Détection tardive du mauvais positionnement de 8 vannes participant à l’étanchéité de l’enceinte de confinement du bâtiment réacteur n° 2 de la centrale de Belleville

Publié le 21/10/2010

Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 28 septembre 2010, alors que le réacteur était en arrêt normal sur réfrigérant d’arrêt (AN/RRA), l’exploitant a identifié le mauvais positionnement de plusieurs vannes situées sur des canalisations traversant l’enceinte de confinement du réacteur.

L’enceinte du bâtiment réacteur constitue la troisième barrière de confinement d’un réacteur (la première étant constituée du gainage du combustible et la seconde du circuit primaire principal). Elle est destinée, en cas d’accident, à retenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d’une rupture du circuit primaire. Son étanchéité est surveillée, particulièrement lorsque le combustible est présent dans la cuve du réacteur. Lorsque le cœur du réacteur est refroidi par le système de refroidissement à l’arrêt, toute perte d’étanchéité de la troisième barrière doit être corrigée sous 1 heure. Une entrave mécanique empêche la manœuvre des vannes qui participent à l’intégrité de cette barrière.

Le 28 septembre 2010, pendant d’activité de deséclusage des sas du bâtiment réacteur (le deséclusage consiste à équilibrer la pression entre l’intérieur et l’extérieur de l’enceinte de confinement), deux robinets devaient être ouverts en retirant les entraves mécaniques qui empêchaient de les manœuvrer. L’utilisation d’une procédure inadaptée à l’activité et la mauvaise gestion de plusieurs entraves mécaniques ont conduit à l’ouverture de huit robinets supplémentaires qui participaient à l’étanchéité de l’enceinte de confinement du bâtiment réacteur.

Du fait d’une surveillance inadaptée, l’exploitant n’a détecté cette erreur que le 29 septembre. La remise en conformité des installations n’a en pratique été effective que 17 heures après le délai autorisé par les spécifications techniques d’exploitation.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation ni sur l’environnement. Toutefois, compte tenu de sa détection tardive, il a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie