Réacteur 2 Réalisation d'une dilution interdite par les spécifications techniques d'exploitation (STE)

Publié le 28/03/2002

Centrale nucléaire de Fessenheim Réacteurs en attente de démantèlement - EDF

Le 9 mars, à l'issue de la borication du circuit primaire pendant la phase de mise à l'arrêt du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fessenheim, une dilution a été réalisée en vue d'un essai destiné à mesurer le temps de chute des grappes alors qu'une disposition des STE l'interdisait.

Afin de garantir le contrôle de la réaction nucléaire, il faut qu'il y ait suffisamment de bore dans l'eau du circuit primaire. Le bore est un corps ayant la propriété d'absorber les neutrons qui permet de contrôler et, le cas échéant, d'arrêter la réaction nucléaire. Afin de se prémunir du risque d'injecter dans le circuit primaire de l'eau claire, sans bore, des spécifications de volume des réservoirs de bore sont définies.

Le 9 mars au cours de la phase de borication, le volume du réservoir de bore est descendu en dessous de la valeur requise. La conduite à tenir dans ce cas, vu l'état dans lequel se trouvait le réacteur, consistait à retrouver une situation conforme sous 3 jours et à arrêter toute dilution éventuellement en cours. Cette deuxième phase de la conduite à tenir n'a pas été respectée puisqu'une dilution a été entreprise alors que le volume du réservoir n'avait pas encore été restauré au niveau requis.

L'absence de respect de la de la conduite à tenir face à l'événement est révélatrice d'une maîtrise insuffisante des spécifications techniques d'exploitation. Cet incident, déclaré par l'exploitant le 13 mars 2002 au niveau 0de l'échelle internationale des événements nucléaires INES a donc été reclassé par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au niveau 1 le 9 avril 2002.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie