Sorties du domaine de fonctionnement autorisé du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Saint-Laurent

Publié le 03/07/2014

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 22 juin 2014, alors que le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux était en production, la température du circuit primaire est descendue sous la valeur minimale autorisée par les spécifications techniques d’exploitation (STE), après en avoir dépassé la valeur maximale.

Le circuit primaire est un circuit fermé, contenant de l’eau sous pression qui s’échauffe dans la cuve du réacteur au contact des éléments combustibles. Cette eau, en circulant dans les générateurs de vapeur, cède la chaleur acquise à l’eau du circuit secondaire pour produire la vapeur destinée à entraîner la turbine qui délivre l’électricité. Les spécifications techniques d’exploitation (STE) définissent les limites autorisées pour la pression et la température du circuit primaire.

Lors des phases de montée et baisse de puissance du réacteur, l’exploitant dispose de deux moyens principaux pour contrôler la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur :

  • ajuster la concentration en bore dans l’eau du circuit primaire, le bore ayant la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire ;
  • introduire les grappes de commande dans le cœur du réacteur ou les en retirer ; ces grappes contiennent des matériaux absorbant les neutrons.

Le 22 juin 2014, lors de la réalisation d’un essai périodique, la fermeture intempestive d’une vanne alimentant la turbine à vapeur a provoqué une baisse de puissance du réacteur qui aurait dû se traduire par une insertion des grappes de commande. Pour une raison encore indéterminée, c’est une extraction de celles-ci qui a été constatée avec pour conséquence une augmentation de la température du circuit primaire au dessus de la valeur maximale autorisée pendant un peu moins de 2 minutes. L’équipe de conduite a immédiatement lancé les opérations de pilotage nécessaires, notamment une injection de bore dans le circuit primaire et une insertion manuelle de grappes de commande, afin de ramener la température dans les limites autorisées. Le refroidissement a ainsi été enclenché mais n’a toutefois pas été correctement maîtrisé par l’équipe de conduite puisque la température du circuit primaire s’est retrouvée inférieure à la valeur minimale autorisée pendant environ 58 minutes.

Comme prévu par la réglementation, EDF mène une analyse détaillée des causes de cet événement et transmettra à l’ASN, sous quelques semaines, les conclusions de ces analyses.

Cet évènement n’a pas eu de conséquence réelle sur l’installation, sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, en raison du non respect des spécifications techniques d’exploitation, cet évènement a été classé par l’exploitant au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie