Projet de décision de l’ASN modifiant la décision n°2012-DC-0311 du 4 décembre 2012 relative à la poursuite du fonctionnement du réacteur 2 de la centrale nucléaire du Bugey après son troisième réexamen périodique

Arrêt du nuclaire

Commentaire sur la proposition de modification

Les éléments les plus critiques comme la cuve du réacteur ou l'enceinte de configement ne peuvent être remplacés, ce qui augmente la probabilité d'un accident majeur.
Les déchets nucléaires sont également une problématique majeure.

Il est plus que temps de sortir de cette énergie et de consacrer les sommes dévolues à la remise en état des centrales aux énergies propres.

Il y a déjà eu deux très graves accidents nucléaires.  Ce n'est peut être pas la peine de prendre le risque d'en provoquer un troisième en prolongeant Bugey 2 et 3!

Il vaudrait mieux utiliser tout cet argent pour développer ou identifier d'autres sources énergétiques:

L'Etat s'est engagé à diminuer la part du nucléaire et à massifier le développment des énergies ernouvelables. et l'Ademe a montré dans un récent rapport qu'il était possible, techniquement et économiquement, d'atteindre l'objectif 100% renouvelable.

Il faut aller vers un abandon total de l'énergie nucléaire.

Ce serait bien, avant qu'il ne soit trop tard, que la sagesse l'emporte sur l'inconscience.

il est étrange de demander un avis alors qu'EDF doit faire une evaluation avant le 16 décembre 2016.

Depuis la demnnde initiale , l'ASN a constaté que certains éléments ne répondait à la demande selon les prescriptions . AREVA a falsifié des borderaux concernant Bugey 2. Malheureusement, ce n'est pas le seul réacteur dans cette position. Bugey 2 aurait du redémarrer debut mai 2016. Depuis, le site RTE repousse de semaine en semaine ce redémarrage . Dernierment, il aurait du le faire le 4 juillet et est repoussé au 7 juillet. Entre temps un départ de feu a eu lieu dans la partie nucléaire sans que ni l'ASN et le CNPE de Bugey ne communiquent.

Pourquoi cela concerne le calorifuge de Bugey 2 uniquement alors que celui est utilisé dans les autres réacteurs du site

Aussi avec tous ces éléments, je demande de repousser cette prescription et de recommencer l'inspection sur les éléments avant tout redémarrage .

Bugey 2 a plus de 30 ans d'utilisation

Redémarrer un réacteur malade aolrs que l'on n'a pas besoin de cette energie électrique. A l'heure  actuelle, un seul réacteur produit et lors de la gréve, il n' a pas eu de pénurie.

Il est inutile de poursuivre cette exploitation que ce soit Bugey 2, Bugey 3 et Bugey 5.

Claude Cassé

L’association Oïkos Kaï Bios Patrimoine Nature et Vie http://www.oikoskaibios.com/ dont le siège est à Annemasse s’oppose à la prolongation jusqu'en 2021 de  ce réacteur vieux de plus de 38 ans.

Pour en revenir aux 25 accidents et manquements à la sécurité relevés à la centrale du Bugey http://www.sortirdunucleaire.org/Nucleaire-des-accidents-partout?id_mot=119 (cf notre contribution pour le réacteur 3)

Ø  octobre 2012, fuite de tritium http://www.sortirdunucleaire.org/Nucleaire-des-accidents-partout?id_mot=119#27634

Ø  avril 2013, inversion de câblage de sondes de température du cœur du réacteur n°2

Ø  juin 2013, défaut d’isolement de l’enceinte de confinement du réacteur n°2

Bien que l’incendie de 2013 sur l’alternateur du réacteur 5 de la centrale http://www.sortirdunucleaire.org/Nucleaire-des-accidents-partout#28913  ne soit pas intervenu dans la partie nucléaire du Bugey, il est révélateur d’une sûreté nucléaire qui se dégrade.

L’article du Dauphiné Libéré du 26 avril 2016, en rubrique « Energie, il y a 30 ans, la catastrophe de Tchernobyl », titrait « Le prix de la sûreté nucléaire toujours plus élevé » ; dans ce contexte, n’aurait-il pas mieux valu accélérer le développement des alternatives (panneaux solaires, éoliennes….), mettre parallèlement en place un tarif progressif de l’électricité incitant aux économies. Il n’est pas trop tard pour mettre tout ceci en œuvre, en suggérant par exemple lors des dépôts de permis de construire (maisons, immeubles, hypermarchés, bâtiments industriels…..) l’installation de ces équipements lorsque l’orientation s’y prête.

Le même article cité sous titrait « Est-on prêt après Tchernobyl et Fukushima ? Alors qu’un accident majeur ne peut pas être exclu, le nucléaire français doit faire face au vieillissement de ses centrales en pleine tourmente financière pour EDF et Areva ».  

Le risque d’accident majeur mentionné dans Le Dauphiné Libéré nous porte à estimer que la décision de l’ASN de prolonger le réacteur 2 est criminelle.

Nous demandons son arrêt définitif ainsi que l’arrêt des autres réacteurs.

Le réacteur Bugey 2 doit être arrêté pour de nombreuses raisons qui ont été exprimées par de nombreuses personnes.

J'exprime ici deux raisons seulement :

1- Les prescriptions de l'ASN ne sont respectées par EDF que si elles sont économiquement acceptables.

Or il n'est pas économiquement justifié pour EDF d'investir dans de vieux réacteurs qui peuvent être contraints d'être arrêtés sans préavis pour des raisons de vétusté, c'est-à-dire lorsque les coûts nécessaires à la réparation d'une panne ne sont pas récupérables par la vente de l'électricité produite.

Or le prix de vente sur le marché de l'électricité est aujourd'hui trop bas pour qu'EDF puisse financer, par exemple, les provisions nécessaires à la gestion des déchets radioactifs et au démantèlement des installations nucléaires. Cela a été mis en évidence par le marchandage qu'EDF a mené auprès des ministres pour réduire le montant de ces provisions très en-dessous de ce qui avait été évalué par l'ANDRA ou par la Cour des Comptes.

Ce qui veut dire d'EDF ne respectera les prescriptions de l'ASN que si elles ne lui coûtent rien de plus ce que lui coûte l'exploitation courante.

De très nombreuses fois, les prescriptions de l'ASN depuis la catastrophe de Fukushima n'ont pas été respectées au prétexte que ces prescriptions n'étaient pas économiquement acceptables. Et EDF a continué à faire fonctionner ses réacteurs.

Ainsi les prescriptions de l'ASN n'ont aucune utilité pour la sûreté, puisque, soit le coût engendré est nul et EDF l'aura fait spontanément, soit il n'est pas acceptable et EDF ne respectera pas la prescription, mais continuera, bien sûr, à exploiter les réacteurs nucléaires.

Tant que l'ASN n'exigera pas l'arrêt d'un réacteur jusqu'à ce que ses prescriptions ne soient réalisées, il est clair qu'elle ne joue pas son rôle de « gendarme du nucléaire ».

Ainsi, cette procédure de consultation du public pour des décisions de l'ASN n'est qu'une illusion destinée à faire croire que l'ASN veille sur la sûreté nucléaire.

D'ailleurs, malgré que de très nombreuses personnes se soient déjà prononcées contre la prolongation des réacteurs de Bugey, et aient fait des remarques sur les décisions précédentes soumises à consultation, les décisions de l'ASN n'ont jamais prises en compte les remarques du public, même pas des demandes de modification d'échéances de quelques mois.

2- Dans la décision soumise à consultation, l'ASN prescrit une intervention technique destinée à réduire le risque de colmatage, donc le risque d'accident. Il ne s'agit nullement de l'annuler.

Donc l'ASN reconnaît que cette prescription n'est pas suffisante pour éviter l'accident.

Mais que se passerait-il en cas d'accident ? Une dizaine de personnels sont sur place en permanence pour éviter dans les premières 24 heures la dispersion de radioactivité dans l'environnement. Chaque poste est nécessaire.

Il est certain qu'il y aura du personnel qui préférera faire jouer son droit de retrait, qui l'autorise a quitter son poste en cas de risque pour sa santé, ce qui sera bien sûr le cas. Maintenant plus personne n'ignore le sort des liquidateurs de Tchernobyl.

Il est tout à fait humain que ce personnel préfère aider sa famille à fuir à temps, avant que l'accident de soit connu et que la foule bloque toute les routes.

Ainsi les plans pour éviter la dispersion de contamination en cas d'accident sont inapplicables.

Une seule solution ARRETER AU PLUS TOT CE REACTEUR ET TOUS LES AUTRES

Quel est le statut et l'utilité de cette consultation ? l'ASN n'est elle pas suffisamment compétente et sûre de ses avis pour décider en son âme et conscience sans avoir à "consulter" des tas de gens qui n'y connaissent rien et se contentent de répêter les inepties qu'ils lisent dans les journaux ou que les écolos leur racontent.

Non une centrale de 37 ans n'est pas "vieille" : les américains que l'on ne peut pas soupçonner de laxisme pensent faire fonctionner les leurs jusqu'à 80 ans voire plus. Du moment qu'on fait evoluer le design et que des pièces obsolètes sont remplacées par des neuves, ces trucs là sont increvables. Quant à la cuve pas de problème on saura bien détecter le moment venu quand elle sera arrivée en fin de vie et ce n'est pas pour tout de suite !!!!

Que l'on regarde bien ce qui se passe en Allemagne : ils ont arrêté 7 centrales nucléaires du jour au lendemain. Bien entendu comme les renouvelables sont incapables de prendre la relève ils ont démarré des centrales au charbon et sont devenus champion d'Europe des émissions de CO2 et autres cochonneries dans l'atmosphère.

Je fais confiance à l'ASN et à ses experts pour nous dire ce qu'il convient de faire et me garderai bien de donner un avis sans connaître les dossiers.

Le risque zéro n'existe pas, même en nucléaire, même en France. Des incidents de classe 2, il y a en plusieurs par an dans notre pays. Des incidents supérieurs, jusqu'à la classe 7, l'histoire nous a montré qu'il pouvait y en avoir, et pas seulement dans la ruine de l'URSS. La complexité de la technologie, combinée avec la dillution croissante des responsabilités dans les chaines de sous-traitance (l'interim étant le pire) donne un cocktail qui fait froid dans le dos. Potentiellement, prolonger le réacteur Bugey3 ferait passer le risque de catastrophe (niveau 7) de 0,1% à 1% de chance sur la durée de vie restante.

Nous ne pouvons pas nous permettre ce risque. Et certainement pas au nom du coût du kwh dont le coût est faussé. En effet, pour que ce coût soit correctement estimé, il faut réintégrer le coût des conséquences du risque, modulo la probabilité de 1%, de radier la Région RA de la carte économique (périmètre d'évacuation de 100 km autour de la centrale) pendant plusieurs décennies voire siècles. Cette région a un PIB comme un pays. Avec cette estimation du vrai coût, le prix du kwh peut donc potentiellement doubler, voire tripler, sans parler de la perte inestimable du patrimoine naturel de cette région (eau, paysages, biodiversité) des ressources énergétiques (énergie hydraulique, production de biomasse par la forêt et l'agriculture) et en vies humaines (1 million d'habitants à Lyon, et le même nombre à Genève).

Le principe de ce raisonnement est valable pour toute installation de production d'énergie électrique d'origine nucléaire, qu'elle soit neuve ou à prolonger.

Un risque, c'est une conséquence fois une probabilité. La probabilité est faible mais la conséquence est ici tellement élevée qu'il ne faut absolument pas prendre ce risque.

Comment faire confiance à EDF et AREVA qui ont sacrifiés la sécurité au profit de la rentabilité. Des matériels à bout de souffle et obsolètes (cf les groupes électrogènes de secours usés jusqu'à la corde et qui ne plus fabriqués, sans pièces de rechange). Un entretien fait avec un recours massif à la sous traitance pour minorer les coûts. Il est inconscient de vouloir prolonger jusqu'à presque 45 ans le fonctionnent de ce réacteur. La probabilité d'un accident majeur sera de plus en plus élevée au fil du temps. Que représentera le gain de ce prolongement face aux conséquences immenses d'un accident.

Une seule solution raisonnable : la fermeture immédiate!

L'énergie nucléaire est, quoi qu'en disent ses partisans, la plus chère, celle que nos enfants devront payer toute leur vie. Pourquoi?

- Regardez le démantèlement de Brennilis ! On nous avait promis une dizaine d'années et, on a dépassé les 30 ans (toujours pas de date limite).

 - Et la centrale finlandaise? Elle devait coûter 3 milliards aux finlandais. On a dépassé les 6 milliards et c'est nous qui payons les pénalités de retard (3 milliards et+).

 - Et la centrale de Flamanville, 3 milliards ? non, on a atteint les 10 milliards... Et l'on ose nous dire que le nucléaire est l'énergie la moins chère ? C'est la facture que paieront nos enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, etc. Si l'Etat mettait autant d'argent dans les énergies renouvelables qu'il en met dans le nucléaire, le "pas cher" serait bien différent !

Voilà pour le côté monétaire, maintenant, parlons du côté traitement des déchets. Des millions d'années de vie et on ne sait pas quoi en faire. Millions d'années... Notre esprit n'est pas conçu pour concevoir une telle durée. C'est plus vieux que les dinosaures. Certains espèrent que nos descendants trouveront le moyen de gérer cela. Comment peut-on faire penser les générations futures? C'est un constat d'échec patent. Les dogmatiques ne sont pas ceux que l'on croit : le nucléaire sauveur de l'humanité, gage de lutte contre l'effet de serre? Quelle humanité, celle qui n'est pas encore née, ou la notre qui profite de cette énergie à tout va avec, par exemple, des éclairages nocturnes bien inutiles ? C'est un peu trop facile de se cacher derrière le CO2. Les anti-nucléaires n'ont pas changé d'arguments depuis 40 ans. Les pour n'ont cessé de chercher de nouvelles raisons (l'électricité pas chère, la sûreté de l'approvisionnement, l'effet de serre, à quand le prochain?).

Même si notre génération voit la fin de la production nucléaire, on ne verra jamais la fin de la question nucléaire avec tous ces déchets accumulés + ceux des démantèlements...

Si on voit quoi que ce soit... Une catastrope est souvent imprévisible: terrorisme ? Greenpeace a montré que l'accès par le ciel aux centrales est si facile (L'Etat a puni l'asso plutôt que de se remettre en cause). Séisme? plusieurs centrales sont à proximité de failles. Enfin... vieillissement.

Alors, non, non et non au prolongement de ce réacteur, et des autres.