A Lille, l’imagerie médicale au cœur du débat

Publié le 28/02/2012 à 10:52

Communiqué de presse

L’ASN considère que l’augmentation des doses de rayonnements ionisants délivrées dans le cadre d’examens radiologiques devient préoccupante pour la santé et doit être maîtrisée.

Le 31 janvier 2012, la division de Lille de l’ASN a organisé, en partenariat avec le CISS1 de la région Nord-Pas-de-Calais et l’association de patients PEGASE2, une conférence-débat intitulée : « Imagerie médicale – Maitriser et limiter les expositions aux rayonnements ionisants ». Cette rencontre, destinée aux membres d’une vingtaine d’associations de patients regroupée au sein du CISS, aux professionnels de l’imagerie médicale et aux écoles de formation en imagerie médicale, a réuni une centaine de participants.

Après une introduction de Michel Pascal, délégué territorial de l’ASN, Michel Bourguignon, commissaire de l’ASN, a dressé un état des lieux de la radioprotection en milieu médical en France et dans le monde. Deux constats majeurs ont été formulés :

  • la radiologie dans la médecine moderne occupe une place très importante ;
  • dans la plupart des pays, les expositions médicales aux rayonnements ionisants sont en forte augmentation.

La maîtrise de la progression des doses reçues par les patients (et les professionnels de santé) est donc une nécessité.

Jean-Pierre Pruvo, secrétaire général de la Société française de radiologie (SFR) et neuro-radiologue au CHRU de Lille, a présenté le guide du bon usage des examens d’imagerie médicale. Ce guide (actuellement en révision) est destiné aux professionnels de santé ; il a quatre objectifs principaux :

  • 1. réduire l'exposition des patients par la suppression des examens d'imagerie non justifiés ;
  • 2. réduire l'exposition des patients par l'utilisation préférentielle des techniques non irradiantes (imagerie ultrasonore et imagerie par résonance magnétique) ;
  • 3. améliorer les pratiques par la rationalisation des indications des examens d'imagerie ;
  • 4. servir de référentiel pour des audits cliniques.

Ce guide propose donc, en fonction des problèmes cliniques rencontrés, les examens d'imagerie les plus appropriés.

Stefaan Carpentier, cadre de santé au service de cardiologie interventionnelle de l’hôpital privé de la Louvière (Lille), a présenté la démarche d’optimisation des doses délivrées aux patients pratiquée dans son établissement.

Les questions des participants ont principalement porté sur :

  • la mobilisation des professionnels et des radiologues ;
  • l'action de l'ASN notamment pour son soutien aux professionnels ;
  • les innovations technologiques dans ce domaine ;
  • le rôle des patients dans la limitation des demandes d'examens ;
  • les actions en faveur du développement du parc d'IRM.

Pour mémoire, le dernier numéro de Contrôle (n°192 – Juillet 2011) était consacré à l’imagerie médicale et à la maîtrise des expositions aux rayonnements ionisants. Jean-Luc Godet, pilote de cette publication et directeur de la Direction des rayonnements ionisants (D.I.S), fait le point sur ces questions dans une vidéo disponible sur asn.fr.


1. CISS : Collectif interassociatif sur la santé (le collectif regroupe diverses associations de patients).

2. PEGASE : Prévention écoute guide aide soutien ensemble. Association nationale d’écoute et d’accompagnement des victimes d’erreurs médicales et du système de santé

Date de la dernière mise à jour : 18/09/2017