Défaut d’étanchéité de l’enceinte de confinement du réacteur

Publié le 28/04/2013

Centrale nucléaire de Paluel Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 17 avril 2013, alors que les opérations de déchargement en combustible sont en cours dans le cadre de l’arrêt pour maintenance du réacteur n° 4, EDF détecte que l’étanchéité de l’une des traversées de l’enceinte de confinement[1] n’est pas assurée, ce qui est contraire aux règles générales d’exploitation (RGE) du réacteur.

Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’Autorité de sûreté nucléaire, qui définissent le domaine de fonctionnement autorisé de l’installation.

Le réacteur n° 4 est en arrêt programmé depuis le 6 avril 2013. Le 17 avril 2013, lors des opérations de déchargement des assemblages combustible, une intervention programmée de maintenance est réalisée sur l’une des deux vannes d’isolement d’une traversée de l’enceinte de confinement. Du fait des travaux en cours, cette vanne n’assure alors plus sa fonction d’étanchéité. Dans l’après-midi du 18 avril 2013, les opérateurs détectent que le deuxième organe d’isolement de la traversée est en position ouverte et que, de ce fait, la traversée de l’enceinte n’est plus étanche.

Les RGE prescrivent que, lors du déchargement du combustible, les traversées de l’enceinte de confinement doivent être isolées et que cet isolement soit assuré par a minima l’une des deux vannes. Tout écart doit alors être corrigé en moins de 24 heures. Dans le cas présent, cette conduite à tenir n’a pas pu être respectée, l’absence d’étanchéité ayant été de plus de 24 heures.

Dès la détection de l’écart, les opérateurs ont fermé la vanne permettant ainsi de retrouver la fonction de confinement de l’enceinte.

Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, en application des règles de classement, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.


[1] La chaudière nucléaire, constituée notamment par la cuve, le cœur du réacteur, les générateurs de vapeur et le pressuriseur, est installée dans le bâtiment réacteur. En cas d’accident, les produits radioactifs qui seraient libérés lors d’une rupture du circuit primaire doivent être retenus. Cette fonction de confinement est assurée par l’enceinte du bâtiment réacteur. Pour les réacteurs de 1 300 MW, cette enceinte de confinement est une enceinte double en béton composée d’un ouvrage interne et d’un ouvrage externe séparés par un espace en légère dépression. Un certain nombre de canalisations traversent cette enceinte, dont l’étanchéité est particulièrement surveillée. Des vannes, situées de part et d’autre des parois de béton, permettent d’obturer chacune de ces traversées lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l’étanchéité de l’enceinte.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie