Ecarts de tenue au séisme de quatre armoires électriques importantes pour la sûreté

Publié le 07/11/2013

Centrale nucléaire de Civaux Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Le 25 octobre 2013, l’exploitant de la centrale nucléaire de Civaux a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à des écarts de tenue au séisme de quatre armoires électriques importantes pour la sûreté des réacteurs n° 1 et 2.

Les salles de commande des réacteurs n° 1 et 2 de la centrale nucléaire de Civaux disposent de postes informatiques à partir desquels les équipes de conduite pilotent les réacteurs. En cas de défaillance de ces postes informatiques, il existe un panneau dit « auxiliaire », à partir duquel l’équipe de conduite peut piloter le réacteur en situation accidentelle, notamment en cas de perte totale des alimentations électriques, et le ramener à l’arrêt dans un état sûr.

Les salles de commande sont par ailleurs équipées d’un schéma lumineux vertical qui assure une représentation visuelle de l’état global des installations du réacteur.

En novembre 2012, l’exploitant a réalisé des contrôles de tenue au séisme des armoires électriques importantes pour la sûreté. Dans ce cadre, il a mis en évidence des écarts sur deux paires d’armoires électriques qui assurent le transit des signaux d’alarme et de visualisation de l’état des réacteurs n° 1 et 2 vers les panneaux auxiliaires et les schémas lumineux verticaux. Sur deux d’entre elles, l’exploitant a constaté que, compte tenu de leur éloignement par rapport au mur, les armoires électriques auraient dû être solidarisées à celui-ci afin d’éviter des chocs en cas de secousses sismiques. Sur les deux autres armoires électriques, l’exploitant a constaté des défauts de fixations au sol. Les équipes de la centrale ont réalisé une première analyse de ces défauts sans identifier leur impact réel sur la stabilité des armoires. Une évaluation plus approfondie réalisée par les services centraux d’EDF a mis en évidence en août 2013 que la tenue de ces deux armoires électriques en cas de séisme majeur n’était pas garantie.

Depuis le 17 septembre 2013, l’ensemble de ces écarts a été corrigé. Toutefois, l’exploitant considère que, jusqu’à cette date, la tenue au séisme de ces armoires n’était pas garantie. En cas de perte des alimentations électriques externes cumulée à un séisme, le repli des réacteurs dans un état sûr aurait pu être perturbé du fait de l’absence d’information disponible pour orienter les équipes en charge de la conduite des réacteurs.

Du fait de l’absence de séisme majeur couplé à une perte des alimentations externe, cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel, sur l’environnement et sur l’installation. Toutefois, compte tenu de l’absence de garantie de la tenue au séisme des quatre armoires électriques importantes pour la sûreté, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie