Rapport de l'ASN 2019

• La radiothérapie hélicoïdale La radiothérapie hélicoïdale, ou tomothérapie, permet de réaliser des irradiations en combinant la rotation continue d’un accélé‑ rateur d’électrons au déplacement longitudinal du patient en cours d’irradiation. La technique utilisée se rapproche du prin‑ cipe des acquisitions hélicoïdales réalisées en scanographie. Un faisceau de photons émis sous une tension de 6 MV et un débit de dose de 8 Gy/min, mis en forme par un collimateur multi‑ lame permettant de réaliser une modulation de l’intensité du rayonnement, permet de réaliser des irradiations aussi bien de grands volumes de forme complexe que de lésions très localisées, éventuellement dans des régions anatomiques indépendantes les unes des autres. Le système requiert l’acquisition d’images dans les conditions du traitement à chaque séance, à des fins de comparaison avec les images scanographiques de référence pour repositionner le patient. En 2018, 27 équipements de ce type étaient installés en France (source : Observatoire de la radiothérapie, INCa 2019). 2.1.3 La radiothérapie en conditions stéréotaxiques La radiothérapie en conditions stéréotaxiques est une méthode de traitement qui vise à irradier à forte dose des lésions intra ou extracrâniennes, avec une précision millimétrique, par de mul‑ tiples mini-faisceaux convergeant au centre de la cible. Pour les traitements par radiothérapie stéréotaxique, la dose totale est délivrée, lors d’une séance unique ou de façon hypofractionnée, selon la maladie à traiter. Le terme de radiochirurgie est employé pour désigner les traitements réalisés en une séance unique. Cette technique exige, d’une part, une grande précision dans la définition du volume cible à irradier, d’autre part, que le trai‑ tement soit le plus conformationnel possible, c’est‑à‑dire que les faisceaux d’irradiation épousent au plus près la forme de la tumeur. Développée initialement pour le traitement de maladies non can‑ céreuses relevant de la neurochirurgie (malformations artério‑ veineuses, tumeurs bénignes) inaccessibles chirurgicalement, elle fait appel à des techniques de repérage spécifiques afin de permettre une localisation très précise des lésions. Elle est de plus en plus fréquemment utilisée pour le traite‑ ment de métastases cérébrales, mais aussi pour des tumeurs extracrâniennes. Cette technique thérapeutique utilise principalement trois types d’équipements spécifiques tels que : ∙ ∙ le Gamma Knife®, qui utilise plus de 190 sources de cobalt-60, permet une irradiation très précise. Le Gamma Knife® agit comme un véritable scalpel, sur une zone extrêmement pré‑ cise et délimitée (5 unités en service) ; ∙ ∙ la radiothérapie en conditions stéréotaxiques robotisée ; le CyberKnife®, constitué d’un accélérateur linéaire miniaturisé monté sur un bras robotisé (19 unités en service) ; ∙ ∙ des accélérateurs linéaires polyvalents équipés de moyens de collimation additionnels (mini-collimateurs, localisateurs) per‑ mettant la réalisation de mini-faisceaux. 2.1.4 La radiothérapie réalisée à l’aide d’un accélérateur linéaire couplé à un système d’imagerie par résonance magnétique Un premier accélérateur linéaire couplé à un système d’ima‑ gerie par résonance magnétique (IRM) a été installé à l ’ Institut Paoli‑Calmette , à Marseille, à la fin du premier semestre 2018. L’association nouvelle de ces deux technologies (accélérateur linéaire et IRM) a soulevé de nouvelles questions quant à son utilisation clinique, en matière de mesure et de calcul de la dose délivrée au patient, mais aussi en matière de contrôle de la qualité du dispositif complet, portant à la fois sur l’accélérateur et l’ima‑ geur. Après une expertise réalisée par l’IRSN, l’ASN a autorisé la mise en service de cette nouvelle technique fin 2018. En 2019, deux autres centres ont été autorisés à détenir et utiliser ce type de machines. Il s’agit du centre Georges François Leclerc à Dijon et de l ’ ICM Val d’Aurelle à Montpellier. 2.1.5 La radiothérapie de contact La contacthérapie, ou radiothérapie de contact, est une technique de radiothérapie externe. Les traitements sont délivrés par un appareil générateur de rayons X mettant en jeu des faisceaux de basse énergie variant de 50 à 200 kV (kilovolts). Ces faisceaux de basse énergie sont adaptés pour le traitement des cancers cutanés, car la dose qu’ils délivrent décroît rapidement en profondeur. GRAPHIQUE 5 Répartition, par division territoriale de l’ASN, du nombre de centres et d’accélérateurs de radiothérapie externe contrôlés et du nombre de nouvelles autorisations ou de reconductions d’autorisation par l’ASN en 2019 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Division Strasbourg Division Paris Division Orléans Division Nantes Division Marseille Division Lyon Division Lille Division Dijon Division Châlons-en- Champagne Division Caen Division Bordeaux Centres autorisés Accélérateurs Autorisations Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2019  207 07 – LES UTILISATIONS MÉDICALES DES RAYONNEMENTS IONISANTS 07

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