Sortie du domaine d'exploitation « pression-température » suite à un arrêt de maintenance

Publié le 15/01/2009

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 27 décembre 2008, le réacteur n°3 est sorti du domaine de fonctionnement autorisé par les spécifications techniques d'exploitation pour la chaudière nucléaire.

L'unité de production n°3 de la centrale nucléaire de Dampierre est un réacteur de type « eau pressurisée ». L'énergie thermique servant à la production d'électricité provient de la chaudière, où le combustible nucléaire baigne dans de l'eau maintenue à haute pression et à haute température. Les règles générales d'exploitation définissent, à tout instant, les limites minimales et maximales autorisées pour la pression et la température de cette eau, garantissant le respect des hypothèses de conception du réacteur.

A la suite d'une opération de maintenance, le réacteur n°3 était en phase de redémarrage dans l'état « attente à chaud », à faible puissance. Les règles de conduite prévoient de basculer l'alimentation en eau des générateurs de vapeur du système de secours (ASG), utilisé au redémarrage, vers le système de régulation du débit d'eau alimentaire (ARE), utilisé pour le fonctionnement en puissance. Au cours de cette action, l'opérateur a détecté une température de l'eau du circuit primaire inférieure à la limite autorisée. L'opérateur a donc repris le pilotage des vannes réglantes en mode manuel et procédé à une remise en conformité immédiate.

Dans l'état « attente à chaud », les spécifications techniques d'exploitation imposent le maintien de la température de l'eau du circuit primaire entre 284 et 289°C. Au cours de l'opération, cette température a été inférieure à 284°C pendant 9 minutes, avec un minimum relevé de 282,6°C. Cette baisse de température a généré un léger accroissement de la puissance du coeur. En cas d'augmentation plus importante de la puissance, les systèmes de sécurité auraient déclenché un arrêt automatique du réacteur.

L'utilisation inappropriée d'un relais de commande en salle de conduite du réacteur, ainsi qu'une insuffisance dans le contrôle des activités, sont à l'origine de cet événement.

Compte tenu du non respect des procédures de conduite sensible, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie