Non-respect de la conduite à tenir en cas d’indisponibilité d’un des ventilateurs assurant l’extraction d’air du bâtiment combustible

Publié le 26/09/2018

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 21 septembre 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux a déclaré à l'ASN un événement significatif pour la sûreté relatif au non-respect de la conduite à tenir en cas d’indisponibilité d’un des deux ventilateurs d’extraction d’air du bâtiment combustible pendant une opération de manutention de combustible.

Le bâtiment combustible est équipé d’un circuit de ventilation et de filtration de l’air qui permet de maintenir la température ambiante dans les limites acceptables pour le personnel et les matériels. En cas d’accident de manutention des assemblages de combustible, ce circuit assure également le confinement du bâtiment pour éviter tout rejet accidentel à l’extérieur de la centrale.

Le 16 septembre 2018, le réacteur 2 est à l’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible. Pendant la nuit, deux cellules électriques sont débranchées pour effectuer une opération de maintenance dans le bâtiment combustible. L’une de ces cellules assure l’alimentation électrique de l’un des deux ventilateurs d’extraction d’air du bâtiment combustible. Une demi-heure plus tard, l’opération de maintenance se termine mais les deux cellules ne sont pas  remises en fonctionnement.

Le lendemain matin, à partir de 6 heures, des opérations de manutention du combustible ont lieu dans le bâtiment concerné. Vers 10 heures, un ingénieur sûreté détecte depuis la salle de commande qu’un ventilateur du bâtiment combustible ne fonctionne pas. Il prévient immédiatement l’équipe présente sur l’installation qui rebranche les cellules électriques, rendant ainsi à nouveau disponible le ventilateur.

Selon les spécifications techniques d’exploitation, l’indisponibilité de l’un des deux ventilateurs doit entrainer l’arrêt des manutentions de combustible sous une heure. La conduite à tenir n’a donc pas été respectée puisque près de quatre heures se sont écoulées entre le début des opérations de manutention et la remise en service du ventilateur.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ou l’environnement.

Compte-tenu du délai tardif de détection de l’événement par l’exploitant, celui-ci a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie