Détection tardive d’une erreur de positionnement d’une vanne ayant engendré des écarts aux spécifications techniques d’exploitation

Publié le 11/10/2010

Centrale nucléaire du Blayais Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 2 octobre 2010, alors que le réacteur n° 3 de la centrale du Blayais était en phase de redémarrage après un arrêt pour maintenance et rechargement du combustible, l’exploitant a identifié une erreur de positionnement d’une vanne située sur une canalisation traversant l’enceinte de confinement du réacteur.

L’enceinte de confinement est un bâtiment en béton à l’intérieur duquel se trouve le réacteur. Elle constitue la troisième des trois barrières existant entre les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur et l’environnement. Elle est destinée, en cas d’accident, à retenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d’une rupture du circuit primaire et son étanchéité est particulièrement surveillée. De nombreuses canalisations traversent cette enceinte. Des vannes d’isolement, situées de part et d’autre de la paroi de béton, permettent d’obturer chacune des canalisations lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l’étanchéité complète de l’enceinte.

A l’issue d’une intervention réalisée lors de l’arrêt du réacteur n° 3, deux vannes du circuit de contrôle volumétrique et chimique (RCV) n’ont pas été refermées. Dès le 18 septembre 2010, la position d’une des vannes n’était plus conforme à celle imposée par les spécifications techniques d’exploitation. Il s’agit d’une vanne de purge, restée ouverte, qui est située entre les deux vannes d’isolement d’une canalisation traversant l’enceinte de confinement. Ainsi, en cas de besoin, seule la vanne d’isolement située à l’extérieur de l’enceinte aurait joué son rôle.

Le 1er octobre, un essai périodique sur le circuit RCV, réalisé dans le cadre du redémarrage du réacteur, ne s’est pas déroulé pas comme prévu. L’exploitant a identifié l’erreur le 2 octobre et la remise en conformité complète des circuits a été réalisée le 3 octobre. Cependant, pour réaliser les opérations de remise en conformité, l’exploitant a été contraint d’isoler un tronçon du circuit qui devait toujours être disponible en fonctionnement normal, engendrant un deuxième écart aux spécifications techniques d’exploitation.

Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur l’environnement et sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu de sa détection tardive, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie