Découverte de flacons contenant du radium 226 sur un chantier de démolition

Publié le 30/07/2018

AIRBUS OPERATIONS – Site Clément Ader 31770 Colomiers

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée le 9 mars 2018 par la société AIRBUS OPERATIONS de la découverte de sources radioactives sur le chantier de démolition d’un bâtiment situé sur le site Clément Ader d’AIRBUS OPERATIONS à Colomiers (Haute-Garonne).

Début février 2018, la direction d’AIRBUS OPERATIONS a reçu une lettre anonyme indiquant la présence de flacons de peinture au radium 226 dans les fondations d’un bâtiment datant des années 1990. Les flacons auraient été placés, pour des raisons inconnues, dans un des piliers du bâtiment au moment de sa construction lors de l’opération de coulée du béton.

Par le passé, les peintures au radium ont largement été utilisées en raison de leurs propriétés luminescentes pour fabriquer des cadrans dans l’horlogerie et l'aviation. Ces peintures ont été interdites compte-tenu des risques d’irradiation importants liés à leur utilisation.

Les investigations menées par l’établissement ont permis de confirmer la présence de sources radioactives le 1er mars 2018. Un bloc de béton d’environ 1 m3 contenant les sources a alors été isolé dans une zone close et sécurisée afin d’assurer la protection des travailleurs et du public.

L’ASN s’est rendue sur site le 20 mars 2018 afin de s’assurer de la mise en sécurité du chantier et pour prendre connaissance des actions prévues pour la caractérisation, l’extraction et le conditionnement des sources radioactives.

A la suite de plusieurs interventions, quatre flacons contenant du radium 226 ont été extraits d’un fût en métal le 18 avril 2018. Ces flacons étaient placés dans un coffrage en plomb rempli de billes de plomb situé à l’intérieur d’un pilier du bâtiment. Cet emballage permettait d’atténuer les débits de dose à l’extérieur du fût. Les débits de dose mesurés au contact des flacons étaient compris entre 2,4 et 3 mSv/h.

Un entreposage temporaire des flacons a été mis en place sur le site en attendant leur reprise par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs.

L’événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel de l’établissement, le public ou l’environnement.

Néanmoins, en raison d’une défaillance dans le contrôle des matières nucléaires, l’ASN classe cet évènement au niveau 1 de l’échelle INES qui comporte 8 niveaux, de 0 à 7.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie