĄ ñõýñĄÿü͞ ύϋόϐ ąüĉ͜ ύ͝ õύϒϑ͠õύϓό͞ øĄĄĀ͝ΆΆôĈ͞ôÿù͞ÿĂ÷Άόϋ͞όϋόϑΆ ύώϐύ͠ώϋύϑΘόϐΙϋϋϋϔϏ͠ϋ.

Conséquences sanitaires d’un accident nucléaire 12 Questions-réponses pour les professionnels de santé 3 LA VIE EN SOCIÉTÉ 1 GÉNÉRALITÉS 2 LE DOMAINE DE LA SANTÉ 6 LA PHASE D’URGENCE 4 LES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES 5 L’ENVIRONNEMENT SOMMAIRE GLOSSAIRE 2- LE DOMAINE DE LA SANTÉ 11 Y aura-t-il un suivi spécifique des personnes n’ayant pas pris de comprimés d’iode ? La prise d’iode stable n’est prescrite par les pouvoirs Āąòüùóă āąõ üÿĂă ôõ ĂõúõĄă ôͫùÿôõ ĂñôùÿñóĄùö õĄ ăąĂ ąþ óõĂĄñùþ ĀİĂùýįĄĂõ͞ ĀĂįă üͫñóóùôõþĄ͛ ąþ ĂõóõþăõýõþĄ ôõă ĀõĂăÿþþõă óÿþóõĂþİõă ăõĂñ õ҆õóĄąİ ôñþă ôõă centres d’accueil et d’information du public. Ce sera l’occasion de signaler la non-prise de comprimé(s) d’iode stable. Toutefois, le suivi médical des personnes ne dépendra pas exclusivement de la prise ou non de comprimés d’iode. Il pourra être mis en place par les pouvoirs publics en fonction de l’estiýñĄùÿþ ôõ üõąĂ õĈĀÿăùĄùÿþ ĀõþôñþĄ üñ Āøñăõ ôõ ĂõúõĄ et de leur lieu de vie en phase post-accidentelle. De fait, la prise d’iode stable ne permet de protéger que ôõă õ҆õĄă ôõ üͫùÿôõ ĂñôùÿñóĄùö ăąĂ üñ ĄøĉĂÿœôõ͛ õĄ Āñă ôõă õ҆õĄă ĀÿĄõþĄùõüă ôõă ñąĄĂõă Ăñôùÿþąóüİùôõă õĄ ñąĄĂõă Ćÿùõă ôͫõĈĀÿăùĄùÿþ͞ þ ăąùĆù ăĀİóù҉āąõ ĀÿąĂ rechercher des maladies radio-induites de la thyroïde pourra être proposé, mais il ne devrait pas ıĄĂõ ÿòüù÷ñĄÿùĂõ ÿą ăĉăĄİýñĄùāąõ͞ þ õ҆õĄ͛ ąþ ăąùĆù systématique peut entraîner un sur-diagnostic de ýñüñôùõă òİþù÷þõă ôõ üñ ĄøĉĂÿœôõ Θþÿôąüõă õĄ ûĉăĄõă bénins) sans risque de développement cancéreux, mais aussi entraîner une grande anxiété inutile chez ces personnes, comme cela a été observé à la suite ôõ üͫñóóùôõþĄ ôõ ąûąăøùýñ ΘĆÿùĂ üͫõþóñĂĄ ͸ üõă óñþóõĂă ôõ üñ ĄøĉĂÿœôõ ñĀĂįă ąþ ñóóùôõþĄ þąóüİñùĂõ ͹ Āñ÷õ όϓΙ. S’agissant des personnes ayant une maladie de la thyroïde préexistante, un suivi particulier sera envisagé ΘĆÿùĂ āąõăĄùÿþ όϓΙ. 12 Comment limiter aujourd’hui les conséquences de l’exposition passée ? Les doses prises dans le passé ne peuvent plus être atténuées. Toutefois, il est possible d’éviter ou de limiter l’exposition future à une contamination résiduelle dans son environnement. Par ailleurs, s’agissant de contamination interne par ingestion ou inhalation, l’exposition se poursuit aussi longtemps que les particules radioactives se trouvent dans le corps. Il existe des traitements qui consistent à administrer un médicament permettant de diminuer l’absorption digestive de la contamination et d’accélérer l’élimination de ces atomes radioactifs. Le traitement n’est préconisé que pour des cas de contamination importante sur conseil des experts ΘĆÿùĂ İ÷ñüõýõþĄ āąõăĄùÿþ ϏώΙ. 13 Certaines personnes relatent des anomalies chez les oiseaux, les abeilles ou les arbres, ne serait-ce pas un signal pour les maladies chez l’homme ? õă ñþÿýñüùõă ôİĄõóĄİõă óøõĊ üõă õăĀįóõă þÿþ͠ humaines peuvent traduire la présence de polluants ôñþă ôù҆İĂõþĄă ýùüùõąĈ ôõ þÿĄĂõ õþĆùĂÿþþõýõþĄ͞ õĀõþôñþĄ͛ üõă ñþùýñąĈ ͸ ăõþĄùþõüüõă ͹ þõ ăõ ăąòătituent pas aux tests toxicologiques classiques, ni aux études épidémiologiques chez l’homme ou aux études démographiques des populations animales, ils sont un complément. Étant souvent éloignés de l’homme du point de vue évolutif (cas des invertébrés ou des oiseaux), ils n’ont pas les mêmes modes de vie et donc d’exposition que l’homme, ni la même sensibilité aux rayonnements ionisants. Ainsi, les observations qui peuvent être faites sur les animaux, et a fortiori ăąĂ üñ ҏÿĂõ͛ þõ ĀõąĆõþĄ Āñă ıĄĂõ õĈĄĂñ͠ polées à l’homme. Cependant, ils peuvent servir ôõ ăĉăĄįýõ ôͫñüõĂĄõ ĀÿąĂ üñ ôİĄõóĄùÿþ ôõă Ăùăāąõă toxiques pour l’homme. 14 Dans le cadre de ma formation initiale, il me semblait que lorsqu’on manipulait des sources radioactives, on portait des lunettes. Quel est le rôle des faibles doses sur les problèmes de vue (myopie du jeune, cataracte chez la personne âgée, etc.) ? Une augmentation du risque de cataracte a été mise õþ İĆùôõþóõ ñĀĂįă õĈĀÿăùĄùÿþ ñąĈ ĂñĉÿþþõýõþĄă ùÿþùsants, à forte dose (radiothérapie) ou à plus faible dose (chez les professionnels de santé qui reçoivent de faibles doses lors de procédures interventionþõüüõă͛ ýñùă ôõ ýñþùįĂõ ĂİĀİĄİõΙ͞ õ ăõąùü ôͫñĀĀñĂùĄùÿþ ôõ üñ óñĄñĂñóĄõ Ăñôùÿ͠ùþôąùĄõ͛ ñôýùă ñąúÿąĂôͫøąù ċ ĀñĂĄùĂ ôͫİĄąôõă óøõĊ óõă ôù҆İĂõþĄõă óñĄİ÷ÿĂùõă ôõ personnes exposées, est de l’ordre de 500 mSv au cristallin.Ϗ Ϗ ăĄñĄõýõþĄ ÿþ Ąùăăąõ ĂõñóĄùÿþă ñþô õñĂüĉ ñþô üñĄõ õ҆õóĄă ÿö ĂñôùñĄùÿþ ùþ þÿĂýñü Ąùăăąõă ñþô ÿĂ÷ñþă Ό øĂõăøÿüô ôÿăõă öÿĂ Ąùăăąõ ĂõñóĄùÿþă ùþ ñ ĂñôùñĄùÿþ ĀĂÿĄõóĄùÿþ óÿþĄõĈĄ͞ ĀąòüùóñĄùÿþ όόϓ͞ þþ͞ ϏόΘόΆύΙ͞

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