Rapport de l'ASN 2018

pour une population d’âge et de sexe donnés. On parle alors d’effets probabilistes, stochastiques ou aléatoires. Établis au plan international, les objectifs de santé publique de la radioprotection visent à éviter l’apparition des effets déter‑ ministes et à réduire la probabilité d’apparition de cancers liés à une exposition aux rayonnements ionisants, aussi appe‑ lés cancers radio‑induits ; l’ensemble des résultats des études semble indiquer que les cancers radio‑induits constituent le risque sanitaire prépondérant lié à l’exposition aux rayonne‑ ments ionisants. 1.2  ̶  L’évaluation des risques liés aux rayonnements ionisants La surveillance de l’épidémiologie des cancers est fondée en France sur des registres de maladies, sur la surveillance des causes de décès et s’appuie, plus récemment, également sur l’exploitation des données du Programme médicalisé des sys‑ tèmes d’information des établissements de santé (PMSI) et sur les déclarations d’affection de longue durée (ALD). Les registres sont des structures qui réalisent « un recueil continu et exhaus- tif de données nominatives intéressant un ou plusieurs événements de santé dans une population géographiquement définie, à des fins de recherche et de santé publique, par une équipe ayant les compé- tences appropriées ». On dénombre actuellement 32 registres de cancer en France. Certains dits généraux s’intéressent à tous les types de cancer, leur périmètre est départemental ou inter­ départemental ; d’autres, dits spécialisés, se focalisent sur un cancer particulier. Leur portée est un périmètre géographique variable (agglomération, département, région, voire national). Les trois registres nationaux concernent l’un le mésothéliome de la plèvre dans le cadre d’exposition principalement aux fibres d’amiante, les deux autres couvrent l’ensemble des pathologies cancéreuses de l’enfant et de l’adolescent jusqu’à 18 ans (source: INCa). Dans une zone couverte par un registre, l’objectif est de mettre en évidence des différences de répartition spatiale, de déga‑ ger des évolutions temporelles en termes d’augmentation ou de diminution du taux d’incidence des différentes localisations cancéreuses, ou encore de repérer un agrégat de cas. En fonction de la qualité de leur base de données populationnelle et de leur ancienneté, certains registres participent à de nombreuses études explorant les facteurs de risque des cancers (dont les risques environnementaux). Cependant, les registres ne couvrent pas néces‑ sairement les régions proches des installations nucléaires. Les différents registres de cancer en France (2018) 69 01 74 73 38 05 26 07 42 04 06 83 13 84 2B 2A 30 48 34 11 66 09 31 65 64 40 32 82 81 12 46 47 33 24 19 15 43 63 03 23 87 16 17 85 79 86 36 18 58 71 39 25 21 70 90 68 88 52 89 45 41 37 49 44 56 29 22 35 50 53 72 61 14 27 28 76 80 60 62 59 02 77 91 78 95 93 94 92 75 51 08 10 55 54 57 67 Guadeloupe Martinique La Réunion Guyane Nouvelle‑Calédonie Registre général des tumeurs Registre spécialisé : (ex : registre des cancers thyroïdiens et digestifs, registre des hémopathies malignes…) dont 3 sont nationaux – Registre des tumeurs solides de l’enfant – Registre des hémopathies malignes de l’enfant – Registre multicentrique du mésothéliome à vocation nationale Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2018  91 01 – LES ACTIVITÉS NUCLÉAIRES : RAYONNEMENTS IONISANTS ET RISQUES POUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT 01

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