Rapport de l'ASN 2018

à partir des données enregistrées dans Siseri contrairement aux années précédentes où le bilan était établi par agrégation des synthèses annuelles demandées aux organismes de dosi‑ métrie. En conséquence, les résultats 2017 ne sont pas directe‑ ment comparables à ceux publiés dans les rapports précédents. Néanmoins, à des fins de comparaison, les résultats des années 2015 et 2016 ont été réévalués rétroactivement avec la nouvelle approche méthodologique (voir tableau 3). Les tableaux 1 et 2 présentent, par domaine d’activité et pour l’année 2017, la répartition des effectifs surveillés, de la dose collective (la dose collective est la somme des doses indivi‑ duelles reçues par un groupe de personnes donné) et du nombre de dépassements de la limite annuelle de 20 mSv. Ils témoignent d’une grande inégalité de la répartition des doses selon les sec‑ teurs. Par exemple, le secteur des activités médicales et vétéri‑ naires, qui regroupe une part importante des effectifs surveillés (proche de 58%), ne représente que 18% de la dose collective ; par contre, le secteur de l’industrie du nucléaire civil qui ne représente que 20% des effectifs, comptabilise plus de 70% de la dose collective. Le secteur industriel quant à lui représente 4% des effectifs et comptabilise 5% de la dose collective. Le tableau 3 montre que le nombre total de travailleurs suivis par dosimétrie externe passive est en augmentation de 1% par an depuis 2015. En 2017, la dose collective atteint 53,5 homme.Sv, valeur en baisse d’environ 20% par rapport à l’année 2016. Cette dimi‑ nution est liée majoritairement à une baisse d’activité dans le domaine du nucléaire. En particulier, le volume des activités de maintenance chez EDF est moindre que celui de 2016. Le nombre de travailleurs surveillés dont la dose efficace annuelle a dépassé 20 mSv, est stable (1 à 2 dépassements annuels) depuis 2015 ; deux dépassements de la limite de dose efficace annuelle ont été observés en 2017 (dose efficace de 40,7 mSv pour un travailleur du secteur du contrôle non des‑ tructif et une dose efficace de 43,7 mSv pour un travailleur du secteur médical) (voir diagramme 2). Concernant la dosimétrie des extrémités (doigts et poignets), le nombre de travailleurs suivis en 2017 est de 27 949 (soit 8% de l’effectif suivi). Sur l’ensemble des effectifs suivis, il y a eu quatre cas de dépassement de la limite réglementaire de la dose équivalente aux extrémités de 500 mSv, tous dans le secteur de la radiologie interventionnelle (les dépassements se situent entre 510 mSv et 1 270 mSv). Pour la deuxième année consécutive, des données relatives à la surveillance de l’exposition du cristallin sont disponibles. Deux mille cinq cent cinq personnes ont fait l’objet d’une surveillance de l’exposition au cristallin. La dose maximale enregistrée est de 44,1 mSv et concerne le domaine des utilisations médicales. Cette valeur est à mettre en regard de la nouvelle limite régle‑ mentaire de dose au cristallin : valeur cumulée de 100 mSv sur cinq ans, sans excéder 50 mSv la même année (20 mSv/an à partir de 2023). Le bilan de la surveillance dosimétrique de l’exposition externe des travailleurs en 2017, publié par l’IRSN en juin 2018, montre globalement l’efficacité du système de prévention mis en place dans les établissements où sont utilisées les sources de rayon‑ nements ionisants puisque, pour 96% des effectifs surveillés, la dose annuelle est restée inférieure à 1 mSv (limite de dose efficace annuelle pour le public du fait des activités nucléaires). Les dépassements des valeurs limites réglementaires restent exceptionnels. Sources et voies d’exposition aux rayonnements ionisants Irradiation externe Contamination interne par inhalation de substances radioactives Contamination cutanée Irradiation externe Contamination interne par ingestion de denrées contaminées Contamination cutanée et ingestion involontaire 98  Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018 01 – LES ACTIVITÉS NUCLÉAIRES : RAYONNEMENTS IONISANTS ET RISQUES POUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT

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