Non-respect des règles générales d’exploitation

Publié le 25/11/2019

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 18 novembre 2019, l’exploitant de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté relatif au non-respect des règles générales d’exploitation du réacteur 2 à la suite de l’indisponibilité d’une turbopompe du circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur.

Le circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur (ASG) fournit à ces derniers l’eau nécessaire à l’évacuation de la puissance du réacteur, en cas de défaillance partielle ou totale du système d’alimentation normale. Il est également utilisé lors des périodes de démarrage et d’arrêt du réacteur. Ce circuit comporte deux pompes entraînées par des moteurs électriques et, en redondance, une turbopompe entraînée par une turbine à vapeur. La présence d’eau dans le circuit d’alimentation en vapeur de la turbopompe peut nuire à son bon fonctionnement. Un circuit de purge permet normalement d’évacuer l’eau de condensation présente dans le circuit de vapeur.

Le réacteur 2 était en arrêt pour maintenance programmé depuis le 21 septembre 2019. Le 9 novembre 2019, lors du redémarrage du réacteur, une alarme concernant la turbopompe ASG est apparue signalant la présence d’eau dans le circuit vapeur, rendant alors indisponible la turbopompe. Un diagnostic réalisé par l’exploitant a conclu au mauvais fonctionnement du circuit de purge associé. L’exploitant a immédiatement engagé des travaux de remise en conformité et le circuit de purge a été de nouveau disponible le 12 novembre 2019. La turbopompe ASG a ainsi été indisponible pendant
3 jours et 8 heures.

Dans cette situation du réacteur, le délai de trois jours imposé par les règles générales d’exploitation, pour procéder à la réparation et à la requalification d’une turbopompe d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur n’a pas été respecté.

L’événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, l’événement a affecté la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur. En raison de l’indisponibilité de systèmes de sûreté associés, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale de classement des événements nucléaires et radiologiques qui en compte 7 par ordre croissant de gravité).

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie