Rapport de l'ASN 2022

liées aux quatrièmes visites décennales apparait désormais comme globalement satisfaisante. Néanmoins, à la suite de la détection, en 2022, de dégradations d’un joint du dispositif de maintien à sec, installé lors des quatrièmes visites décen‑ nales des réacteurs, entre la piscine et le plan de joint de la cuve sur les réacteurs 2 et 4, l’ASN a mis en demeure EDF, le 3 août 2022, de se conformer aux dispositions applicables du rapport de sûreté des réacteurs 2, 4 et 5 lors du prochain arrêt pour renouvellement du combustible et au plus tard le 24 mars 2024. La phase de redémarrage du réacteur 5 à l’issue de sa quatrième visite décennale a également été marquée par des aléas techniques et de nombreux événements significatifs pour la sûreté. Enfin, en matière d’exploitation des réacteurs, la surveillance en salle de commande et la gestion des compétences des équipes de conduite sont globalement satisfaisantes. En matière de radioprotection, l’ASN a relevé positivement en inspection la mise en place des pôles de compétences en radioprotection. Toutefois, des fragilités persistent en matière de culture de radioprotection des intervenants, de propreté radiologique des installations et de confinement des chan‑ tiers à risque de dispersion de contamination. L’ASN attend des progrès sur la prévention de la contamination des voiries qui demeure un point en retrait sur le site. En matière de protection de l’environnement, l’ASN consi‑ dère que la gestion des déchets se maintient à un niveau globalement satisfaisant. Malgré le renforcement de l’organi‑ sation observé en 2021 sur le traitement des écarts affectant les rétentions, certains écarts ont à nouveau été relevés en 2022. L’ASN attend un plan d’action ambitieux afin de retrouver de manière pérenne l’étanchéité des rétentions ultimes du site. En matière de santé et de sécurité au travail, l’ASN considère que les résultats d’accidentologie du site demeurent satis‑ faisants. Les efforts doivent être maintenus pour améliorer la perception et la prévention des risques tant lors de la planifi‑ cation des interventions, que de leur réalisation et du repli des chantiers, notamment pour ce qui concerne les prestataires. Réacteur 1 en démantèlement Bugey 1 est un réacteur de la filière UNGG. Ce réacteur de première génération, qui fonctionnait avec de l’uranium naturel comme combustible, utilisait le graphite comme modérateur et était refroidi au gaz. Le réacteur Bugey 1 est un réacteur UNGG «intégré», dont les échangeurs de chaleur se situent sous le cœur du réacteur à l’intérieur du caisson. En mars 2016, compte tenu des difficultés techniques, EDF a annoncé un changement complet de stratégie de démantè‑ lement de ses réacteurs définitivement à l’arrêt. Dans cette nouvelle stratégie, le scénario de démantèlement prévu pour l’ensemble des caissons de réacteur est un démantèlement « en air », et non plus « sous eau » comme envisagé initiale‑ ment. Par décision n° CODEP‑CLG-2020‑021253 du président de l’ASN du 3 mars 2020, à la suite de la modification de la stratégie de démantèlement d’EDF, l’ASN a prescrit à EDF d’achever, au plus tard en 2024, les opérations de démantè‑ lement des bâtiments et équipements qui ne sont pas néces‑ saires au démantèlement du caisson du réacteur. LE PARC D’INSTALLATIONS ET D’ACTIVITÉS À CONTRÔLER COMPORTE: ཛྷ des centrales nucléaires exploitées par EDF : • Bugey (4 réacteurs de 900 MWe), • Cruas-Meysse (4 réacteurs de 900 MWe), • Saint-Alban (2 réacteurs de 1 300 MWe), • Tricastin (4 réacteurs de 900 MWe) ; ཛྷ les usines de fabrication de combustibles nucléaires exploitées par Framatome à Romans‑sur‑Isère ; ཛྷ les usines du « cycle du combustible nucléaire » exploitées par Orano sur la plateforme industrielle du Tricastin ; ཛྷ la Base chaude opérationnelle du Tricastin (BCOT) exploitée par EDF ; ཛྷ le Réacteur à haut flux (RHF) exploité par l’Institut Laue‑Langevin (ILL) à Grenoble; ཛྷ l’Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés (Iceda) sur le site nucléaire du Bugey et le Magasin interrégional (MIR) de combustible du Bugey, exploités par EDF ; ཛྷ le réacteur 1 en démantèlement de la centrale nucléaire du Bugey, exploité par EDF ; ཛྷ le réacteur Superphénix en démantèlement à Creys‑Malville, exploité par EDF, ainsi que ses installations annexes ; ཛྷ l’irradiateur Ionisos à Dagneux ; ཛྷ la Station de traitement des effluents et des déchets solides et l’entreposage de décroissance (STED) du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Grenoble, en attente de déclassement à la suite de son démantèlement ; ཛྷ le centre de recherche international de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), situé à la frontière entre la Suisse et la France ; ཛྷ des activités nucléaires de proximité du domaine médical : • 23 services de radiothérapie externe, • 6 services de curiethérapie, • 23 services de médecine nucléaire, • 121 établissements mettant en œuvre des pratiques interventionnelles radioguidées, • 157 scanners au sein de 115 établissements, • environ 10000 appareils de radiologie médicale et dentaire ; ཛྷ des activités nucléaires de proximité du domaine industriel, vétérinaire et de la recherche : • 1 synchrotron, • environ 500 structures vétérinaires (cabinets ou cliniques), • 33 agences de radiologie industrielle, • environ 600 utilisateurs d’équipements industriels, • plus de 70 unités de recherche publiques ou privées ; ཛྷ des activités liées au transport de substances radioactives ; ཛྷ des laboratoires et organismes agréés par l’ASN : • 3 organismes et 8 agences pour le contrôle de la radioprotection. Chapitre 7 p. 210 Chapitre 8 p. 242 Chapitre 9 p. 272 Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2022 39 Le panorama régional de la sûreté nucléaire et de la radioprotection • AUVERGNE‑RHÔNE‑ALPES •

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