Réacteur 2 Arrêt du réacteur à la suite de l'indisponibilité d'une pompe d'alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur

Publié le 17/09/2000

Centrale nucléaire de Flamanville Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 18 septembre, alors que le réacteur 2 était en fonctionnement, l'analyse de l'essai périodique réalisé sur une pompe d'alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur a permis de mettre en évidence l'indisponibilité de cette pompe d'alimentation. L'exploitant a donc arrêté le réacteur.

Le circuit d'alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur fournit l'eau nécessaire à l'évacuation de la puissance du réacteur en cas de défaillance partielle ou totale du système d'alimentation normale. Il est composé de deux voies redondantes comportant chacune une pompe et une turbopompe. La turbopompe est entraînée par une turbine actionnée par de la vapeur prélevée sur les générateurs de vapeur. En cas de perte des alimentations électriques, la turbopompe est en mesure d'assurer à elle seule l'alimentation en eau des générateurs de vapeur.

Le 16 septembre, l'essai périodique réalisé sur l'une des turbopompes de ce circuit a tout d'abord été déclaré satisfaisant. L'exploitant avait cependant noté, dans le suivi des paramètres de fonctionnement de la turbopompe, une dégradation des valeurs relevées.

Le 18 septembre, l'analyse complémentaire, menée pour évaluer l'évolution du fonctionnement de la turbopompe, met en évidence un débit de la pompe de 89 mètres cubes par heure au moment de l'essai alors que le critère requis correspond à un débit supérieur à 90 mètres cubes. Cet écart n'avait pas été détecté lors de l'essai périodique en raison d'abaques insuffisamment précises dans la gamme utilisée pour l'essai. La mauvaise qualité des abaques de la gamme d'essai a donc fait perdre deux jours dans la détection de l'avarie matérielle.

La conséquence du débit trop faible impose de déclarer la turbopompe indisponible. En application des spécifications techniques d'exploitation, l'exploitant devait procéder, sous trois jours, à l'arrêt du réacteur. L'unité de production a donc été arrêtée et l'exploitant a réalisé un échange standard de la turbopompe incriminée.

En raison du manque de qualité des documents utilisés pour l'essai périodique, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie