Incident durant le déchargement du réacteur n°1

Publié le 25/05/2002

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 26 mai, durant le déchargement du réacteur 1 de la Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux, un assemblage combustible a été accidentellement posé sur un autre assemblage, dans la navette de transfert du combustible entre le bâtiment réacteur et le bâtiment d'entreposage.

Le combustible des centrales nucléaires est contenu dans des barreaux métalliques regroupés en assemblages. Le coeur des réacteurs nucléaires est composé d'environ 160 assemblages. Lors des arrêts pour rechargement, ces assemblages sont sortis un à un de la cuve du réacteur pour être placés dans une piscine d'entreposage.

La procédure de déchargement consiste à prendre un assemblage dans la cuve du réacteur et à le placer dans une navette qui va le transporter vers la piscine d'entreposage. Il est alors sorti de la navette et placé dans la piscine d'entreposage. La navette retourne alors vide vers la cuve du réacteur. La navette ne peut contenir qu'un seul assemblage.

Le 26 mai, après une succession de pannes de cette navette, les opérateurs de la centrale n'ont pas identifié qu'elle n'avait pas été déchargée après être passée par la piscine d'entreposage. Ils ont engagé un nouveau cycle de chargement de la navette avec un nouvel assemblage et ont déposé accidentellement cet assemblage sur l'assemblage que contenait la navette.

Cet incident n'a pas eu de conséquence radiologique sur les opérateurs, ni sur l'environnement du site. Les conséquences sur l'intégrité de l'assemblage ont été jugées nulles du fait de la faible vitesse relative des assemblages au moment du contact.

Les inspecteurs de l'Autorité de sûreté nucléaire se sont rendus sur le site de Saint-Laurent le 30 mai pour une inspection réactive suite à cet incident. L'inspection a permis d'identifier des lacunes dans l'assurance de la qualité, illustrées par exemple par le fait que les procédures locales de déchargement ne reprennent pas de manière exhaustive les procédures établies au niveau national. L'incident révèle également qu'un dispositif censé compenser une modification qui n'a pas été effectuée sur la navette de ce réacteur n'atteint pas ses objectifs. Un défaut d'analyse est donc mis en évidence.

A la suite de cette inspection, cet incident a été reclassé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES du fait de procédures inadéquates et de lacunes dans l'organisation de la qualité.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie