L’ASN adresse La Lettre de l’Autorité de sûreté nucléaire, publication bimestrielle, à plus de 5 000 abonnés. Cette publication propose une synthèse des faits d’actua‑ lité les plus notables et des informations relatives aux décisions et aux actions de l’ASN. La lettre d’information de l’ASN est envoyée gracieusement sur simple inscription sur le site de l’Autorité. 1.1.1 Le site Internet asn.fr Avec plus de 850 000 visites en 2024, le site asn.fr est au cœur du dispositif d’informa‑ tion de l’ASN. Il propose à la consultation du public les projets d’avis et de décisions qui représentent le plus d’enjeux. C’est également une source d’information de référence pour les publics plus avertis : citoyens experts, professionnels, membres d’associations environnementales. Au total, ce sont près de 3,5 millions de pages du site qui ont été vues en 2024. Le site Internet a pour objectif de faciliter l’accès à ses quelque 25 000 pages portant sur le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, la réglementation et les actions de l’ASN dans les domaines de la santé, de l’industrie ou de la recherche nucléaires. Contenus et fonctionnalités sont disponibles dans les mêmes condi‑ tions, quel que soit le support utilisé (ordi‑ nateur, téléphone, tablette), conformément aux normes d’accessibilité en vigueur, ainsi qu’aux exigences de la loi pour une République numérique. Un outil de recherche performant et une carte des installations (électronucléaires, industrielles et médicales) offrent une navi‑ gation précise et rapide. Le site s’attache à faciliter l’accès, selon les publics, aux informations recherchées : ∙travailleurs des secteurs contrôlés et réglementés par l’ASN (pour les services en ligne et les formulaires notamment), experts techniques, juristes, riverains d’ins‑ tallations, patients, praticiens, élus et jour‑ nalistes peuvent accéder à l’actualité des sites ou aux documents du contrôle qui les intéressent : lettres de suite d’inspec‑ tion, avis d’événements significatifs, etc. ; ∙citoyens s’intéressant aux enjeux de sûreté et souhaitant s’impliquer dans le processus de prise de décision. Ainsi, des contenus pédagogiques (vidéos, infogra‑ phies, dossiers thématiques) sont proposés et le module de « consultation du public » a été amélioré. L’ASN a renforcé les mesures de prévention et de détection des fraudes à la suite d’ir‑ régularités découvertes à l’usine Creusot Forge en 2016, avec en 2024 l’organisation d’un webinaire sur le sujet en collabora‑ tion avec l’Anccli, et la publication d’un guide dédié (voir encadré page suivante). Le site asn.fr s’est doté d’un formulaire sécu‑ risé de recueil des signalements de fraude dans le domaine nucléaire. Cette applica‑ tion garantit la protection des lanceurs d’alerte et le traitement confidentiel des informations recueillies. En 2024, sur les 74 signalements reçus par l’ASN, 46 l’ont été via le portail de signalement d’asn.fr. Depuis le 1er janvier 2025, le site de l’ASNR asnr.fr permet d’accéder aux informations et services proposés par les anciens sites de l’ASN et de l’IRSN. 1.1.2 Les réseaux sociaux Les contenus du site, consultables sur smartphones ou tablettes, sont également partagés sur les principaux médias sociaux (notamment sur X, Facebook, YouTube et LinkedIn). Les fils d’actualité des comptes sociaux de l’ASN relaient ses principales prises de position. Les temps forts aux‑ quels participe l’ASN (auditions parlemen‑ taires, réunions publiques) sont annoncés et peuvent être suivis en temps réel sur les réseaux. Les médias sociaux de l’ASN contribueraient à l’information du public lors d’une situation d’urgence. L’actualité de l’ASN était suivie et relayée en 2024 par plus de 17 500 abonnés sur X, plus de 55 500 sur LinkedIn et 4 900 sur Facebook. En 2025, les comptes de l’ASN et de l’IRSN sont remplacés par ceux de l’ASNR sur X, LinkedIn, YouTube, Facebook et Instagram. « Journée nationale de la résilience » : sensibilisation des publics au village de la résilience de Belleville‑sur‑Loire Les 6, 7 et 8 novembre 2024 s’est tenu à Belleville‑sur‑Loire le village « Atom’Investigation », une action de sensibilisation aux risques nucléaires labellisée « Journée nationale de la résilience ». L’ASN y a déployé deux animations qui ont accueilli près de 900 visiteurs. L’organisation du village de la résilience « Atom’Investigation » est le résultat d’un travail collectif (26 entités partenaires) piloté par la préfecture du Cher. Rassemblant des acteurs du risque nucléaire et radiologique (ASN, IRSN, Anccli, Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs – Andra, EDF, services départementaux d’incendie et de secours – SDIS, CLI, Institut français des formateurs-risques majeurs et protection de l’environnement – Iffo-RME, etc.), le village a été inauguré le 6 novembre par le préfet du Cher, en présence de Géraldine Pina, commissaire de l’ASN. Programmé entre la campagne de distribution préventive d’iode stable (lancée le 15 septembre) et l’exercice de crise de Belleville‑sur‑Loire (21 et 22 novembre), « Atom’Investigation » visait à développer la connaissance du risque nucléaire, à préparer le public à la survenue d’un accident, et à développer la résilience collective. L’ASN a proposé deux animations: l’une, intitulée « Rentrer chez soi après un accident nucléaire », reposait sur un jeu de rôle sur le thème du post‑accidentel (voir ci‑dessous) ; l’autre consacrée à la sûreté nucléaire s’appuyait sur les panneaux de l’exposition ASN‑IRSN. Près de 700 élèves (32 classes), 52 accompagnateurs et une centaine de riverains ont pu profiter de ces animations et poser leurs questions. Ce retour d’expérience positif sera utile à l’ASNR pour «contribuer au développement d’une culture de radioprotection chez les citoyens » – ce qui constitue depuis le 1er janvier 2025 une nouvelle mission pour l’ASNR (article 1 de la loi n° 2024‑450 du 21 mai 2024). L’animation «Rentrer chez soi après un accident nucléaire » Développée par l’ASN avec l’appui de l’Iffo-RME, cette animation repose sur l’utilisation d’un tapis de jeu représentant un territoire à proximité d’une installation nucléaire accidentée. Des magnets à disposer sur le tapis de jeu permettent de réfléchir au devenir d’un territoire contaminé par la radioactivité. L’objectif est d’éviter certaines fausses représentations et d’expliquer par exemple la différence entre contamination et irradiation, de comprendre qu’un accident sur une centrale en France ne se traduirait pas par une explosion nucléaire. Cela constitue un préalable pour présenter la démarche de reconquête d’un territoire après un accident. Cette dernière est abordée à travers la présentation de techniques de décontamination, de la priorisation des objectifs (que faut‑il décontaminer en premier ?) et de l’intérêt pour les citoyens de mesurer la radioactivité de leur environnement. 188 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2024 L’information et l’association des publics
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