Rapport de l'ASN 2019

• Les pharmacies à usage interne Lorsqu’une pharmacie à usage interne (PUI) est autorisée dans un établissement de santé, le local de préparation des médicaments radiopharmaceutiques au sein du service de médecine nucléaire, appelé «radiopharmacie», fait partie de la PUI. 128 radiopharma‑ cies sont dénombrées parmi les 233 unités de médecine nucléaire dans les établissements publics de santé et les établissements de santé privés d’intérêt collectif, tels que les centres de lutte contre le cancer. Le radiopharmacien a principalement en charge la gestion du circuit du médicament radiopharmaceutique (appro‑ visionnement, détention, préparation, contrôle, dispensation et traçabilité), ainsi que la qualité de sa préparation. Il peut être secondé par des préparateurs en pharmacie hospitalière ou des manipulateurs en électroradiologie médicale. • Les équipements Outre les caméras utilisées dans les unités de médecine nucléaire, environ 400 enceintes radioprotégées sont installées dans les ser‑ vices, réparties pour moitié en «basse énergie» (1 à 2 par service) et en «haute énergie » (1 à 6 par service). Sont également utilisés près de 110 dispositifs automatisés ou semi‑automatisés de préparation des médicaments radio­ pharmaceutiques marqués au fluor-18 et une soixantaine de dispositifs automatisés d’injection. • La gestion des effluents issus des services de médecine nucléaire Les 15 recommandations du rapport ( 5) du groupe de travail «Déversement dans les réseaux d’assainissement des effluents contenant des radionucléides provenant des services de méde‑ cine nucléaire et des laboratoires de recherche» (GTDE) ont été publiées en juin 2019 sur asn.fr . Ces recommandations ont pour principaux objectifs : ‒ ‒ de permettre une mise à jour des autorisations de déversement d’effluents contaminés prévues à l ’ article L. 1331‑10 du code de la santé publique   et délivrées par la collectivité respon‑ sable de la gestion du réseau public d’assainissement collectif; ‒ ‒ de compléter les plans de gestion de déchets et effluents des services de médecine nucléaire ou des laboratoires de recherche 5.  asn.fr/Informer/Actualites/Quinze-recommandations-sur-le-deversement-d-eaux-usees-faiblement-contaminees utilisant des sources radioactives non scellées, mentionnés à l ’ article R. 1333‑16 de ce code . Leur mise en œuvre permettra de procéder à une meilleure esti‑ mation de l’impact des rejets en considérant : ‒ ‒ les sources radioactives détenues et utilisées par les services de médecine nucléaire ou les laboratoires de recherche ; ‒ ‒ les modalités de gestion et d’élimination de ces effluents dans l’établissement où sont exercées ces activités ; ‒ ‒ les modes d’exposition théorique des professionnels inter‑ venant lors des opérations d’entretien des ouvrages d’assai‑ nissement et lors de l’exploitation des stations d’épuration d’eaux usées urbaines. Toutes ces informations pourront être utilement transmises par l’établissement à la collectivité instruisant l’autorisation de déversement. L’estimation de cet impact pourra être réalisée, en tant que de besoin et en première approche, sur la base de la méthode et de l’outil numérique CIDRRE (Calcul d’Impact des Déversements Radioactifs dans les REseaux), développé par l ’IRSN et également accessible sur son site Internet. À l’occasion de la publication de ce rapport, l’ASN demande aux services de médecine nucléaire et aux laboratoires de recherche de mettre à jour leur plan de gestion des déchets et des effluents selon les recommandations du groupe de travail. Elle rappelle que le plan de gestion doit comprendre les modalités de la surveillance des effluents rejetés, conformément à l’article R. 1333‑16 du code de la santé publique et à la décision de l’ASN n°2008-DC-0095 du 29 janvier 2008 . La décision précitée et le Guide technique de l’ASN n° 18 du 26 janvier 2012 feront l’objet de mises à jour. 4.1.1 Le diagnostic in vivo Cette technique consiste à étudier un organe ou une fonction de l’organisme grâce à une substance radioactive spécifique – un médicament radiopharmaceutique (MRP) – administrée à un patient. La nature du MRP dépend de l’organe ou de la fonction étudiés. Le radionucléide peut être utilisé directement ou fixé sur un vecteur (molécule, hormone, anticorps…). À titre d’exemple, GRAPHIQUE 9 Répartition, par division territoriale de l’ASN, des installations de médecine nucléaire autorisées par l’ASN, du nombre de chambres d’hospitalisation dédiées à la radiothérapie interne vectorisée et du nombre d’inspections réalisées dans ces installations par l’ASN en 2019 Division Strasbourg Division Paris Division Orléans Division Nantes Division Marseille Division Lyon Division Lille Division Dijon Division Châlons-en- Champagne Division Caen Division Bordeaux 0 10 20 30 40 50 Installations Chambres de RIV Inspections réalisées Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2019  215 07 – LES UTILISATIONS MÉDICALES DES RAYONNEMENTS IONISANTS 07

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