Dépassement du délai de repli du réacteur à la suite de l’indisponibilité de la turbopompe du circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (ASG)

Publié le 11/02/2013

Centrale nucléaire de Saint-Alban Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 5 février 2013, l'exploitant de la centrale nucléaire de Saint-Alban a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à un non respect du délai de repli du réacteur n°2 prescrit par les spécifications techniques d’exploitation à la suite de l’indisponibilité de la turbopompe du circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (ASG).

Sur les réacteurs à eau pressurisée exploités par EDF, le circuit d'alimentation de secours des générateurs de vapeur fonctionne en cas de défaillance de l'alimentation normale. Il est également utilisé lors des phases de mise à l’arrêt et de démarrage du réacteur. Ce circuit est équipé de 2 motopompes et d’une turbopompe. La turbopompe permet au circuit de fonctionner en cas de perte des alimentations électriques.

Le 24 janvier 2013, à l’occasion d’un essai périodique réalisé sur la turbopompe d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur du réacteur n°2, EDF a mis en évidence qu’un des critères associés à cet essai n’était pas satisfait (protection automatique de la turbopompe en cas de survitesse). En application des spécifications techniques d’exploitation, l’exploitant dispose dans ce cas d’un délai de 3 jours pour effectuer les réparations nécessaires ou, à défaut, doit procéder au repli du réacteur.

D’autres aléas rencontrés (indisponibilité du système de mesure de la radioactivité dans l’enceinte du bâtiment réacteur, blocage des sas d’accès à ce bâtiment) n’ont pas permis d’effectuer la réparation de la protection automatique de la turbopompe dans ce délai. L’exploitant a donc engagé le repli du réacteur n°2 mais des aléas techniques et des lacunes organisationnelles dans le processus de décision l’ont conduit à ne pas respecter les délais prescrits par les spécifications techniques d’exploitation.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

Cependant, en raison du non-respect des spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie