Non réalisation d'une activité de maintenance malgré des documents d'intervention renseignés

Publié le 26/06/2009

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 29 mai 2009, dans le cadre du contrôle de l’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, l’Autorité de sûreté nucléaire a appris qu’une visite de maintenance sur une pompe du système RCV n’avait pas été réalisée par la société sous-traitante qui en était chargée, bien que les documents qualités relatifs à cette intervention aient été renseignés et indiquent le contraire. La détection de cet écart avait été faite le 6 mai 2009 par la personne d’EDF chargée de la surveillance de cette intervention.

L’ASN a mené une inspection sur le site de Dampierre le 19 juin 2009 consécutivement à cet événement. Elle a permis de déterminer que la validation inappropriée de la gamme de maintenance était due à une confusion de matériel lors d’une communication téléphonique entre deux salariés de la société sous-traitante. Les inspecteurs ont également relevé que la préparation très insuffisante de cette activité par EDF a joué un rôle déterminant dans cet événement. Enfin, même si elle a permis, in extremis, de découvrir l’écart, la surveillance de ce chantier qui a été réalisée par EDF a été jugée insuffisante. L’ASN considère que ces manquements d’EDF sont en grande partie à l’origine de cet événement.

Les pompes du système RCV (contrôle volumétrique et chimique du circuit primaire) assurent la fonction d’injection de sécurité en cas de fuite du circuit primaire du réacteur, en introduisant de l’eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du réacteur. La non réalisation de l’activité de maintenance aurait pu remettre en cause la disponibilité de la pompe en question, dans ce type de situation accidentelle. Une autre pompe, redondante, aurait néanmoins pu assurer la fonction d’injection de sécurité.

La maintenance du matériel concerné a finalement été réalisée avant qu’il ne soit remis en service, le réacteur n°1 étant en arrêt pour maintenance et rechargement en combustible depuis le 11 avril 2009.

Compte tenu du manque de culture de sûreté de la part d’EDF, l’ASN a classé cet événement au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie