Rapport de l'ASN 2019

Cette technique ne nécessite pas d’hospitalisation du patient dans une chambre radioprotégée; elle est réalisée en mode ambu‑ latoire, dans un local dont la configuration s’apparente à une salle de radiothérapie externe. Le traitement est réalisé à l’aide d’un projecteur contenant la source, les traitements sont déli‑ vrés en une ou plusieurs séances de quelques minutes, réparties sur plusieurs jours. Indications : principalement les cancers gynécologiques, moins fréquemment le traitement des cancers de la prostate, les cancers bronchiques et exceptionnellement les cancers ORL. Il existe également une indication pour cette technique dans le traite‑ ment des cicatrices chéloïdes. 3.2  Les règles techniques applicables aux installations de curiethérapie Les règles de gestion des sources radioactives en curiethérapie sont analogues à celles définies pour l’ensemble des sources scel‑ lées, quels que soient leurs usages. • La curiethérapie à bas débit de dose Dans le cas des techniques par implants permanents (utilisa‑ tion de grains d’iode-125, notamment pour le traitement de la prostate), les applications sont réalisées en bloc opératoire, sous contrôle échographique, et ne nécessitent pas d’hospitalisation en chambre radioprotégée. • La curiethérapie à débit de dose pulsé Cette technique utilise des projecteurs de sources (en règle générale 18,5 GBq d’iridium-192). Les traitements se déroulent dans des chambres d’hospitalisation ayant des protections radio­ logiques adaptées à l’activité maximale de la source radioactive utilisée. • La curiethérapie à haut débit de dose L’activité maximale utilisée étant élevée (370 GBq d’iridium-192 ou 91 GBq de cobalt-60), les irradiations ne peuvent être effectuées que dans un local dont la configuration s’apparente à une salle de radiothérapie externe. 3.3  L’état de la radioprotection en curiethérapie Comme pour la radiothérapie externe, la sécurité des soins en curiethérapie constitue depuis 2007, un domaine prioritaire de contrôle de l’ASN. À cette thématique, du fait de l’utilisation de sources radioactives de haute activité, s’ajoutent les questions concernant la gestion de ces sources et des éventuelles situations d’urgence liées à leur utilisation. En 2019, comme en 2018, 21 centres pratiquant la curiethérapie ont été inspectés, conduisant à l’inspection des deux tiers du parc sur les deux dernières années. 3.3.1 La radioprotection des professionnels En 2019, les mesures de radioprotection déployées par les ser‑ vices de curiethérapie en matière de radioprotection des profes‑ sionnels ont été jugées globalement satisfaisantes. Néanmoins, un axe d’amélioration demeure concernant la formation renfor‑ cée aux situations d’urgence. Dans un peu plus de la moitié des centres inspectés, il n’y a pas eu d’exercice de mise en situation (source de haute activité bloquée, par exemple) ou il n’existe pas de procédure relative à cette situation. L’ASN considère que des efforts sont encore nécessaires pour renforcer la formation à la radioprotection des professionnels en cas de détention d’une source de haute activité. 3.3.2 La radioprotection des patients Comme pour la radiothérapie externe, l’évaluation de la radio‑ protection des patients en curiethérapie est appréciée à partir des contrôles portant sur la mise en œuvre du système de mana‑ gement de la qualité et de la sécurité des soins. La présence en nombre suffisant de physiciens médicaux, en fonction de l’activité, a été constatée dans près de 90% des centres inspectés. Le plan d’organisation de la physique médicale est disponible dans une même proportion. GRAPHIQUE 7 Répartition, par division territoriale de l’ASN, du nombre de centres de curiethérapie et plus précisément de centres de curiethérapie à haut débit de dose et du nombre de nouvelles autorisations ou de reconductions d’autorisation à jour en 2019 Division Strasbourg Division Paris Division Orléans Division Nantes Division Marseille Division Lyon Division Lille Division Dijon Division Châlons-en- Champagne Division Caen Division Bordeaux 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Centres autorisés Dont centres haut débit Autorisations 212  Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2019 07 – LES UTILISATIONS MÉDICALES DES RAYONNEMENTS IONISANTS

RkJQdWJsaXNoZXIy NjQ0NzU=