Réacteur 3 Fuite sur un circuit de réfrigération de la piscine de stockage du combustible

Publié le 26/12/2001

Centrale nucléaire de Gravelines Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 27 décembre 2001, une fuite s'est produite sur un circuit de refroidissement de la piscine de stockage du combustible du réacteur 3.

La piscine de stockage du combustible a deux fonctions. D'une part, elle reçoit l'ensemble des assemblages combustibles du coeur du réacteur pendant les arrêts pour rechargement, d'autre part, elle sert au stockage des combustibles usés dans l'attente de leur envoi vers une usine de retraitement. Le refroidissement de la piscine est nécessaire pour évacuer la puissance résiduelle dégagée par les éléments combustibles présents. Ce refroidissement est assuré par le circuit PTR qui est constitué de deux voies comportant chacune une pompe et un échangeur. Dans les premières semaines qui suivent le déchargement du combustible du réacteur dans la piscine, la puissance résiduelle reste importante. Les spécifications techniques demandent dans ce cas que les deux voies soient disponibles, une pompe étant en fonctionnement tandis que l'autre reste disponible en secours.

Le réacteur 3 est actuellement en arrêt et le combustible est stocké dans la piscine du bâtiment combustible. Le 27 décembre dernier, une fuite, d'environ 12 litres par heure, a été constatée sur une soudure d'un des deux circuits de refroidissement de la piscine. A la demande de l'Autorité de sûreté nucléaire, l'exploitant a contrôlé l'autre circuit sur lequel des défauts ont été constatés. Le 19 janvier, l'exploitant a relevé une augmentation de la fuite et des défauts à la suite de la mise en place de dispositifs inadaptés. Après plusieurs tentatives, les travaux de réparation du circuit non étanche ont été achevés le 6 février 2002. EDF a été amené à mobiliser ses compétences locales et nationales pour la réalisation de cette réparation.

Cet incident, qui n'a pas eu de conséquence réelle sur l'installation et l'environnement, a été classé initialement par l'exploitant au niveau 0 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES. L'Autorité de sûreté nucléaire estime que cet incident aurait pu avoir des conséquences sur la sûreté de l'installation ; en conséquence, il est reclassé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie