Positionnement de grappes de commande contraire aux spécifications techniques d'exploitation.

Publié le 14/09/2008

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux Réacteurs de 900 MWe - EDF

Dans l'après-midi du 31 août 2008, un groupe de grappes de commande du réacteur Saint-Laurent B2 n'a pas été déplacé vers la position requise permettant son alignement avec un autre groupe de grappes.

Les grappes de commande, qui contiennent des matériaux absorbant les neutrons, sont l'un des deux moyens principaux de contrôler la réaction nucléaire dans le coeur du réacteur. Il convient, en marche normale du réacteur, de maintenir certaines grappes à un niveau fixé par les spécifications techniques d'exploitation, d'une part pour que leur chute puisse étouffer efficacement la réaction nucléaire en cas d'arrêt d'urgence, d'autre part pour assurer une bonne répartition du flux de neutrons. En fonctionnement normal, certains groupes peuvent être insérés ou retirés de quelques centimètres, les uns après les autres et selon des séquences précises.

Le 31 août 2008, l'opérateur a constaté qu'à la suite de l'enclenchement d'une séquence d'insertion de grappes de commande visant à réduire la puissance, un groupe de grappes ne respectait pas l'alignement requis avec un autre groupe de grappes.

Dans cette situation, les spécifications techniques d'exploitation précisent que, si le problème n'est pas résolu en moins d'une heure, l'exploitant doit procéder au repli du réacteur, c'est-à-dire qu'il doit débuter les opérations de mise à l'arrêt.

Un premier diagnostic, établi dans le délai d'une heure, a alors affirmé que les grappes étaient à nouveau alignées correctement. Mais des vérifications ultérieures ont établi que ce premier diagnostic était erroné. Il y a par conséquent eu un non-respect du délai de repli prescrit par les spécifications techniques d'exploitation.

Une analyse des causes précises de l'événement est en cours. Durant l'incident, les grappes de commande seraient restées opérationnelles en cas d'arrêt d'urgence.

En raison du non-respect des spécifications techniques d'exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie