Non-respect de la conduite à tenir définie par les spécifications techniques d’exploitation pour le système de contrôle des grappes de commande

Publié le 27/09/2016

Centrale nucléaire de Chinon B Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 21 septembre 2016, l’exploitant de la centrale nucléaire de Chinon a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif au non-respect de la conduite à tenir définie par les spécifications techniques d’exploitation, pour le système de contrôle des grappes de commande du réacteur n°2.

Le système de contrôle des grappes de commande permet de maîtriser la réaction en chaîne au sein du réacteur via l’absorption de neutrons. Les spécifications techniques d’exploitation définissent quant à elles la conduite à tenir en cas de dépassement d’une limite de fonctionnement normal ou d’indisponibilité d’une fonction de sûreté requise.

Le 15 septembre 2016, alors que le réacteur n°2 est en cours de redémarrage après son arrêt pour maintenance et rechargement en combustible, un opérateur effectue une mauvaise manœuvre qui conduit à la chute de deux groupes de grappes de commande. Une mauvaise interprétation des alarmes par les opérateurs de la salle de commande ne permet pas de détecter l’écart immédiatement. Ce n’est qu’une heure plus tard que le chef d’exploitation s’aperçoit de la chute des grappes.

La conduite à tenir définie par les spécifications techniques d’exploitation pour ce cas de figure est alors mise en œuvre sans délai. Cependant, compte tenu de la détection tardive de la chute des deux groupes de grappes, plusieurs conditions n’ont pas pu être respectées : d’une part, des appoints en eau au circuit primaire ont été effectués pendant l’événement alors que toute arrivée d’eau aurait dû être isolée et, d’autre part, le basculement, qui aurait dû être accompli en moins d’une heure, de l’aspiration de certaines pompes de secours sur une réserve d’eau spécifique, a été effectué 1h25 après la chute des grappes.

La position des grappes de commande a été rétablie le 15 septembre 2016, après réalisation des actions correctives nécessaires par l’exploitant.

Cet écart n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel, sur l’environnement ou sur la sûreté.

Compte tenu d’une détection tardive de l’évènement par l’exploitant et d’un non-respect de la conduite à tenir définie par les spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’INES (échelle internationale des évènements nucléaires).

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie