Arrêt d'urgence du réacteur par défaut du mécanisme de commande d'une grappe de contrôle

Publié le 27/10/2000

Centrale nucléaire du Blayais Réacteurs de 900 MWe - EDF

Samedi 28 octobre à 0h20, le réacteur n°4 de la centrale du Blayais a fait l'objet d'un arrêt automatique causé par des variations de puissance trop fortes dues à un défaut de positionnement des grappes de contrôle de puissance.

Au nombre de 53 dans un réacteur de 900MWe, les grappes de contrôle permettent de réguler en exploitation la puissance du réacteur et d'assurer son arrêt rapide si nécessaire. La maîtrise de leur positionnement dans le coeur du réacteur par leurs mécanismes de commande est donc importante pour la sûreté de l'installation.

Il s'agit du même incident que celui déclaré sur ce réacteur le 16 septembre dernier. Les raisons de cet arrêt n'avaient pu être établies avec précision, le défaut en étant à l'origine présentant un caractère fugitif et n'étant pas réapparu lors d'essais de manoeuvrabilité des grappes réalisés durant les investigations postérieures.

Les informations recueillies depuis par la centrale orientent la recherche de la cause vers un défaut du mécanisme de commande d'une grappe de contrôle de puissance du réacteur (grappe D8 du groupe G1).

Le CNPE du Blayais a décidé de remplacer le mécanisme défectueux, l'opération nécessite d'ouvrir la cuve du réacteur dans le cadre d'un arrêt du réacteur d'une durée d'environ 4 semaines.

Cet événement présentant de faibles conséquences potentielles sur la sûreté a été classé au niveau 0 de l'échelle international INES. Néanmoins il révèle, pour la première fois sur une tranche de 900 MWe, la défaillance d'un mécanisme de commande d'une grappe de contrôle comparable à celles rencontrées plus précocement sur les réacteurs de 1300Mwe.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 0

Écart