À l’issue de l’analyse des rapports de conclusions du réexamen périodique portant sur l’ensemble des réacteurs UNGG, l’ASN a indiqué en décembre 2021 n’avoir pas d’objection à la poursuite d’exploitation de l’INB 46 (réacteurs Saint‑Laurent A1 et A2). L’ASNR vérifiera, dans le cadre de l’instruction des nouveaux dossiers de démantèlement de ces réacteurs, qui ont été déposés par EDF fin 2022 pour exposer la nouvelle stratégie de démantèlement « en air », que les opérations de démantèlement seront réalisées dans de bonnes conditions de sûreté et de radioprotection, et dans des délais maîtrisés. L’ASN a achevé l’instruction du plan de gestion des sols pollués aux hydrocarbures de la zone des anciens transformateurs du réacteur de Saint‑Laurent A2 et a autorisé EDF à procéder aux opérations d’assainissement des sols par décision du 10 février 2023. Ces opérations, débutées au dernier trimestre 2024, se poursuivront en 2025. En 2024, EDF a poursuivi la réalisation des chantiers de démantèlement et notamment le chantier de démantèlement hors caisson (Saint‑Laurent A2). Après un arrêt, en 2023, de certains travaux à la suite de la découverte de plomb dans les poussières des chantiers, les activités ont repris en 2024, après nettoyage des zones concernées. L’ASN considère que le niveau de sûreté des réacteurs de Saint‑Laurent‑des‑Eaux A est satisfaisant. Elle a constaté, lors de ses inspections, une bonne tenue générale des locaux et des chantiers. Cependant, si la gestion des contrôles et essais périodiques est jugée satisfaisante dans l’ensemble, des efforts sont nécessaires pour garantir le respect des échéances et la mise à jour de certaines procédures internes. Par ailleurs, des compléments sont attendus pour clarifier la liste des EIP en vigueur. Silos de Saint‑Laurent‑des‑Eaux L’installation, autorisée par le décret du 14 juin 1971, est constituée de deux silos dont la fonction est l’entreposage de chemises de graphite irradiées issues de l’exploitation des réacteurs UNGG de Saint‑Laurent‑des‑Eaux A. Le confinement statique de ces déchets est assuré par les structures des casemates en béton des silos, dont l’étanchéité est assurée par un cuvelage en acier. Par ailleurs, EDF a mis en place en 2010 une enceinte géotechnique autour des silos, permettant de renforcer la maîtrise du risque de dissémination de substances radioactives, qui constitue l’enjeu principal de l’installation. L’exploitation de cette installation se limite à des mesures de surveillance et d’entretien : contrôles et mesures de surveillance radiologique des silos, contrôle de l’absence d’entrée d’eau, de l’hygrométrie, des débits de dose au voisinage des silos, de l’activité de la nappe, du suivi de l’état du génie civil. Dans le cadre du changement de stratégie de démantèlement des réacteurs UNGG, EDF a annoncé en 2016 sa décision d’engager les opérations de sortie des chemises de graphite sans attendre la disponibilité d’un stockage définitif pour les déchets de graphite. Dans ce but, EDF envisage la création d’une nouvelle installation d’entreposage des chemises de graphite sur le site de Saint‑Laurent‑des‑Eaux. La déclaration d’arrêt définitif de l’installation a été transmise par EDF en mars 2022. EDF a déposé, fin 2022, le dossier de démantèlement des silos, intégrant les opérations de désilage pour la reprise et le reconditionnement des déchets de graphite, et la création de la future installation d’entreposage des colis de déchets de graphite. Selon les hypothèses actuelles du dossier en cours d’instruction, le désilage devrait débuter au début des années 2030. Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2024 55 Panorama régional de la sûreté nucléaire et de la radioprotection CENTRE-VAL DE LOIRE
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