Rapport de l'ASN 2019

En plus des deux blocages de sources décrits plus haut, il est à noter l’interruption d’un traitement par curiethérapie PDR ; la patiente ayant retiré seule le matériel de traitement. Il a été décidé l’arrêt du traitement. L’analyse de ces événements souligne que la maîtrise des risques en curiethérapie doit s’appuyer sur des contrôles de qualité adap‑ tés et sur la mise en œuvre de dispositions organisationnelles pour mieux gérer l’information du patient, les sources ou les situations d’urgence. 4. La médecine nucléaire 4.1  La présentation des activités de médecine nucléaire La médecine nucléaire regroupe toutes les utilisations de radio‑ nucléides en sources non scellées à des fins de diagnostic ou de thérapie. Les utilisations diagnostiques se décomposent en techniques in vivo , fondées sur l’administration de radionucléides au patient, et en applications exclusivement in vitro (biologie médicale). Des examens, de type exploration fonctionnelle, peuvent associer des techniques in vitro et in vivo . Une enquête, menée début 2018 auprès de l’ensemble des unités de médecine nucléaire autorisées par les divisions de l’ASN, a permis de dresser, pour l’année 2017, un état du parc des équi‑ pements et de disposer d’informations sur les nombres d’actes réalisés selon les différentes technologies, ainsi que sur les res‑ sources humaines. Les données recueillies pour l’année 2017 sont présentées ci‑après. Selon cette enquête, le nombre total d’actes de médecine nucléaire annuel en France est d’environ 1537000, dont environ 900000 actes de scintigraphie ou de tomographie par émission monophotonique (TEMP), 125000 actes avec détection sous caméra à semi‑conduc‑ teur et environ 500000 actes par tomographie en émission de posi‑ tons (voir point 4.1.1). • Les services de médecine nucléaire Ce secteur d’activité comprend, fin 2019, 233 unités de médecine nucléaire ; le nombre de chambres de radiothérapie interne vectorisée (RIV) est stable, variant de 158 à 155. Ces unités regroupent les installations de prise en charge des patients (diagnostic in vivo ) et, pour un faible nombre d’entre elles, une activité de biologie médicale utilisant des sources non scellées (diagnostic in vitro ). Enfin, un peu plus de 80 services participent à des protocoles de recherche impliquant la personne humaine. Une cinquantaine de laboratoires de diagnostic in vitro étaient autorisés par l’ASN à la fin 2019, mais ce nombre tend à diminuer du fait de la cessation progressive de cette activité et du recours à des méthodes d’analyse ne faisant plus appel à des radionucléides. En 2019, 133 autorisations de médecine nucléaire ont été délivrées par les divisions de l’ASN. Il s’agissait notamment de changements de caméras ou d’extension d’autorisation pour permettre l’usage de nouveaux radionucléides. GRAPHIQUE 8 Pourcentage de conformité des installations en relation avec la gestion des événements donnant lieu à la mise en œuvre d’actions correctives en 2019 0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 % Culture et organisation du signalement Analyse, définition d'actions correctives, capitalisation Évaluation de l’efficacité des actions correctives Procédure de validation HDR et traçabilité SYNTHÈSE En matière de sécurité des soins, la situation de la curiethérapie est comparable à celle de la radiothérapie externe. La radioprotection des professionnels et la gestion des sources scellées de haute activité sont jugées globalement satisfaisantes, ce niveau doit cependant être maintenu par un effort de formation continue. Dans le contexte actuel, une attention accrue doit être portée sur la sécurisation d’accès à ces sources, pour empêcher l’accès non autorisé à ces sources. 214  Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2019 07 – LES UTILISATIONS MÉDICALES DES RAYONNEMENTS IONISANTS

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