Détection tardive de l’indisponibilité d’une turbopompe du circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur

Publié le 31/05/2015

Centrale nucléaire de Paluel Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 21 mai 2015, EDF a déclaré à l’ASN un événement significatif relatif à la détection tardive de l’indisponibilité d’une turbopompe du circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur.

Depuis le 31 janvier 2015, le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Paluel était en arrêt programmé pour des opérations de maintenance et le renouvellement d’une partie du combustible. Le 13 mai 2015, dans le cadre d’un essai périodique du système d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (ASG), EDF a détecté la présence d’eau liquide dans la turbine à vapeur d’une turbopompe. Cette situation a conduit EDF à considérer que cette turbopompe n’était pas disponible et que les règles générales d’exploitation (RGE) n’avaient pas été respectées depuis le 20 avril 2015. Cet écart aux RGE a ainsi été détecté tardivement.

Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées.

Pour l’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur, le système ASG comporte deux pompes entraînées par des moteurs électriques et, en redondance, deux pompes, dites turbopompes, entraînées par des turbines à vapeur. La vapeur qui alimente la turbine de chaque turbopompe est prélevée en sortie des générateurs de vapeur. En amont de l’alimentation de la turbopompe, la vapeur transite par un séparateur destiné à éliminer la présence d’eau liquide dans la vapeur, dans la mesure où cette eau liquide pourrait nuire au fonctionnement de la turbine.

Le 20 avril 2015, une alarme de niveau haut dans le séparateur était apparue. Elle a ensuite disparue lors de la montée en pression de la vapeur. Le 13 mai 2015, à la suite de l’essai périodique au cours duquel la présence d’eau a été identifiée, l’analyse conduite a conclu que la tuyauterie de purge du séparateur était bouchée et que le capteur de niveau du séparateur dysfonctionnait. Or, les RGE imposent que les turbopompes du système ASG soient disponibles dès la fermeture du circuit primaire du réacteur, qui est intervenue avant le 20 avril 2015.

Dès la détection de l’écart, les deux matériels défaillants ont été remplacés par EDF et la turbopompe a de nouveau été considérée comme disponible.

Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, en raison du caractère tardif de sa détection, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie