Le dialogue avec les personnels et leur accompagnement Fin 2023, les directions de l’ASN et de l’IRSN, les organisations syndicales représentatives des personnels de l’IRSN et les organisations syndicales représentatives des personnels de l’ASN ont conclu un accord de concertation relatif à la mise en œuvre du projet de réforme. Cet accord prévoyait la création d’une commission de concertation relative au projet de fusion, complémentaire des instances représentatives du personnel de chaque entité, permettant jusqu’à la fin de l’année 2024 l’organisation de discussions communes entre les deux directions et les représentants du personnel des deux organismes. Les représentants des personnels ont participé aux groupes de travail mis en place pour préparer la création de l’ASNR. Enfin, compte tenu de l’ampleur de la réforme, le dispositif de prévention et de traitement des risques psychosociaux a été renforcé tant à l’IRSN qu’à l’ASN. Les personnels ont été questionnés pour nourrir un « baromètre » qui, malgré des inquiétudes sur la réforme, n’a pas révélé de dégradation particulière. Une cellule d’écoute composée de psychologues du travail a également été mise en place. Demain, poursuivre la mise en place de l’ASNR et l’adapter au contexte nouveau, tout en assurant pleinement ses missions Malgré l’ampleur des travaux préparatoires, il reste encore beaucoup à faire. Deux axes structureront les travaux à venir. Poursuivre l’installation de l’ASNR Installer l’ASNR implique d’abord de mettre en place le fonctionnement au quotidien. Le début de l’année 2025 est largement consacré à la résorption de différences de modes de fonctionnement et de gestion au sein des deux organismes fusionnés. Le bon fonctionnement au quotidien passe, comme dans toute fusion d’organismes, par la création d’un système d’information unifié et d’outils numériques identiques pour tous les personnels : c’est un chantier colossal et coûteux dans l’immédiat, même s’il doit conduire à des gains à terme. La refondation du système de management (cartographie des processus, cycles de réunions de pilotage, contrôle interne, etc.) a débuté, mais elle est loin d’être achevée. Le Conseil scientifique et la commission d’éthique et de déontologie, tous deux appelés par la loi, doivent être installés dans les premiers mois de 2025. En matière d’affaires budgétaires et financières, la mise en place de processus budgétaires et d’achats nouveaux est en cours : ces processus n’étaient pas les mêmes à l’ASN, autorité administrative indépendante, et à l’IRSN, établissement public industriel et commercial. La construction d’un plan budgétaire à moyen terme est bien engagée, même si la période des « services votés » a représenté une contrainte supplémentaire dans le lancement des travaux. L’ASNR présentera mi-2025 au Parlement son évaluation des moyens prévisionnels humains, techniques et financiers qui lui sont nécessaires dans les cinq années pour exercer ses missions dans le nouveau contexte nucléaire, ainsi que les mesures indispensables pour assurer l’attractivité des conditions d’emploi de ses personnels sur le marché du travail dans le domaine du nucléaire. En matière de ressources humaines, un chantier d’harmonisation des conditions d’emploi, respectueuse toutefois des statuts public ou privé des personnels, est à conduire. La réussite dans le temps de l’ASNR nécessite de bâtir un cadre attractif de l’emploi et des compétences. Cela passe par la mise en place d’un processus de recrutement lisible, le développement d’une « marque employeur » qui participe à la création d’une identité « ASNR » et la dynamisation des recrutements par une politique ambitieuse d’accueil de jeunes en stage et en apprentissage. Forte de l’expérience de l’IRSN, l’ASNR pourra s’appuyer sur un outil interne, avec « l’Université de la sûreté nucléaire et de la radioprotection », chargée non seulement de développer et de transmettre les connaissances et compétences internes à l’ASNR, mais aussi d’en faire bénéficier tous les acteurs de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, tant en France qu’à l’étranger. Installer l’ASNR, c’est également construire un collectif. La direction générale a décidé de mettre en place des journées d’intégration communes des nouveaux arrivants de l’ASNR. Un travail participatif a été engagé autour des valeurs de l’ASNR : il devra être approfondi et élargi pour impliquer plus de personnels. Les managers, associés à la réflexion sur la construction de ce collectif, y contribueront de façon déterminante. Le collectif passe également par un dialogue social de qualité, rassemblant les représentants du personnel quel que soit leur statut. Enfin, il s’agit de conforter l’ASNR dans son écosystème en France et à l’international, en réaffirmant la légitimité de l’ASNR, héritière de l’ASN et de l’IRSN, dans les instances où ces deux organismes étaient présents. Cela passe également par la définition d’une feuille de route Éditorial du directeur général 10 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2024
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